Fin de partie, exposition des diplômés 2016

Fin de partie, exposition des diplômés 2016
Une pièce de théâtre en un acte et une exposition
du 6 au 28 octobre 2016

Avec : Antonin Berne, Amandine Capion, Agathe Chevrel, Coline Creuzot, Marta Cristini, Matthieu Dussol, Marine Joulie, Angélique Ollier, Clara Papon, Louise Porte, Clara Puleio
Sur une proposition de Philippe Eydieu, Alex Pou et Vassilis Salpistis

Le Marteau :
Une pièce de théâtre interprétée par onze jeunes artistes.
vendredi 23 septembre 2016, à 20h
Ferme de la Mhotte, 03210 Saint-Menoux

Le Clou :
Une exposition qui poursuit cette expérience scénique dans le Grand Atelier de l’ESACM
vernissage le mercredi 5 octobre 2016, à 18h30
ouverture du 6 au 28 octobre 2016

Comme chaque année, l’École Supérieure d’Art de Clermont Métropole présente dès la rentrée scolaire l’exposition des diplômés. En 2016, cette exposition réunit onze jeunes artistes ayant obtenu leur DNSEP grade master (diplôme national supérieur d’expression plastique) en juin. Cette année, le projet de l’exposition des diplômés se compose à la fois d’une pièce de théâtre et d’une exposition.

Sur une proposition de Philippe Eydieu (chargé des expositions à l’ESACM), d’Alex Pou et de Vassilis Salpsitis (professeurs à l’ESACM), ces jeunes artistes et leurs œuvres sont devenus les interprètes d’une pièce de théâtre dont l’histoire s’appuie sur le travail effectué lors de leur dernière année d’études. L’exposition dans le Grand Atelier de l’ESACM rend visible la pièce de théâtre ainsi que le travail artistique de chacun des jeunes artistes.

Comme le marteau et le clou, objets symboliques renvoyant aux deux personnages principaux de la pièce de Samuel Beckett Fin de partie, dont le projet tire son titre, cette pièce de théâtre et cette exposition formeront un ensemble indissociable.
Fin de partie évoque toute à la fois la fin d’une histoire, celle vécue communément à l’école par ces onze jeunes diplômés et celle d’un nouveau départ. Une nouvelle partie commence…

Un Film infini (le travail)

Exposition Un film infini (le travail),
Chapelle de l’ancien hôpital général de Clermont-Ferrand,
du 27 avril au 7 mai 2016

Pour cette exposition dans la Chapelle de l’Ancien Hôpital Général, les œuvres présentées ont été produites à partir des deux années de tournage dans les usines du Groupe Michelin à Clermont-Ferrand et à Shanghai.
Cette exposition conçue comme on penserait un film, agence, selon l’idée du montage cinématographique, des matériaux de différentes natures que le spectateur, par sa visite, peut agencer à sa guise. Dans ce lieu qu’est la chapelle, l’espace était divisé en quatre parties, un accueil proposant les archives du programme de recherche, un espace dédié aux éditions, un autre mettant à disposition des casques audio, et la salle de projection du film.

Workshop en lycée pro 2015-2016

Workshop en lycée pro – 2015/2016
du 28 avril au 10 mai 2016

Dans le cadre du projet fédérateur « Workshop en lycée pro », l’ESACM a accueilli les œuvres de :
Alexandre Paulus / Antoine Barrot / Armance Rougiron / Benoit Vidal / Emma Pavoni / Florent Poussineau / Marie-Camille Dodat / Myriam Urvoaz

Ces œuvres ont été réalisées dans le cadre d’un workshop d’une durée de 5 jours avec les élèves et les équipes pédagogiques et techniques des établissements suivants :

Ensemble Scolaire La Salle (Clermont-Ferrand)
Lycée Lafayette (Clermont-Ferrand)
BTP – CFA Haute-Loire
Lycée professionnel François Rabelais (Brassac-Les-Mines)
Lycée professionnel de la communication Saint-Géraud (Aurillac)
LPA Louis Mallet (Saint-Flour)
Lycée Charles et Adrien Dupuy (Le Puy-en-Velay)
Lycée Pierre-Joël Bonté (Riom)

L’armoire – Puzzle n°1

Pour mettre en jeu un éloge du temps ralenti, le programme de recherche L’intercalaire a réalisé un puzzle présenté lors de l’évènement «Do disturb» qui s’est tenu au Palais de Tokyo en avril 2016. Prenant comme base la durée de l’événement de «Do disturb» : 30 heures, nous avons fait de cette durée le temps de révélation d’une image.

Cette image contient l’ensemble des récoltes, souvenirs, livres, dvd, articles et toutes les archives constituées depuis le début du projet. Ce puzzle est une énigme à résoudre collectivement. À travers cette proposition L’intercalaire a invité à reconstituer, partiellement, cette cartographie d’une mémoire commune. Le puzzle est à échelle 1/1 de notre armoire de recherche. La boîte et son support font eux aussi écho à cette même armoire. Cet exemplaire unique est sans modèle, les membres du groupe étant les seuls à même de donner des indices sur la révélation de cette image.

Chantal Akerman – L’exposition d’un film

Chantal Akerman – L’exposition d’un film
du 8 au 13 février 2016

C’est dans le cadre du 38e Festival international du court métrage de Clermont-Ferrand et sous la forme d’un hommage à Chantal Akerman que nous avons décidé de montrer son 3ème long métrage, Jeanne Dielman, 23, quai du Commerce 1080 Bruxelles.

Ce film sera projeté dans le Grand Atelier de l’ESACM. Cet espace n’est pas un cinéma mais un espace d’exposition qui sera, littéralement, traversé par le film. Ce dispositif tentera de rendre perceptible la manière dont Chantal Akerman a, par ailleurs, toujours pensé la question de l’image et de l’espace dans ses installations vidéos. Un film fleuve, solitaire, dont il sera possible de pénétrer l’espace temps si particulier à n’importe quel moment de la journée. Il n’y aura donc pas de séances mais une projection en boucle afin que l’espace singulier et cette temporalité permettent un autre point de vue sur le film.
Ce cinéma constamment articulé entre fiction et réalité, a toujours imprégné les artistes et les écoles d’art. L’école est donc heureuse de pouvoir accueillir cette œuvre et de la faire (re)découvrir au cœur des questions que partagent l’art et le cinéma.

Le secrétariat des écoutes spécial Chantal Akerman
En lien avec l’exposition nous avons invité « le secrétariat des écoutes ».
Ce projet est initié par François Marcelly, chercheur en résidence à l’ESACM pour l’année en cours et Camille Varenne, étudiant chercheur à l’ESACM également pour l’année en cours. Tous deux ont mis en place un secrétariat nomade invitant les passants à consulter des archives de toutes origines, artistes, penseurs, scientifiques… etc. Sur le modèle des radios libres, le binôme mettra à disposition du public des archives liées à la pensée et à la parole de Chantal Akerman.

Départs, exposition des diplômés 2015

Départs, exposition des diplômés 2015
du 30 septembre au 23 octobre 2015

Avec : Samira Ahmadi Ghotbi, Marie Astre, Antoine Barrot, Camille Brée, Marie-Camille Dodat, Rémy Drouard, Alexandre Paulus, Emma Pavoni, Florent Poussineau, Léa Puissant, Armance Rougiron, Jason Rouillot, Solène Simon, Marjolaine Turpin, Myriam Urvoaz, Camille Varenne, Benoit Vidal
et la participation de Margaux Chérasse

Accompagnés par un choix d’œuvres issues des collections privées de l’équipe de l’ESACM
Gaston Chaissac, Jean Dupuy, Richard Fauguet, Serge Hélias, Daniel Johnston, Sol LeWitt, Florendo Nanni, Patric Saytour, David Tremlett, Claude Viallat

Commissariat : Damien Airault
Régie : Colombe Marcasiano

Cette exposition a donné lieu à un site dédié aux diplômés 2015 : www.esacm-diplômés.fr

Le diamant touche une plage

Ce programme de Recherche commence en 2013-2014 avec Robinson (Vendredi) et continue en 2014-2015 avec Vendredi (Robinson). Il s’articule autour du roman Robin­son Crusoé de Daniel Defoe, publié en 1719.
Il s’agit de travailler autour des aspects métaphoriques, mythologiques, fictionnels et conceptuels du roman. Nous avions pour objectif d’essayer de décrypter la figure de Robinson, puis de comprendre les relations qu’entretiennent Robinson et Vendredi, d’en imaginer de nouvelles, tout en les déplaçant. Qu’est-ce qui dans ce rapport ambi­gu à l’autre fait encore sens aujourd’hui, qui plus est au sein d’une recherche collective, dans une école d’art?

Plusieurs questions sont posées, comme l’articulation entre ce héros et sa figure contemporaine, l’analogie possible de Robinson comme chercheur. Comment évoquer les conditions de la rencontre avec cet autre qu’est Vendredi, matière sauvage d’un sa­voir lointain s’infiltrant peu à peu dans Robinson.

Cette deuxième étape où Robinson rencontre Vendredi, est l’objet de cette séance au­jourd’hui, qui donne lieu à un « spectacle de la recherche ». Tout au long de cette année, nous avons rencontré ces deux personnages autour d’une table alors qu’ils s’étaient déjà rencontrés au XVIIème siècle sur une plage de la «Des­pair Island», l’Ile du Désespoir.
Ce fut pour nous la découverte de nouvelles promesses temporelles et géographiques. La table de recherche devint alors notre Ile du Désespoir autour de laquelle gravitèrent les propositions qui tentaient de restituer les figures de Vendredi et Robinson aujourd’hui.

Une aventure qui se déroule autour d’une table.
Cette table est devenue notre île mais aussi notre radeau car tout a toujours tourné autour d’elle (de lui) : discuter, échanger, écrire mais aussi manger et boire.

Cette année, Vendredi a mangé Robinson. Il est celui qui apporta la chair de l’ailleurs, il fut le lointain qui perturba le présent. Robinson effrayé par la peur d’être mangé, téta­nisé par la figure de l’autre, le rejeta tout en s’immobilisant.
Cette année, Vendredi a cannibalisé Robinson.
Destructurée par d’incessants allers et retours, visuels, épistolaires, réels, notre re­cherche s’est construite page par page, mail par mail, jour après jour. A la fois par ses singularités et comme volonté collective, elle est attaquée de tout côté par un Vendredi sauvage, combattant et refusant la forme comme fixation du présent. Nous avons pu voir, à certains instants, émerger et remonter à la surface une épave.

La recherche fut alors pensée comme cette épave émergeant des flots du temps passé, visible par instant, perturbant le présent, le scindant en plusieurs temps, introduisant en lui une essentielle hétérogénéité. Voilà comment c’est arrivé…

le diamant touche une plage from esacm on Vimeo.

Les Apprentis #3


Les Apprentis #3
du 18 au 22 mai 2015
Forum des Carmes

Dans le cadre de son partenariat avec le groupe Michelin, l’École Supérieure d’Art de Clermont Métropole présente Les Apprentis #3, une exposition des travaux d’étudiants de master.

Avec : Margaux Cherasse, Coline Creuzot, Marie-Camille Dodat, Emma Pavoni, Léa Puissant, Jonathan Richard, Armance Rougiron

Depuis 2011, l’ESACM a mis en place un partenariat avec le groupe Michelin.

Celui-ci a pris et prend différentes formes. Il irrigue notamment l’un des axes de recherche de l’école : « les mondes du travail ». Un programme lié à cet axe de recherche a notamment donné lieu à l’exposition Les Voix des pistes qui s’est déroulée au mois de février 2014 sur le site de Cataroux. Cette année, ce partenariat se poursuit par d’autres biais et il était pour nous important d’amener une possible rencontre avec nos étudiants sur un autre site, avec d’autres modalités de fréquentations. Cette rencontre prend donc la forme d’un cycle d’expositions qui se dérouleront dans le forum des Carmes.

Les Apprentis #3 est le dernier volet d’une série de 3 exposition démarrée en janvier 2015. 
Ces expositions auront permis aux étudiants de 5ème année de présenter leur travail dans un contexte original, celui d’une entreprise. 

Pour cette 3ème exposition, les travaux de 7 des 20 étudiants inscrits en master sont présentés. 
Chacun à leur manière, par leurs acquis et leur singularité, ces étudiants développent une recherche personnelle qui les amène à côtoyer différents territoires, différents milieux pour en tirer un regard inédit.

Journée d’étude « Ce qu’il en est des habitants d’autres planètes et de leur nature, nous l’ignorons »

Journée d’étude sur une approche de la science fiction
Préparées et pensées par LOUISE HERVÉ ET CHLOÉ MAILLET

Dans une note de L’Idée d’une histoire universelle, le philosophe Emmanuel Kant se demande si la justice universelle ne serait pas plus simple pour les habitants des autres planètes. Se placer du point de vue d’un extraterrestre, ou du point de vue d’un être humain du futur permet-il de réfléchir à l’art, la science, la raison, la politique ?

Intervenants:

SYLVIE ALLOUCHE
Ancienne élève de l’École Normale Supérieure de la rue d’Ulm, Sylvie Allouche a suivi un parcours à la fois scientifi que et littéraire avant de devenir docteure et enseignante en philosophie. Elle a enseigné ou bénéfi cié de bourses dans diverses universités européennes. Spécialiste de la science-fiction, elle a coorganisé le mois de la SF à l’École Normale Supérieure. Cherchant à élaborer une méthode d’exploration systématique des possibles, ses travaux visent à la fois à philosopher avec la fiction (en particulier la science-fi ction et les séries télévisées) et à réfléchir aux enjeux spéculatifs de la transformation technologique du corps humain, autrement dit à penser la posthumanité.

DAMIEN AIRAULT
Sorti de l’Ecole du Magasin de Grenoble en 2002, Damien Airault est commissaire d’exposition et critique d’art. Il a co-dirigé l’association parisienne Le Commissariat pendant quatre ans et fait partie des fondateurs de l’espace indépendant Treize. Est-il possible de reconstituer une des plus grandes expositions pluri-disciplinaires et trans-historiques du XXe siècle, quand il n’en reste pas, ou presque pas, de traces ? En se plongeant dans les archives de l’exposition Science-Fiction organisée par l’influent Harald Szeemann en 1967, Damien Airault observe la manière dont le commissaire d’exposition-auteur exposait le fonds d’archives, de pulps, d’objets et d’images vernaculaires de Pierre Versins, en les confrontant à des pratiques d’artistes. La question est aussi de comprendre ce qu’étaient alors les rapports entre art et science-fiction, à travers une exposition emblématique qui est surtout connue aujourd’hui par son énigmatique catalogue, prisé du fandom comme des historiens de l’art.

NICOLAS BOONE
Certains se souviennent des tournages sans caméra mimés à grand renfort de figurants et de mégaphone qu’organisait Nicolas Boone au sortir de l’École des Beaux-Arts de Paris. De nombreuses villes ont sans doute encore en mémoire ses tournages-fêtes où au milieu d’un pré, d’un stade ou devant un château, majorettes, membres de clubs sportifs variés, fanfares, clubs de tuning, pompiers, maire, et acteurs, participaient à l’élaboration de films de genre orgiaques et inquiétants, au milieu des mouvements précipités de l’équipe technique (qui apparaissait elle-même dans le film). Nicolas Boone, artiste, cinéaste, a réalisé plusieurs séries de films d’anticipation politique, qui décrivent avec la même énergie des sociétés tentaculaires, des foules cannibales, des monologues sur la fin du monde. Dans sa série d’anticipation BUP, Nicolas Boone montre l’explosion de la Modernité, notre présent ; dans Le rêve de Bailu, (…) (…) un film de propagande chinois, BUP devient encore plus vrai… Dans ses derniers films, il rencontre frontalement la science-fiction, ou bien elle le rattrape : Les Dépossédés, empreint de cyberculture, traverse le transhumanisme, les jeux vidéo, les ondes géostationnaires, la biologie. Dans Hillbrow, un quartier postmoderne de Johannesbourg où il réactive le quotidien des habitants, la ville devient celle du monde de l’« après ». Enfin, dans Psaume (encore inédit), il fictionnalise un monde futur, ramenant étrangement celui-ci aux complaintes, à la violence et à la poésie des psaumes.

ALAIN DELLA NEGRA ET KAORI KINOSHITA
Formés au Studio National des Arts du Fresnoy au début des années 2000, Alain della Negra et Kaori Kinoshita travaillent ensemble à la réalisation de films entre documentaire et fiction, d’installations, de performances. Passionnés par l’anticipation, ils peuvent faire du tournage d’un film un outil pour faciliter des rencontres ou faire, avec une méthode quasi-anthropologique, une observation participative au sein de communautés qui tentent, aujourd’hui, de vivre un ailleurs ou un futur quelque part entre post-humanité, nouvelles technologies et chamanisme. Ils préparent un projet en collaboration avec la communauté des Raéliens selon qui l’humanité est née de la rencontre avec des habitants d’autres planètes, et travaillent parallèlement à un film qui imagine pour la société japonaise un futur dans lequel les femmes auraient disparu.

CATHERINE DUFOUR
Écrivaine et lectrice minutieuse de tous les genres littéraires, Catherine Dufour est l’auteure d’une tétralogie de fantasy exaltée, Quand les dieux buvaient, de plusieurs romans et de nouvelles qui revisitent avec un humour corrosif aussi bien la littérature du XIXe siècle que les contes et romans pour jeunes adultes. Elle a fait paraître en 2005 Le Goût de l’immortalité, son premier projet de science-fiction, dont la genèse emprunte aux Mémoires d’Hadrien de Marguerite Yourcenar, au cyberpunk, à Fritz Lang, Laclos, Blade Runner. On y découvre l’histoire d’une vieille dame de l’an 2304 qui raconte sa jeunesse, sa mort et les formules qui l’ont rendue immortelle, dressant au passage une description violente et empreinte d’humour noir d’une humanité occupée à prolonger par la technologie et le chamanisme des vies déjà mortes, ou presque.

KAPWANI KIWANGA
Kapwani Kiwanga est artiste, a étudié l’Anthropologie au Canada, tourné des documentaires en Ecosse, participé au programme La Seine des Beaux-arts de Paris et est passée par le studio national des arts du Fresnoy. Son intérêt pour les récits historiques, les archives et les traditions orales l’ont conduite à élaborer des fi lms, des installations et des performances dans lesquelles elle remet en jeu les narrations dominantes et en explore les interstices. Dans son cycle Afrogalactica (2011-2012), une série de conférences-performances, elle incarne une chercheuse du futur, anthropologue de l’an 2278, et mêle analyse historique, imaginaire afrofuturiste et anticipation politique, autour de la fi gure fondatrice du musicien Sun Ra, auteur du fl amboyant space opera militant Space Is the Place.

PIERRE LAGRANGE
Sociologue formé à l’Ecole des Mines et à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales, enseignant à l’Ecole Supérieure (…) (…) d’Art d’Avignon et chercheur associé au LAHIC, Pierre Lagrange s’est spécialisé dans l’étude des “savoirs rejetés”, à propos desquels on mobilise souvent des termes comme ceux de croyance, d’irrationnel, de pseudoscience, et dont les porte-paroles aspirent à les rapprocher des sciences légitimes. Sa recherche propose de décrire, par des enquêtes empruntant à l’ethnographie, comment la distinction entre pratiques scientifi ques acceptées et pratiques scientifi ques dites déviantes (parapsychologie, cryptozoologie, occultisme ou ufologie) se construit et reconstruit sans cesse. La science-fiction se heurte parfois aux para-sciences et leur emprunte autant qu’elle leur confie certains de ses objets. Pierre Lagrange excelle à montrer que certaines des figures les plus connues d’extraterrestres (les petits hommes verts, les ET de Roswell, ou les little greys des récits d’enlèvements américains) ont aussi une histoire et sans doute une anthropologie.

MICHÈLE MARTEL ET BENJAMIN HOCHART
« Faire un travail qui n’est pas le simple résultat d’un protocole de production mais une trace résiduelle de l’apparition de la forme » : Benjamin Hochart est artiste, et pratique le dessin de manière élargie. Avec lui, Michèle Martel, docteure en Histoire de l’art, spécialiste d’Hans Arp et enseignante à l’ESAM Caen/Cherbourg, propose une contribution commune, faite d’allers-retours entre textes de l’écrivain J.G. Ballard, images issues du mouvement pop, oeuvres spatialistes de Lucio Fontana, et cinéma de science-fi ction mainstream ; ils observent l’apparition d’images au prisme de la littérature de science-fiction.

Projection d’un film d’HÉLÈNE MEISEL
Hélène Meisel est historienne de l’art. Ses recherches l’ont amenée à écrire des critiques sur de multiples artistes, à collaborer souvent avec eux, à expérimenter la conférence-performance et le film-conférence. Elle a mené une enquête sur le festival international de la science-fiction de Metz (1976-1986) qui recevait tous les grands noms de la science-fiction à une époque où elle devenait populaire et grand public en France. Suivre ce festival ouvert par une conférence mémorable de Philip K. Dick, c’est aussi toucher la réception de la science-fiction en France pendant une décennie.

Scénographie de FABRICE CROUX avec les étudiants de l’ESACM
Formé à La Villa Arson à Nice, à l’école supérieure d’art de Grenoble et à L’ESAA d’Annecy, Fabrice Croux est artiste et compose des récits à partir d’objets, de textures, de décors. C’est aussi un fin connaisseur du cinéma de science-fiction, et les ambiances délétères des décors en carton-pâte éclairés de rose, jaune ou vert, des films de Mario Bava, ou le monolithe épuré de 2001 L’odyssée de l’espace sont pour lui des matériaux d’étude autant que de travail.