Mes pièces sont des barycentres, des concordances spatiales d’éléments.
Elles sont tirées de l’observation du territoire, du passage du temps sur celui-ci et sur les gens qui le constituent. Elles cherchent à comprendre comment on habite, comment on se déplace, comment on vit. Comment on occupe son temps et son espace. Comment j’occupe mon temps et mon espace malgré une tendance naturelle à la procrastination.
Elles ont quelque chose à voir avec l’inertie.
Elles cherchent à ralentir le temps pour pouvoir l’observer plus fnement. Leurs formes se situent entre le repère orthonormé et le mouvement turbulent avec presque toujours l’apparence de la platitude ; mais ce n’est qu’un leurre car elles contiennent de multiples strates. Elles sont constituées de la réitération de gestes simples, de tâches répétitives, de subdivisions.
De plus en plus, elles tendent à devenir le chemin qui mène jusqu’à elles ; leur construction même devient leur forme.