Grâce aux concepts et théories qui animent les Sciences physiques et biologiques, Alexandre Boiron crée des installations, des espaces et des corps qui explorent d’autres dimensions : qu’elles soient mesurables ou non. Sa pratique et ses recherches s’articulent autour des technologies, des corps (du) vivants, des nouvelles espèces et de leurs places dans des dimensions intersectionnelles, sociales, politiques et sentimentales.
Soucieux de l’avenir environnemental, des gestes écologiques, et du “devenir-cyborg”, son souhait de mettre en places des fictions à travers différents médium permettent de sensibiliser aux différents discours/récits qui résonne dans le réel, l’imaginaire, collectif ou non, où fiction et réalité s’enchevêtrent. C’est dans une politique du care et de sensibilisation qu’il propose son travail comme « tentative de réparation du monde ». Un espace science-fictionnel où tous les corps matériels possèderaient un potentiel romantique. Ces corps sont en relation entre eux et racontent des futurs possibles. ils sont doués de mouvement, de voix, de poésie, de caractères vivants, et s’adressent aux spectateurs pour susciter de l’empathie, questionner la relation à l’autre, à l’environnement, au monde.
Par l’interface numérique et le codage informatique il dote ses « Machines à poésie » de caractères vivant dont il y attache une certaine affection.
Par le biais du récit, technosceptique, à l’heure de l’inflation des données, de la crise des représentations, du genre, de l’adresse à l’autre ou de l’environnement, comment raconter le réel pour reconsidérer les paradigmes actuels des sociétés occidentales ?