Leslie MOQUIN est photographe. Elle travaille avec Fanny TAILLANDIER, actuellement en résidence d’écriture à l’ÉSACM sur un projet commun intitulé : L’affaire de la D904.
Ce projet prendra la forme d’un livre d’artiste dont le sujet convoque la disparition mystérieuse, et fictive, d’un couple. Autour de cette intrigue, il s’agira d’explorer les registres visuels et textuels associés au genre du « fait divers ».
Ce projet est lauréat de la bourse Arcane de la SGDL et de l’ADGAP en 2022.
Leslie MOQUIN est diplômée de l’École Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles (2013), et d’un Magistère de Relations internationales (MRIAE) de l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, Paris (2010).
Son travail a été exposé aux Rencontres d’Arles, au Musée d’Art Moderne de Bogota, à l’Ambassade de France à Rome (Palais Farnese) ou encore chez Agnès b.
Ces deux derniers projets portent sur le pistage animal («Les pisteurs», avec le soutien du CNAP) et sur le microbiome océanique («l’hypothèse du rayon vert», avec le soutien de la fondation Tara Océan).
«Sensuelles et sensibles, les images de Leslie MOQUIN jouent sur les formes et les couleurs pour faire parler le monde dans ses détails quotidiens, laissant la part belle aux formes de vie qui le peuplent. Les clichés, faussement spontanés, pointent avec humour nos façons de l’arpenter, de l’habiter et de le représenter. L’attention portée aux symboles, aux croyances contenues en germes dans des éléments a priori banals qui nous entourent (dessins, vêtements, décorations), dessine une poésie discrète, parfois doucement moqueuse, mais où la confiance donnée au regard photographique est palpable. En réveillant l’érotisme caché dans des codes culturels, en révélant la magie associée à une nature plus ou moins reconstruite par la main humaine, ses photos donnent à voir les strates concrètes et imaginaires qui forment notre réalité, mystérieuse et joyeusement traversée par nos désirs.» Baya JOHNSON, novembre 2020