Exposition Tejacoular/Tejekkürl
du 31 janvier au 20 février 2014
Pendant toute la durée du festival du court métrage, l’ESACM a montré sous la forme d’une exposition le compte rendu d’un voyage d’étude à Istanbul réalisé au mois de novembre 2013 dans le cadre d’un atelier de recherche et de création (ARC paysage).
Au-delà du simple fait de la destination, cet ARC paysage permet à des étudiants de 3, 4 et 5ème années de s’immerger sur un temps et un contexte donnés.
Encadrés par deux enseignants, Roland Cognet et Stéphane Thidet, les étudiants se sont donc imprégnés de l’espace urbain de la ville d’Istanbul durant une dizaine de jours pour y mener à bien leurs projets.
Exposition Les Voix des pistes
Site Michelin de Cataroux, Clermont-Ferrand,
du 18 au 28 février 2014
Première exposition du programme Un Film infini (le travail), Les Voies des pistes faisait suite à un workshop à l’usine Cataroux en octobre 2013.
Avec : Céline Ahond, Barthélémy Bette, Matthieu Dussol, Pierre Frulloni, Gaëtan Larant, Leila Portalier, Alex Pou, Sarah Ritter, Alice Pouzet, Rémy Tardieu.
Exposition L’image
du 05 novembre au 20 décembre 2013
l’ESACM présentait dans le Grand Atelier une exposition mettant à l’œuvre l’image comme forme de recherche en art.
Cette exposition s’est appuyée sur trois voyages de recherche effectués en 2012 et 2013. dans le cadre du laboratoire de recherche « les espaces des paysages ».
Ces voyages ont amené professeurs et étudiants au Bénin, au Texas et sur les traces de Jean-Luc Godard.
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Il y a deux manières d’envisager les aventures de Robinson Crusoé.
La première prévaut depuis la parution du livre en Angleterre au début du XVIIIè siècle. Elle a fait le succès du personnage. Elle consiste à se concentrer sur sa survie dans l’île déserte, de son naufrage à son retour au pays natal. Peut-être même qu’elle continuera d’alimenter encore longtemps notre imaginaire, entre la promotion des kit de survie post-nucléaire sur les sites internet anglo-saxons et notre fascination pour la fin du monde, sans parler de la catastrophe écologique qui a lieu, en ce moment même.
La seconde manière considère Crusoé tel qu’il est avant et après son naufrage. Le propriétaire d’une plantation au Brésil. Sa passion première, son désir le plus fort est de pouvoir gérer (sans la fortune de son père) une entreprise et de jouir des bénéfices auxquels il a droit. Jusque là le personnage est conforme à l’éthique protestante de l’auteur, Daniel Defoe qui voit dans la naissance du capitalisme une manière de faire un honnête commerce, bien qu’il nous présente son personnage comme un jeune homme qui pourrait éventuellement échouer à s’enrichir, tellement il est hanté par une force insatiable de dépassement (il est fait pour le pire lit-on, mais aussi, il est son propre destructeur) ; Dans cette perspective, il préfigure les Traders du début du 21 ème siècle, tels qu’ils sont apparus au monde entier pendant la crise financière de 2008. D’ailleurs, à peine Crusoé est-il rentré en Angleterre qu’il prend des nouvelles de sa plantation au Brésil et la vend en faisant une plus-value. Voilà, l’argent qu’il rejette à peine arrivé sur l’île au prétexte qu’il lui sera inutile et qu’il est une drogue, est toute la vie de cet homme avant et après son expérience de survie.
Mais ce qui nous pose problème aujourd’hui, c’est que Crusoé, comme tous les commerçants de l’époque, était négrier. Voilà, il participait au trafic d’esclaves qui commençait sur la côte de Nouvelle-Guinée pour aller jusqu’aux Amériques. Trafic atroce dont on sait aujourd’hui que certains hommes noirs mourraient dans les cales des bateaux à force d’être maltraités. Mais aussi sa participation à ce trafic est illégale, c’est les Portugais apprend-on dans le livre qui en avait la primeur, et non les Anglais.
Alors, une question se pose. Ce naufrage, n’est-il pas une punition que l’auteur inflige à son héros – qui est surtout un antihéros – ? Ceci, soit parce que Defoe réprouve l’esclavagisme ou soit parce qu’il réprouve l’illégalité dans laquelle se met Crusoé en contredisant les lois marchandes internationales ou soit parce que Defoe nous fait le portrait ici d’un jeune capitalisme cynique que seule une punition exemplaire pourrait assagir en lui inculquant un comportement rationnel apte à diriger une entreprise sans se laisser emporter par l’appât du gain ? Quoiqu’il en soit cette aventure sur l’île déserte dont Karl Marx dit dans le Capital qu’elle est une robinsonnade – ridiculisant ainsi les utopies et les fictions littéraires – nous interpelle et attire notre attention sur le courage et la tenacité de Crusoé capable de rebâtir un état dans un milieu hostile.
Mercredi 11 décembre :
19h, Songs of Robinson,
Chansons autour de Robinson par les étudiants de l’Atelier de Recherches et Créations Écriture de Christophe Fiat.
20h,
Présentation et projection du film : Tu imagines Robinson de Jean-Daniel Pollet, 86 min, 1967.
22h30, Le temps du naufrage est un mystère, le potage éternel.
Jeudi 12 décembre :
9h30,
Christophe Fiat parle du naufrage de Robinson Crusoé sur une île.
10h30, dans la ville, Simulations romanesques d’espaces quotidiens avec l’artiste Jochen Dehn et les étudiants de la recherche Robinson ((Vendredi)). Ravitaillement offert.
14h,
Conférence performée de l’écrivain Thomas Clerc.
16h,
Christophe Fiat parle du retour de Robinson Crusoé en Angleterre.
Journée de discussion et de projection autour du Land Art et des territoires désertiques.
Cette journée est organisée par :
– Fabrice Flahutez, Maître de conférences habilité à diriger des recherches à l’Université de Paris Ouest Nanterre et membre du centre de recherche en Histoire de l’Art et des Représentations (HAR).
– Marianne Jakobi, Maître de conférences habilitée à diriger des recherches à l’Université Blaise Pascal, Clermont-Ferrand et membre du Centre d’Histoire « Espaces et Cultures » (CHEC).
– Cédric Loire, Docteur en histoire de l’art, coordinateur de la recherche, École Supérieure d’Art de Clermont Métropole, et membre du Centre de recherche Interactions, transferts et
ruptures artistiques et culturels, (InTru), Université François Rabelais, Tours.
Intervenants :
– Joseph Dadoune, Artiste, Ofakim (Israël)
– Fabien Danesi, Maître de conférences en théorie et pratique de la photographie à l’Université de Picardie Jules Verne, critique d’art et intervenant au Pavillon, le laboratoire de création du Palais de Tokyo
– Elisa Larvego, Artiste, Genève
– Adeline Lausson, Docteure en histoire de l’art, réalisatrice de documentaires et monteuse pour Arte TV
En collaboration avec les laboratoires de recherche :
Les espaces des paysages, ESACM
CHEC, Université Blaise Pascal, Clermont-Ferrand
HAR, Université de Paris Ouest Nanterre.
Collages en France est un programme de recherche qui s’est déroulé entre 2012 et 2013.
Ce projet s’est constitué à partir de la figure du cinéaste Jean-Luc Godard et d’un voyage. Faire un voyage de recherche exactement comme on construit un film. En écrivant le scénario par étapes, en fonction des évènements, en fonction des situations mises en place, des rencontres, des villes, et des paysages, c’est à la fois avoir un but (le lointain) et en même temps être à l’écoute du voyage, des paysages traversés, rencontrés, arrêtés (le précis).
« XV de France » est le titre de l’exposition des diplômés de l’Ecole Supérieure d’Art de Clermont Métropole qui rassemble 15 jeunes artistes ayant obtenus leur Master/DNSEP en juin 2013.
« XV de France » désigne donc 15 jeunes artistes qui vont se réunir une dernière fois dans le cadre d’une exposition collective sur le lieu-même de leur formation avant de s’éparpiller au gré de leurs activités et projets respectifs.
Le dispositif de cette exposition flirte délibérément avec un autre quinze de France, rugbalistique celui-là. Reprenant la disposition des joueurs sur un terrain, chaque exposant et par extension chaque œuvre occupera un poste spécifique au sein de l’espace d’exposition de l’ESACM, le Grand Atelier.
L’Ecole Supérieure d’Art de Clermont Métropole a mis en place en novembre 2012, une résidence de recherche intitulée « Coopérative de recherche ». Barthélémy Bette, Carole Douillard, Tiphaine Hameau et Benjamin Sabatier sont les résidents-chercheurs invités pour l’année 2012-2013. Le nouvel axe de recherche de l’école, « les mondes du travail », est le cœur de la réflexion des chercheurs choisis. Venant d’horizons différents, étant sociologue, performer, jardinier et artiste plasticien, ceux-ci convoquent une pluralité de positions face aux questionnements soulevés par cette notion polysémique de travail.
Dans ce cadre, la Coopérative a organisé les jeudi 11 et vendredi 12 avril 2013, deux journées d’études reflétant cette diversité des approches et invite artistes, historiens, esthéticiens, sociologues à approfondir et à débattre autour des liens multiples qui peuvent exister entre création et formes d’activités.
Le dispositif de ces journées d’études (affiches, espaces de présentations et de débats…) a été pensé à partir d’un dialogue fécond entre les chercheurs et les étudiants de master. Ces derniers ont réalisé des interventions performées durant ces deux journées.
Ces journées d’études donnerons lieu à une édition qui paraîtra courant 2014.
Exposition Les Apprentis #2
du 9 au 13 mars 2013
Forum des Carmes
Dans le cadre de son partenariat avec le groupe Michelin, l’École Supérieure d’Art de Clermont Métropole présente Les Apprentis #2, une exposition des travaux d’étudiants de master.
Avec : Marie Astre, Camille Brée, Alexandre Paulus, Florent Poussineau, Jason Rouillot, Camille Varenne
Les Apprentis #2 est la 2ème exposition d’une série de 3 qui courront jusqu’au mois de mai 2015.
Pour ce deuxième volet, les travaux de 6 des 20 étudiants inscrits en master sont présentés. Ces expositions mettent à l’honneur le travail des étudiants de dernière année qui passeront au mois de juin leur diplôme de fin d’étude.
Chacun à leur manière, par leurs acquis et leur singularité, ces étudiants développent une recherche personnelle qui les amène à côtoyer différents territoires, différents milieux pour en tirer un regard inédit.