Camille Varenne

Camille Varenne est artiste-vidéaste. Elle vit entre Clermont-Ferrand et Ouagadougou. Au Burkina Faso, elle travaille notamment à l’Institut Imagine, centre de formation cinématographique fondé par le cinéaste Gaston J-M Kaboré et avec le FESPACO (Festival Panafricain de Cinéma et d’audiovisuel) de Ouagadougou. Elle a soutenu son Diplôme Supérieur de Recherche en Art en 2018 à l’Ecole Supérieure d’Art de Clermont Métropole où elle est maintenant chercheuse associée au groupe de recherche « Figures de transition ». Ses films ont été notamment montrés au FIDémergents, au Salon de Montrouge 2019, à la 69ème édition de Jeune Création (2020), à la Fabrique Pola de Bordeaux (2016), au Cinéma Olympia de Bélem (Brésil) et au Creux de l’Enfer de Thiers (2015). Elle est soutenue par la boîte de production The Kingdom. Elle est membre des collectifs artistiques Nani$ôka groupe et Suspended spaces, et fait partie du comité de sélection international du Festival du Court Métrage de Clermont-Ferrand.  

http://www.camillevarenne.com/ 

 

Carine Klonowski

Née à Nice en 1989 et diplômée de l’École Européenne Supérieure de l’Image d’Angoulême en 2012, Carine Klonowski vit et travaille à Chelles.

Son travail se développe autour de questions relatives à l’image et à ses modes d’apparition, de réception, de transmission et de duplication. Elle en étudie et manipule les composantes essentielles – lumière, couleur, temps, figuration, abstraction. À travers l’installation, la vidéo et l’image imprimée, elle réalise un travail d’atmosphère dans lequel elle active ses pièces, par des textes ou des performances. Sa pratique est autant marquée par la peinture romantique et le colorfield que par la littérature, le cinéma de science-fiction et le jeu vidéo.

Plus récemment, ses recherches s’axent sur le médium de l’écran, sur les dispositifs technologiques de transmission et d’affichage de l’image. S’appuyant notamment sur les théories des software studies et de l’archéologie des média, elle vise une exploration à la fois critique et sensible d’un technotope ou mediascape, un monde dans lequel l’écran affecte écosystèmes, humain et paysage, et inversement.

En parallèle de sa pratique artistique, Carine Klonowski a mené entre 2013 et 2016 un cursus de recherche en Lettres et Arts à l’Université Paris VII, consacré à l’étude du dégradé coloré, de la peinture classique aux pratiques artistiques contemporaines. Elle est également co-fondatrice des éditions sun7 – maison d’édition indépendante axée sur la manipulation du livre et de l’image – et membre du collectif curatorial Le Syndicat Magnifique – principalement actif en Île-de-France (Sunday Scaries à la galerie 22,48m2 en novembre 2017, inspiration ~ transpiration à la MAC Créteil en février 2018).

www.carineklonowski.net

www.sun7.top

www.syndicatmagnifique.xyz

Constantin Jopeck

Constantin Jopeck (né à Paris, en 1991) est diplômé des Universités de Rome, Bologne, Strasbourg, Thessalonique et Nanterre, en Esthétique et Cinéma, Littérature Européenne et Théâtre Postmoderne. Constantin Jopeck est actuellement chercheur en dernière année à la Coopérative de recherche de l’ÉSACM. Sa pratique est autant marquée par son intérêt et ses études autour de l’image en mouvement, que par ses voyages et son parcours européen, les liens qu’il a tissés lors de ses séjours d’études et de travail, et les livres qui l’ont accompagné. Parallèlement à sa pratique artistique, il a fondé une résidence et un festival : « Le dôme » (en France, en région Centre) dédiés aux artistes qui travaillent autour de l’image en mouvement. Une résidence de production qui prend la forme, depuis 2015, d’un laboratoire de production, de recherche et de rencontres.

www.constantinjopeck.net

Léticia Chanliau

Léticia Chanliau vit et travaille à Paris. Elle a obtenu un Master en Pratique Artistique Contemporaine à HEAD Genève au sein du Workmaster en juin 2017.
Elle a co-fondé, en 2015, la maison d’édition et collectif d’artiste Repro du Léman.
Son travail est pluridisciplinaire, il s’articule néanmoins autour de trois pôles majeurs : l’écriture, l’installation vidéo et la vidéo. Elle envisage ces médiums comme des vecteurs de narrations, des dispositifs qui permettent d’engager des réflexions sociales et politiques avec le regardeur autour de thématiques telles que : le travail, les relations de pouvoir entre individus, la place de la femme dans le milieu artistique ou la notion d’auteur. Ces médiums se veulent comparables à une conversation entre regardeur et artiste, d’égal à égal, par le biais de mots, de gestes ou encore de formes.Elle met en place des dispositifs narratifs à plusieurs niveaux de lecture. Ses objets empruntent à l’iconographie des milieux associatifs, de la contre-culture, des syndicats, en bref à la lutte politique. Ils oscillent entre un désir de propagande et une volonté de réflexion sur notre relation au savoir, à la transmission et à l’apprentissage.Léticia aime raconter des « histoires » ouvertes se jouant des codes de l’information, comme des invitations à se forger un avis.

Farah Clémentine Dramani-Issifou

« Film curator » et chercheure, F. Clémentine Dramani-Issifou travaille de manière transdisciplinaire entre des recherches universitaires et le champ de l’art. Elle envisage ses projets comme un champ d’expérimentations esthétique, politique et social, faisant dialoguer les hommes, les territoires et les disciplines, et en mettant l’accent sur la recherche, la production et la diffusion de nouvelles formes.
En 2012, F. Clémentine Dramani-Issifou assiste Abdellah Karroum lors de la Biennale Bénin. De 2011 à 2016, elle initie le Festival des Nouveaux Cinémas Documentaires à Paris, Porto Novo, Lomé et Phnom Penh. Depuis peu, elle développe ä f r o t o p i ä comme une plateforme curatoriale de recherche.
Elle est actuellement en doctorat entre le CELSA (Paris/France) et l’Université Gaston Berger (St Louis/Sénégal).


Fin 2018, F. Clémentine Dramani-Issifou intègre le comité de sélection longs métrages de la Semaine de la Critique, section parallèle du Festival de Cannes.

Pierre Frulloni

Pierre Frulloni vit à Toulouse.
Diplômé d’un DNSEP à l’ESACM en 2014, Pierre Frulloni a obtenu le DSRA (Diplôme Supérieur de Recherche en Art) à l’ESACM en 2017.

« Aujourd’hui l’histoire bascule vers le dernier rivage, océanique, vers la fin du monde, vers le Finistère » écrit Paul Virilio dans son livre Le littoral, la dernière frontière en 2013. En effet les frontières sont en voie d’obsolescence et même si l’on édifie des murs un peu partout, ce n’est qu’en réaction à ce mouvement de fond qui affecte notre monde et fait du littoral, et plus précisément de ce qu’on appelle le trait de côte, la dernière limite, celle qui sépare la matérialité du territoire de la dynamique du flux.
C’est dans cette marge instable que je tente d’installer mon travail de recherche. À pied, en voiture, en bateau, je suis parti à la rencontre de ceux qui y vivent, la construisent, la traversent, observant leurs manières de faire et leurs inventions. Sans parler d’analyse, je tente de nourrir mon travail par des actions et artefacts humains en considérant leur dimension temporelle autant que leurs aspects plastiques. C’est à cet endroit-là que naît ma recherche, dans la représentation des regards croisés aux miens, comme des clefs pour mieux comprendre ce qui se joue aujourd’hui dans le berceau méditerranéen de l’Europe, et par extension dans le monde.

J’ai réalisé plusieurs voyages, construisant déplacement après déplacement une méthode de travail. Avec des partenaires de recherche, j’ai suivi des apiculteurs, des bergers ainsi que des pêcheurs, en tentant de traverser la Méditerranée ; abordant avec eux la lisière des cités grecques, cet espace sensible entre la nature et la civilisation. Puis dans l’Anti-Atlas et le désert du Sahara, je suis parti étudier des décors de cinéma retraçant sur vingt hectares toute l’histoire de l’homme ; découvrant l’existence d’une écriture disparue depuis mille ans, ce qui a motivé le récit de ma rencontre avec les Amazight.
Des voyages de recherche rendus possibles par une première étude, celle de l’enroulement de l’horizon à travers un maelström, au-delà du cercle polaire en Norvège. Une puissance naturelle qui depuis des milliers d’années mâche et remâche les corps-morts, les sédiments du monde, leur faisant perdre toute idée d’origine, de temporalité et d’appartenance, ne laissant exister que la richesse de leurs rencontres, de leurs dialogues.
C’est à cet endroit que s’est construite ma méthode de travail. J’envisage ma pensée comme un tissage, un filet qui a la capacité d’être porté par le flux et d’être ainsi tenté de le suivre. Un tissage qui retient dans ses mailles des fragments du territoire semblables à ceux du maelström. Peu importe l’échelle du filet, il laisse passer énormément de choses, me laissant envisager la perte comme la manifestation d’un mouvement, car dans ce grand tourbillon elles repasseront toujours. Mes intentions deviennent clairement poétiques, évitant l’approche documentaire ou une narration linéaire pour privilégier un mode de lecture analogique.

C’est ainsi que je construis, montage après montage, des formes qui tendent à ralentir le flux par des expériences de pensée parfois purement intuitives. Ce que l’on développe lorsque quelque chose vient perturber l’équilibre de notre quotidien. Des outils qui viendraient résister au temps, nous permettant un regard, une action, dans ce présent en ruine où rien n’est encore
vestige ou décombres.
Penser par la forme, errer dans ses temporalités et ses recoins pour comprendre et entrevoir plis après plis une odyssée où les corps, les mots, les matérialités s’agencent dans un paysage politique actuel, un nouvel imaginaire commun.

 

Camille Varenne

Camille Varenne
Diplômée de l’ESACM en 2015.
Actuellement étudiante-chercheuse à la Coopérative de l’ESACM.
Vit et travaille à Clermont-Ferrand et au Burkina Faso.

Au cours de mes études à l’École Supérieure d’Art de Clermont Métropole, j’ai pu voyager à plusieurs occasions en Afrique de l’Ouest (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Niger), articulant ainsi une pratique artistique liée à ce territoire et générée par ces expériences.

 

« La dimension cachée des images.
Je réfléchis avec les cinémas africains pour penser l’accueille de l’altérité et la construction de l’imaginaire dans le monde globalisé d’aujourd’hui. Je m’intéresse particulièrement au cinéma populaire né avec le numérique, où les réalisateurs se réapproprient les codes du cinéma occidental pour affirmer leurs récits. C’est de cette hybridité que surgissent des personnages tels que des cowboys maliens, des Roméo et Juliette burkinabés, ou des négérians maliens. Pour étudier de plus près la construction de ces films, je vis régulièrement au Burkina Faso où je travaille aux côtés des cinéastes et réalise mes vidéos.
Ma recherche s’est donc construire en trois étapes : l’analyse d’un corpus de films africains, une enquête auprès des réalisateurs moteurs de ce nouveau genre cinématographique, et enfin la réalisation de mon propre Western, en cours de tournage actuellement.
Ce travail m’amène à penser la vidéo comme un outil de décolonisation du regard. La caméra n’est pas autoritaire, elle propose des zones communes où chacun peut se projeter : le filmeur et le filmer. Ces zones activent des rencontres, elles s’ouvrent à l’altérité et au pluriel. L’enjeu n’est pas de lisser le rapport à l’Autre mais au contraire de faire de la traduction l’outil du dialogue en revendiquant le multiple.
Ce projet a été soutenu par la bourse d’aide à la création de l’Adéra, et mes films ont été notamment montrés au Creux de l’enfer de Thiers, la Fabrique Pola à Bordeaux, au FIDémergent, au FRAC Poitou-Charentes, à Face-o-Scéno et à l’espace Andaere au Burkina Faso. »