Depuis 2011, l’ESACM accueille chaque année un.e écrivain.e en résidence, invité.e à travailler une semaine par mois au cœur de l’école d’art, avec la communauté étudiante et enseignante.
Cette année, la sociologue et écrivaine Kaoutar Harchi rejoint l’école pour une résidence qui donnera lieu à des conférences, des lectures-performances, des ateliers d’écriture et des interventions pédagogiques.
Kaoutar Harchi a publié plusieurs romans, comme Zone Cinglée (Sarbacane, 2009), L’Ampleur du saccage (Actes Sud, 2011) et À l’Origine notre père obscur (2014), qui soulèvent la problématique féministe et interrogent l’idéal de renversement de la société patriarcale. Ces récits sont nourris et traversés par les questions abordées dans les travaux de recherche qu’elle mène par ailleurs en tant que sociologue et chercheure associée au Cerlis (Centre de recherche sur les liens sociaux), Paris-Descartes / Paris III Sorbonne Nouvelle. Ses travaux scientifiques portent sur les mondes de l’art et de la culture. Elle a ainsi étudié les processus de valorisation des écrivains algériens de langue française, en France, en situation coloniale et postcoloniale, et a mis au jour l’économie des rapports sociaux de pouvoir et des formes individuelles de résistance au fondement de la négociation de la valeur littéraire, ainsi que le rapport que « la nation » entretient à la figure de « l’écrivain ». Ce travail a abouti à l’ouvrage Je n’ai qu’une langue, ce n’est pas la mienne. Des écrivains à l’épreuve (Fayard, 2016). Kaoutar Harchi poursuit actuellement ses recherches sur l’organisation inégalitaire des mondes de l’art. Ces différentes questions seront développées pendant sa résidence à l’ESACM.
Elle a également enseigné au sein des universités suivantes : Sorbonne-Nouvelle, Sorbonne-Panthéon, Sciences Po, Paris, Sciences Po Reims, Université de Poitiers. Elle a été, durant l’année 2018, Visiting Professor à l’Université de New-York / Institute of French Studies.
Elle a été notamment lauréate de l’International Writing Program de l’Université de l’Iowa en 2016, et de la bourse Ecrivain de la Fondation Lagardère en 2017.
En 2018, elle a été faite Chevalière des Arts et des Lettres.
Elle donnera une conférence de présentation, mercredi 16 octobre à 18h30, dans l’amphithéâtre de l’École Supérieure d’Art de Clermont Métropole.
Photo © Renaud Monfourny