Sarah Vigier

« Tout commence par un tirage de carte.

Pourvu que le hasard fasse bien les choses, la fête risque d’être bonne.

Sarah Vigier est de ces artistes électriques, éclectiques, de ces femmes qui ont arrêté d’être féministes pour mieux incarner la femme. L’artiste est de ces femmes sulfureuses qui mêlent mysticisme et spontanéité. Nous ne sommes plus à l’époque des chasses aux sorcières. Méfiez-vous messieurs dames, le plumeau de la ménagère est empli de poussière céleste.

Issue du monde théâtral, Sarah Vigier confond le white-cube à la scène. Lorsque la magie opère, le public ne sait plus sur quel pied danser. Ne vous plaignez pas! Bernadette, elle, n’a plus de pieds. Mise en scène ou installations, les objets de Sarah dénotent et détonnent, elles ne regardent plus ses notes, elles les fout en l’air et se laisse aller. Dans un nuage de fumée, ses icônes apparaissent. Lilith rentre en transe, son corps commence à vibrer. Elle est très belle mais il ne faut pas la chercher. Elle se transforme en serpent d’argile, prêt à mordre toute les incarnations d’Eve qui vogueraient proche de l’arbre cosmique. Adam est tétanisé, il est sur son trente et un ce matin mais ne paye pas de mine. Il a petite mine ce matin, il n’a pas l’air très à l’aise.

Vous n’êtes pas non plus dans un rêve, Adam bien que tout penaud, protégera toujours sa banane… »

Tristan-Paul Guépin