Salomé Aurat s’intéresse à la question du paysage, prenant sa mesure et valsant avec lui au sein d’une production plastique variée. Œuvres in situ et éphémères, tout semble se soumettre à une tentative de rapprochement de l’environnement immédiat, cadre, contenu et vecteur de sa démarche, donnant forme à des retranscriptions d’ordre documentaire de sa pratique sur « des lieux spécifiques » jusqu’à une transpositions de ses formes, ses images prélevées, dans l’espace d’exposition.
La question d’intégrer le geste artistique dans le paysage sauvage de façon éphémère et subtile est primordiale dans le travail de Salomé Aurat, travailler avec, et pas seulement dans le paysage semble être le mot d’ordre. Le geste ne fait pas que s’intégrer dans le paysage, il en épouse les formes, caresse les aspérités, se laisse porter par ses flux. Il n’est plus question de seulement viser le paysage, mais d’en faire partie.