TCQTT

De quelle façon qui s’est socialisé·e en tant que blanc·he et en est conscient·e ? Qu’est ce que ça veut dire ? Quels outils nous pouvons partager pour déconstruire le suprématisme blanc et sa présence systémique au quotidien ? Un espace de travail sans but ultime, un lieu de parole bienveillant et critique, une envie de lutte diffuse.

TCQTT, d’après « Tout ce que tu touches, tu le changes. Tout ce que tu changes te change.» extrait de La Parabole du semeur d’Octavia E. Butler

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(Proposé par les chercheur·es Sarah Netter, Enrico Floriddia et Crys Aslanian)

Tracer le cercle, ou la possibilité de créer l’espace clos où peuvent être convoquées les forces dont les sorcières ont un besoin vital. Ce cercle leur permet de créer une rupture temporaire entre les systèmes de production capitaliste et les pratiques d’émergence collectives plus horizontales et désirantes. Tracer le cercle, c’est poser les conditions nécessaire pour se réunir : la mixité choisie dans les groupes de parole, la sécurité émotionnelle dans les jeux de rôle au même titre que les questions d’écoutes profonde dans l’improvisation sonore ou les chorales ou l’approche de l’arpentage dans les certains cercle de lectures, mais aussi au sein de pratiques artistiques collectives, ou encore festives.

Qu’est ce qui alimente les luttes, les espaces et les et les formes de vie dans lesquelles nous devenons capables de vivre et de lutter différemment ? Comment pouvons nous énoncer des affirmations et explorer des espaces ou quelque chose de l’ordre de la transformation est en train d’avoir lieu sans en faire des idéaux à imiter ou dire à d’autres de se comporter d’une certaine façon ? Comment savoir ou, avec qui et à quelles conditions s’ouvrir, faire confiance, accepter de ne pas pouvoir contrôler l’issue des processus dans lesquels nous nous embarquons ?

Un tour à vélo. Je m’imagine un groupe de gens qui décident d’aller ensemble d’un endroit à un autre. J’aime l’idée. Là il faut que j’avoue que je ne suis pas du tout une personne sportive, je fais pas vraiment de vélo, même si j’ai envie de bouger. N’empêche, j’aime l’idée et je me demande comment ce voyage serait avec au moins une personne vraiment lente : les gentes rapides vont aller de l’avant, s’arrêter à des endroits et essayer de trouver des chouettes choses à partager avec qui va arriver plus tard ? Comment on se sentirait ? Il y aurait au moins une personne à me tenir compagnie ? À vouloir ralentir pour ne pas me laisser derrière ? Je vois ce groupe éparpillé par instants et ressemblé par d’autres, je le vois partager du temps, faire ensemble.

Sur ces points de départ, (( )) est avant tout une proposition de rencontres autour des pratiques collectives et de la multitude de formes qu’elles prennent en s’intéressant à ce que les participant·e·s génèrent et expérience une fois qu’ielles tracent le cercle. À travers la mise en place de ces rendez vous nous nous interrogeons sur les capacités du collectif à devenir temporairement espace spécifique, une zone de possibles éphémère qui nécessite attentions particulières, mais aussi se questionner ensemble sur les projections fantasmées que l’on en a, les injonctions à faire collectif comme preuve militante, dans certains milieux culturels et sociaux, et les réappropriations néo libérales du «faire ensemble», du «collectif», et de «l’auto-gestion» ou encore lorsque le collectif sert à l’auto-affirmation individuelle.

S-KIN

Envisager les pratiques textiles comme pratiques vivantes d’autodétermination politique et personnelle, de fluidité, de dé/construction des identités, propices à l’autofiction, endroit de déconstruction des normes et des rapports de dominations

NOUS NE NOUS SAVIONS PAS FÉMINISTE…

(Proposé par Sophie Lapalu, Michèle Martel, Sarah Netter)

Projet d’édition qui fait suite au cycle de conférence « Je ne suis pas féministe mais… » qui se déploie à l’ÉSACM de 2017 à aujourd’hui. Retranscriptions, traductions, entretiens rythment ce projet de publication qui paraitra aux éditions B42 en 2022.