Stephen Loye

Stephen Loye est né à Digne et vit entre Digne, Paris et Clermont-Ferrand.

Il mène un travail centré sur le cinéma et les problématiques qui découlent de ce medium. Issu des écoles d’art, il continue à pratiquer le dessin, la performance, la vidéo et l’installation. Il prépare actuellement un documentaire sur le poète et performeur Charles Pennequin produit par Page/Image. Cependant, il ne passe pas toujours par le cheminement classique d’un film et pense d’autres formes possibles dans le cadre de ce qu’il qualifie de Laboratoire d’Anthropologie Fictionnel (ainsi, le détournement du film d’entreprise et de commande). Il réalise actuellement, dans le cadre d’une recherche de l’anthropologue du son Patrick Romieu, un film autour de la catastrophe aérienne de la Germanwings en mars 2015. Un autre projet est conduit en collaboration avec l’auteur Théo Robine-Langlois sur les représentations médiatiques de la banlieue parisienne – parti du cinéma, le projet glisse vers la production de textes, d’images et d’ateliers. N’aimant pas forcement les notions de « spécialiste » ou de « cinéphile », Stephen Loye essaye plutôt d’éprouver le cinéma à travers tout ce qui peut tourner autour : il a été acteur et continue à l’être, il est danseur pour la chorégraphe Marie Orts, joue dans deux groupes de musique (avec Laurent Isnard et Julien Tibery). La poésie tient une part importante dans sa pratique et dans sa réflexion : il travaille régulièrement avec Nathalie Quintane, et pour son travail à Clermont-Ferrand, cette question est au centre de sa « recherche », qu’il préfèrerait appeler « poiêsis ». Il tente en effet d’adapter « Compact », livre majeur de Maurice Roche (natif de Gaillard, un quartier de Clermont), livre hallucinatoire et fragmentaire d’un homme ayant perdu la vue, à partir de la masse considérable d’archives audiovisuelles produite par le tissu d’entreprises et par les mythologies liées à cette région à l’histoire pour le moins nourrie…