Mon travail se nourrit d’un rapport intime avec le paysage non-urbain. Il peut s’exprimer à travers différents médiums, liés à l’image et au récit. Il donne un point de vue sensible du paysage, opérant par un souci d’attention, de ressenti, d’accumulation de matière, et de construction spatio-temporel aussi bien physique que mental. En 2015, j’achevais la construction d’une cabane aux abords d’une forêt, je cristallisais à la fois une position entre le domestique et le sauvage et, en même temps, encrais mon atelier dans un environnement habité par la faune et la flore. Cet encrage m’ouvrit sur une conscience du vivant désanthropocentrée, une connaissance sensible des cycles naturels et donc, à questionner les différentes formes de vie résidentes autour de la cabane.