Artiste.
Rafael Moreno (iel-elle) né·e en Colombie en 1993 vit et travaille actuellement en France. Iel s’intéresse à la notion de technologie et notamment le développement des technologies d’automatisation et de communication en relation avec le corps humain. Iel aborde cette question dans une perspective sudaméricaine pour décrire les relations géopolitiques entre le Sud, l’Europe et les États-Unis, exprimées sous la forme de structures de pouvoir historiques telles que la colonisation, l’industrialisation et la mondialisation. Au cœur de son approche, se trouve le corps humain, qui tout au long de l’histoire a été à la fois le sujet et l’objet des idéologies de progrès, de racialisation et de sexualisation. En tant que méthode, Rafael propose d’approfondir les interactions entre littérature, architecture et économie pour comprendre l’élaboration de ces structures de pouvoir, ainsi que leur infiltration et banalisation dans la culture populaire.
Rafael Moreno a étudié aux Beaux-Arts de Paris, à l’EHESS et iel a participé au programme post-diplôme de l’ENSBA Lyon dirigé par Oulimata Gueye. Son travail a été exposé au CAPC (FR) Palais de Tokyo (FR), la Galerie Gaudel de Stampa (FR), Treize (FR), l’Établissement d’en Face (BE), Les Urbaines (CH), Le 67e Salon de Montrouge (FR) CCA Berlin (GE) entre autres.
Pendant sa première année à la Coopérative de Recherche, Rafael propose de continuer son travail en cours autour de la notion de technologie. Dans ce cadre, Iel cherche à rassembler spécifiquement des documents qui témoignent des technologies collectives, de résistance et d’encryptage d’information dans les périodes de la colonisation d’Amérique puis au moment de la révolution industrielle en Europe. Iel est intéressé·e par l’élaboration d’une archive personnelle de ces événements ainsi que le développement des méthodes plastiques et pédagogiques inspirées de cette archive. Autant l’archive que les méthodes seront développées autour de l’importance de l’opacité en tant qu’outil politique et social.