Ghita Skali

Ghita Skali a étudié à la Villa Arson où elle a eu son DNSEP en 2016. Ensuite, elle a fait partie du programme du post-diplôme des Beaux arts de Lyon. Sa pratique a pour impulsion initiale des enquêtes minutieuses sur des anecdotes et révèlent des relations au pouvoir fondées sur des mythologies qui manifestent autant de systèmes de croyance et d’autorité. Elle emprunte souvent les codes du reportage télévisé, du micro-trottoir, de la création d’entreprise, de cartes mentales et de conférences performances. Il s’agit moins de dégager une vérité de l’anecdote que de cartographier toutes les ramifications possibles de cette narration, les contradictions et les impasses des multiples rumeurs qui les fabriquent. Elle a montré son travail en France ( Printemps de Septembre à Toulouse, Salon de Montrouge, Biennale de Lyon Résonnances), au Maroc ( Le cube à Rabat, Galerie VC à Casablanca), en Italie ( Fondation Sandretto Re Rebaundego à Turin) et en Egypte ( Biennale off du Caire, Wekalet Behna à Alexandrie). Elle a reçu en 2017, la bourse de création Al Mawred Al Taqafi pour les jeunes artistes arabes.

Pour son projet de recherche à la Coopérative de l’École Supérieure d’Art de Clermont Métropole, elle se concentre sur l’apparition et l’usage de la performance dans des contextes politiques mouvants. Pour le moment, trois périodes et territoires sont les cas d’études: Le Maroc dans les années 70 avec l’usage de l’espace public par des artistes pendant la répression des années de plomb. Beyrouth suite à la guerre civile, au début des années 90, et puis le Caire en 2009, juste avant la révolution avec la performance « The silence of the sheep » d’Amel Kennawy. La performance dans l’espace public reste assez rare dans ces territoires, mais elle est expérimentée et utilisée différemment quand le rapport à la cité et au politique change. Comment les artistes se réaccaparent l’espace public en situation de crise?

www.ghitaskali.com