Mélaine Guitton

Mon travail de peintre se développe principalement autour de la question du paysage, qu’il soit urbain ou rural, classique ou contemporain. Le paysage est une création humaine, même lorsqu’il parait « sauvage ». Il est façonné à la fois par la culture et par les mains des hommes.

Trouver les lieux qui vont m’inspirer nécessite une déambulation. J’aime l’idée d’aller à la rencontre de ses endroits qui vont m’intriguer, me questionner, fasciner. Je vais parfois chercher quelques choses de précis, d’autres fois laisser la rencontre m’inspirer.  Que ce soit dans la déambulation ou dans le travail plastique je laisse une place importante au hasard. Cette idée d’un lâcher prise sur son propre travail me plait. Tout comme le paysage c’est une notion courante dans l’histoire de l’art.

La question de la matière est aussi importante dans mon travail, que ce soit avec l’épaisseur de la peinture, ses craquèlements mais aussi sa liquidité, sa fluidité ou la trame d’une épreuve pigmentaire, le pixel d’une image de basse qualité, ou la légèreté du plastique…
Je m’intéresse souvent à une certaine pauvreté des matériaux. Leur médiocrités deviens un élément fondamental, une qualité que je recherche. Ils m’offrent une certaine liberté, empêche toute sacralisation.