J. Emil Sennewald

Critique, journaliste, et enseignant, J. Emil SENNEWALD travaille sur les notions d’exposition, de rencontre, de résistance. Docteur en philosophie, il intervient dans l’enseignement supérieur depuis 20 ans. Après des universités et écoles supérieures d’art en Allemagne, en Suisse et en France, il est aujourd’hui professeur de philosophie titulaire à l’École supérieure d’art de Clermont Métropole (ÉSACM). Poursuivant son travail de recherche-création, il prend des responsabilités pour des groupes de recherche à l’Ensad, Paris (EnsadLab « Displays », 2015-2018) et à l’ÉSACM, où il crée en 2017, avec Jacques Malgorn, le groupe « Figures de transition ». Expert au sein d’écoles supérieures d’art en Suisse et en France, au niveau ministériel pour l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur, il s’engage depuis dix ans dans l’évaluation des projets artistiques, scientifiques et éducatifs.
En tant que curator, il a organisé plus de 30 expositions dans son project room « café au lit » (2001–2013). C’est dans ce cadre qu’il a développé le concept de « Begegnung – Entgegnung » (« rencontre – réponse ») qui inspire depuis son travail avec et sur l’exposition, mis en œuvre entre outre par les journées de rencontre « Surexpositions » (ÉSACM, mai 2018), et par la publication « Epokä » (ÉSACM, 2018 et 2021).
En tant que critique d’art, il a mis en œuvre de nombreux interventions artistiques, débats publics, colloques. Depuis 2019 il est membre du comité scientifique des Archives de la critique d’art, Rennes / INHA, Paris. Lauréat du prix de l’AICA (publication : Before the eye lid’s laid, avec Agnès Geoffray, Bruxelles, La Lettre Volée, 2017), il est auteur de plusieurs centaines d’articles dans des revues d’art, journaux, catalogues, livres d’artistes en Allemagne, Suisse, Autriche et, depuis 2007, en France.
Quelques parutions en langue française : « Tirer dans l’espace ou retours sur signes. Esquisses pour Jean-Christophe Norman », Manuella éditions, Paris, 2021 (en préparation) ; « Correspondance – avec Richard Tuttle », Roven n° 13, Paris, 2017 ; « Recherche par l’exposition et condition post-numérique », avec Th. Fournier, P. Gourlet, Proteus n° 10, 7/2016, p. 40-47 ; « Afterhéroïsme. Digérer la langue de Dieter Roth », dans Marion Daniel, Dieter Roth : processing the world, Les Presses du réel, Dijon, 2014, p. 52-65 ; « Voir à travers les murs »dans Jean-Paul Felley (dir.), The Beirut Experience, Genève, Beirut Art Center / Villa Bernasconi, Genève, 2012, p. 92-132.

Marion Robin

Née en 1981, vit et travaille à Paris
Marion Robin mène une pratique in situ. Ses propositions picturales sont liées aux contextes dans lesquels elles s’inscrivent. Elles donnent l’occasion d’une expérience visuelle et physique d’un lieu. Les points de départ sont souvent des éléments architecturaux, des motifs décoratifs, des tableaux, des histoires, des détails, qui spacialisé·es, anticipent et jouent avec la présence des visiteureuses. Une fois repeinte ou effacée, l’expérience in situ se déplace régulièrement vers un travail d’édition pour mettre en mouvement une documentation trace.
Son travail a été présenté dans différentes institutions et galeries (la Progress Gallery à Paris en 2023, la MLIS à Villeurbanne en 2020, l’IAC à Villeurbanne en 2017, la Tôlerie à Clermont-Ferrand et l’Art dans les Chapelles à Pontivy en 2015) et au sein d’initiatives plus alternatives, auxquelles elle est particulièrement attachée (le projet l’appartement témoin de Chloé Dugit-Gros à la Cité Internationale des Arts à Paris en 2023, le projet avec Sophie Lapalu et Fabrice Gallis depuis 2021, home alonE de Bruno Silva à Clermont-Ferrand en 2021, le city café de Julie Vayssière à Paris en 2018 ).
Cet attachement s’est exprimé aussi dans l’accueil d’autres artistes et pratiques à travers son engagement dans les associations ALF&nbsp et l’association a reliée au réseau minuscule.

www.marionrobin.fr

Alex Pou

Alex Pou réalise des films qui tentent de montrer les relations complexes entretenues par différents mondes vivants (humain, animal, végétal) et les situations qu’elles engendrent : solitudes, communications troublées, mutations.

Les récits empruntent souvent aux codes du conte, de la fable ou du fantastique en les situant dans des espaces de transition jouant avec l’indétermination et en entremêlant différentes formes de langages (parlés ou gestuels).

Ses films ont été montrés en cinéma, festival, galerie et centre d’art (Centre Georges Pompidou, Sanshang Art Gallery, Consortium de Dijon, Fondation Ricard pour l’art contemporain, Palais de Tokyo, galerie Filles du Calvaire, centre d’art Khiasma, festival Côté Court à Saint- Denis, FID de Marseille, RedBrick House ).

Parallèlement, il travaille sur des projets comme « Le cinéma du diable » ou « La première phase », séances se jouant à la fois sur et devant l’écran, interrogeant l’espace de réception qu’est la salle de cinéma. Il réalise par ailleurs des dessins, pensés comme des formes de scénarios de films impossibles à réaliser. Des dessins pensés comme des films utilisant le collage comme montage, l’image comme projection, l’écriture comme scénario ou dialogue, la superposition comme rush, la dimension comme durée.

Il écrit aussi des textes autour du cinéma : « La méthode Frankenstein » dans « L’expérience du récit » édité par l’EESAB (École Européenne d’art de Bretagne), « Le milieu du fleuve » dans la revue Chimères.

www.alexpou.fr

Anthony Poiraudeau

Né en 1978, Anthony Poiraudeau est écrivain. Il vit et travaille à Nantes, et est membre du comité de rédaction des revues « 303 » et « La moitié du fourbi ».

Au cours d’études d’histoire de l’art aux universités de Nantes, de Rennes 2 et à l’EHESS, il entreprend des recherches sur la perception de l’espace, le paysage dans l’art contemporain et les relations entre les notions de lieu et de paysage.

En 2005, il est commissaire de l’exposition « No Walk No Work / Pas de marche Pas d’œuvre », sur l’art contemporain et la marche à pied à la Galerie Villa des Tourelles à Nanterre.

Comme écrivain, il travaille d’abord sur l’appréhension esthétique et narrative de l’espace et du paysage, ainsi que sur l’enchevêtrement de la géographie et de l’espace mental dans l’expérience humaine du monde, en élaborant des formes textuelles mêlant le récit et l’essai.

En 2013 paraît son premier livre, « Projet el Pocero : dans une ville fantôme de la crise espagnole », aux éditions Inculte, récit de la visite d’une ville déserte issue de la bulle spéculative immobilière espagnole des années 2000 et réflexion sur le statut de la réalité.

En 2017 paraît son deuxième livre, « Churchill, Manitoba », associant histoire d’une petite ville du grand nord canadien, récit de voyage, et interrogation à propos de la rêverie sur les cartes de géographie et le désir d’un lieu lointain.

Au cours de l’année 2018-19, il était écrivain en résidence à l’ESACM et travaillait sur l’enquête comme motif, forme et méthode littéraires.

Gyan Panchal

Gyan Panchal est né en 1973, il vit et travaille à Eymoutiers (Limousin).

Depuis sa sortie de la Jan Van Eyck Academie (Maastricht, Pays-Bas), son travail a fait l’objet de nombreuses expositions personnelles : à la galerie Marcelle Alix à Paris, chez Jhaveri Contemporary à Bombay, à la Maison des Arts Georges Pompidou à Cajarc, à la galerie Edouard Manet à Gennevilliers, au Palais de Tokyo. On a également pu voir ses œuvres dans les collections du Centre Pompidou à Paris, à la Biennale d’Art Contemporain de Rennes, au Carré d’art de Nîmes, au Crédac à Ivry-sur-Seine, à la Villa Arson à Nice, à la Fondation Ricard à Paris. Il est également commissaire d’expositions (« Apartés » au Musée d’art moderne de la ville de Paris, « Être Chose » au Centre international d’art et du paysage de Vassivière).

Cécile Monteiro-Braz

Née en 1973. Vit et travaille à Paris.

Après des études d’histoire de l’art à l’École du Louvre, Cécile Monteiro-Braz se spécialise dans les métiers du livre et de la création imprimée au sein de l’École Supérieure Estienne des Arts et Industries Graphiques à Paris. Diplômée, elle rejoint en 1995 l’atelier Bordas à Paris où elle exerce le métier de lithographe et collabore aux créations originales de nombreux peintres et sculpteurs contemporains.
Parallèlement, elle est nommée responsable de la programmation des expositions de la galerie de l’atelier et assure de 1996 à 2005 la relation aux collectionneurs et institutions dans le cadre de salons d’art contemporain notamment la Fiac, Art Basel, Paris Photo et Artistbook International. Dans les années 2000, elle s’ouvre aux nouvelles technologies en intégrant à sa pratique les nouveaux procédés d’impression numérique jet d’encre. Elle est depuis spécialisée dans le tirage d’exposition « fine art ». Elle est également l’auteur du catalogue raisonné de l’œuvre gravé de James Brown
« Impressions, 1986-1999 » (Bouquinerie de l’Institut éditeur).
Depuis 2005, Cécile Monteiro-Braz est professeur d’enseignement artistique à l’École Supérieure d’Art de Clermont Métropole.
Conjointement, se perdant dans les songes sans jamais s’égarer, elle conçoit des ensembles de sculptures et de travaux sur papier qui, tout en empruntant à notre alentour, orchestrent une autre ordonnance de la réalité, la transformant en de nouveaux mondes plus intérieurs.
En tant qu’ornementiste, elle appréhende un sensible en fuite de la friture du monde. Échelle domestique. Silence. Lente immobilité du temps où demeure malgré tout le vivant. Et pourquoi pas ? Faire un pas vers une poétique réclame le retrait.

cmbraz.online.fr

Michèle Martel

Docteure en Histoire de l’art (Université de Paris I – Sorbonne). Sa thèse s’intitule « Hans Arp : Poétique de la forme abstraite » et pose la question de la généalogie d’une forme (tant dans ses aspects pratiques que théoriques) tout en tentant de proposer une réévaluation des avant-gardes en les enracinant dans la multiplicité de leurs sources ainsi que dans la continuité du siècle qui précède leur apparition.
Elle a travaillé dans de nombreuses institutions culturelles publiques et privées (Galerie Le Carré – Lille, Galerie l’AGArt – Amilly, MUBA Tourcoing, Le Fresnoy, MAMVP). Elle enseigne depuis 1999 (Université Lille III, Université Paris-Est Marne-la-Vallée) et a coordonné l’option art à l’ESAM Caen/Cherbourg où elle enseignait l’histoire et la théorie des arts. Elle est depuis 2012 membre du jury du test d’entrée à l’École du Louvre.
Ses textes les plus récents ont paru dans « L’Art comme expérience » (Liénart, 2010 sous la direction de Camille Saint-Jacques et Eric Suchère), « Arp en ses ateliers d’art et d’écriture » (Musée de Strasbourg, 2011 sous la direction d’Aimée Bleikasten), « Itinérances. L’art en déplacement » (De l’incidence éditeur, 2013, sous la direction de Laurent Buffet) et « MCDMagazine » (2015).

 

Cédric Loire

Né en 1974, vit et travaille à Montreuil.

Le parcours de Cédric Loire associe la connaissance du monde ouvrier et du travail à la chaîne, une formation universitaire et des activités professionnelles au sein du milieu culturel, tant institutionnel qu’associatif, et dans l’enseignement (universités, école préparatoire, écoles d’art).
Après avoir été assistant du conservateur au Musée des Beaux-Arts de Tourcoing, il a travaillé au sein de plusieurs institutions culturelles (Frac Nord-Pas-de-Calais, Le Fresnoy, Musée d’Art Moderne de Villeneuve d’Ascq, Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, Musée Rodin). Il a enseigné à l’École Régionale Supérieure d’Expression Plastique (Tourcoing), à l’Université François-Rabelais (Tours) et à l’Université Paris-Est (Marne-la-Vallée), et est régulièrement intervenu dans différentes écoles d’art en France et à l’étranger, à l’occasion de jurys de diplôme, de conférences, de colloques et de workshops.

Docteur en Histoire de l’art (Université François-Rabelais, Tours), membre permanent du laboratoire de recherche InTRu (Interactions, Transferts, Ruptures artistiques et culturels). Sa thèse, soutenue en 2012, porte sur les mutations des modes de conception et de production de la sculpture, à l’ère de l’objet produit en masse, entre le milieu des années 1950 et le début des années 1970 aux États-Unis. Elle questionne notamment les conditions d’apparition d’une nouvelle « figure » de l’artiste, celle de l’artiste « post-studio » développant des collaborations avec des professionnels étrangers au « monde de l’art » : ingénieurs, artisans, industriels…

Très tôt stimulé par le « pas de côté » que représente, pour un universitaire, le fait d’enseigner en école supérieure d’art, c’est assez naturellement qu’il s’intéresse aux enjeux suscités par l’introduction de la recherche en art, et qu’il prend activement part, en tant que coordinateur de la recherche, à l’élaboration des dispositifs et des champs de recherche à l’ESACM.

Critique d’art, commissaire d’expositions, il est l’auteur de nombreux articles et essais monographiques et théoriques sur la création contemporaine (Ddo, Artpress, Art 21, Archistorm, L’art même, Critique d’Art, The Journal of Visual Art Practice…).

http://heterotopiques.blogspot.com