Amandine Capion

La collecte, et la récupération plus particulièrement, sur des chantiers, sont les moyens pour moi de montrer ce paysage urbain en perpétuelle mutation.
La ville en chantier est une ville qui se redéfinit constamment sans jamais rester figée dans un tout remarquable.
Il y a dans ma pratique, des tentatives de capter des matières informes, entraînées dans un mouvement de chantier.
Les pièces réalisées prennent diverses formes itinérantes à l’image de la récolte en train de se faire.
Elles sont le fruit d’un travail mené en extérieur puis ramenées en atelier.
Ce dernier devenant alors l’épicentre de mes collections de matériaux.

www.amandinecapion.com

 

ALUMNI / Portrait diplômé.e.s / Amandine Capion

 

Marta Cristini

Dans une pièce vide, l’artiste nomade s’arrête avec son sac à dos. Dans ce temps transitoire et provisoire, il prend possession du lieu. Il le mesure avec ses pas, il l’investi avec ses gestes.
Dans le sac à dos reposent ses pièces ; elles attendent de sortir, se déplier, dérouler, d’être activées.

Dans la pièce vide, au fur et à mesure l’artiste recouvre le sol, habille les murs, déploie ses matières et ses outils.
Le lieu d’installation/exposition en tant qu’espace à habiter.
Espace à construire et déconstruire, entre geste et matière.

Dans la pièce, l’artiste nomade crée un dispositif éphémère. Se déployant pour ensuite se défaire : les pièces se replient et retournent dans le sac à dos. L’artiste bouge, les pièces la suivent.

L’espace-temps dédié au diplôme et à son installation devient l’espace et le temps d’une étape.

Matthieu Dussol

Mes propositions utilisent essentiellement l’image dans son mode d’apparition et de disparition, la mise en scène d’objets ou les rapports d’échelles. Une partie de mon travail est aussi axée sur l’objet sculptural comme objet à filmer. L’image dans la sculpture. Que reste-t-il de la sculpture quand on la montre de manière filmique ou photographique ? Ces objets sculpturaux reprennent généralement des formes du paysage. Ce sont les traces laissées, les empreintes et les mouvements du paysage, qui font émerger les images que je propose. Elles apparaissent ou disparaissent dans les propositions plastiques, comme autant de paysages changeants selon la lumière, l’activité de l’Homme, de la nature elle-même ou de sa représentation en sculpture. Depuis peu, mes recherches s’orientent sur l’écriture de scénarios ayant comme point de départ des paysages aux frontières discrètes ou invisibles. Une forme d’exploration de territoires amenant à des narrations documentaires et fictives. Les notions de proche et de lointain, d’apparent et inapparent restent fortement présents dans mon travail. L’humain devient un point centrale du travail. La forme de l’entretien et la mise en scène entrent désormais dans mes préoccupations artistiques.

Marine Joulie

Ton corps est allongé sur le sol maintenant, tes bras sont étendus,
tes pieds sont relâchés,
ce sont tes genoux, ton bassin,
qui articulent tes gestes,
ta marche,
avec l’appui du bassin.
Le dos est toujours en arrière, cambré.
Ta main,
roule devant toi,
tu te tournes,
tu te pousses avec l’aide de ta main droite, replie-toi comme une chenille,
tu es de nouveau sur la tranche de ton corps, sur le matelas qui sent le gymnase du collège, tu respires,
et tu recommences

 

Louise Porte

Il y a des images récoltées de voyages, du théâtre, de la peinture, du cinéma, de rêves, d’expériences vécues, qui sont réappropriées et rejouées sous d’autres formes. C’est un travail qui s’articule autour de la narration et de la mise en scène.
Je raconte des histoires à travers des installations, des vidéos, des textes, des couleurs.
C’est de l’extérieur que les choses se passent.

www.louiseporte.wixsite.com/louiseporte

 

Clara Puleio

Enregistrer l’éphémère

Le travail de Clara Puleio se préoccupe d’enregistrer l’éphémère, le fugace, saisissant la trace de ce qui reste et perdure, d’une situation, d’un événement, d’un geste, au delà du court instant de la persistance rétinienne, de ce qui s’est produit et qui, depuis, s’est perdu.
Elle recueille ou reconstitue, comme autant d’indices, les empreintes laissées sur un support : soit en partant de l’enregistrement direct du mouvement, soit par le moulage à la manière de l’archéologue, soit par la condensation de l’objet, soit par sa reproduction symbolique.

Au delà de la forme, le projet est de retenir au bord de sa disparition, cette impression première que le temps dégrade, en en réactivant au moins la sensation : l’émotion née d’un mouvement ou de la forme d’une pliure qui s’efface, l’ombre qui matérialise le souvenir d’une forme ou d’une présence. […]

Jean-Paul Blanchet

 

Fin de partie, exposition des diplômés 2016

Fin de partie, exposition des diplômés 2016
Une pièce de théâtre en un acte et une exposition
du 6 au 28 octobre 2016

Avec : Antonin Berne / Amandine Capion / Agathe Chevrel / Coline Creuzot / Marta Cristini / Matthieu Dussol / Marine Joulie / Angélique Ollier / Clara Papon / Louise Porte / Clara Puleio
Sur une proposition de Philippe Eydieu, Alex Pou et Vassilis Salpistis

Le Marteau :
Une pièce de théâtre interprétée par onze jeunes artistes.
vendredi 23 septembre 2016, à 20h
Ferme de la Mhotte, 03210 Saint-Menoux

Le Clou :
Une exposition qui poursuit cette expérience scénique dans le Grand Atelier de l’ESACM
vernissage le mercredi 5 octobre 2016, à 18h30
ouverture du 6 au 28 octobre 2016

Comme chaque année, l’École Supérieure d’Art de Clermont Métropole présente dès la rentrée scolaire l’exposition des diplômés. En 2016, cette exposition réunit onze jeunes artistes ayant obtenu leur DNSEP grade master (diplôme national supérieur d’expression plastique) en juin. Cette année, le projet de l’exposition des diplômés se compose à la fois d’une pièce de théâtre et d’une exposition.

Sur une proposition de Philippe Eydieu (chargé des expositions à l’ESACM), d’Alex Pou et de Vassilis Salpsitis (professeurs à l’ESACM), ces jeunes artistes et leurs œuvres sont devenus les interprètes d’une pièce de théâtre dont l’histoire s’appuie sur le travail effectué lors de leur dernière année d’études. L’exposition dans le Grand Atelier de l’ESACM rend visible la pièce de théâtre ainsi que le travail artistique de chacun des jeunes artistes.

Comme le marteau et le clou, objets symboliques renvoyant aux deux personnages principaux de la pièce de Samuel Beckett Fin de partie, dont le projet tire son titre, cette pièce de théâtre et cette exposition formeront un ensemble indissociable.
Fin de partie évoque toute à la fois la fin d’une histoire, celle vécue communément à l’école par ces onze jeunes diplômés et celle d’un nouveau départ. Une nouvelle partie commence…