Le Film infini (le travail)

Ce livre est une édition corrigée du prototype montré lors de l’exposition Un film infini (le travail) produite par le groupe de recherche éponyme à Clermont-Ferrand en mai 2016.
Cette exposition présentait le film tourné les deux années précédentes dans les usines Michelin de Clermont-Ferrand et de Shanghaï, un cabinet d’écoute ainsi qu’un ensemble d’images à emporter.

Ce livre montre une partie ou la somme des textes écrits, des images tournées, des dossiers produits, des livres lus, des films vus, des voyages partagés, des workshops réalisés, des expositions conçues, des expériences vécues qui ont été produits et ont permis au programme de recherche Un film infini (le travail) d’exister entre 2013 et 2016 à l’ESACM.
Il essaie de montrer aussi simplement que possible le travail produit pendant ces trois années par les enseignants, les chercheurs les étudiants et leurs invités.

Ce livre n’est pas l’aboutissement du programme de recherche puisqu’il ne montre pas le film réalisé, cœur de notre programme, mais la matière périphérique nécessaire à son élaboration mettant à plat et sans volonté de hiérarchisation les sources et les fruits de ce travail.
Ce livre est une étape. Le film continue.

Photos : Vincent Blesbois

Le Film infini (le travail)

Pendant deux années, les membres d’Un film infini (le travail) ont pu tourner dans les usines du Groupe Michelin à Clermont-Ferrand et à Shanghai. Le film réalisé (auquel le groupe de recherche prête son nom) tente de regarder le travail tout en se travaillant lui-même, se scénarisant à partir du travail filmé, et pose ainsi la question : quand commence et quand finit le travail ?
« Nous le savons, le travail ne se limite pas au temps payé, il infuse notre vie, jusque dans nos rêves. Le travail nous travaille. »

Un film de : Rémy Drouard, Matthieu Dussol, Pierre Frulloni, Marina Guyot, Marie Muzerelle, Norman Nedellec, Emmy Ols, Clara Puleio, Camille Varenne, Alex Pou, Sarah Ritter, François Marcelly, Lucia Sagradini, Fabrice Guérinon et Geoffrey Veyrines

Avec le soutien de Clermont Communauté, le Ministère de la Culture et de la Communication, la Ville de Clermont-Ferrand, le Groupe Michelin et la Fondation d’entreprise Michelin.

Projection du film « Moby Dick » de John Huston

Projection John Huston, Moby Dick, 1956
en Coopérative de recherche
(organisée par le groupe de recherche Léviathan (titre provisoire))

« Appelez-moi Ismaël. Il y a quelques années de cela — peu importe combien exactement —, comme j’avais la bourse vide, ou presque, et que rien d’intéressant ne me retenait à terre, l’idée me vint de naviguer un peu et de revoir le monde marin. C’est ma façon à moi de chasser la morosité et de corriger les désordres de mes humeurs. Quand je sens l’amertume plisser mes lèvres, quand bruine dans mon âme un humide novembre et que je me surprends à faire halte, malgré moi, devant les marchands de cercueils, à me glisser dans le premier cortège funèbre que je croise, et, surtout, quand la noire mélancolie me tient si fort que seul un robuste sens moral peut m’empêcher de descendre d’un pas décidé dans la rue et d’envoyer méthodiquement valser les chapeaux des passants — alors, j’estime nécessaire de m’embarquer sans délai. D’autres auraient recours à un pistolet chargé. Avec un panache tout philosophique, Caton se jette sur son épée ; moi, tranquillement, je lève l’ancre. Quoi de surprenant ? S’ils en avaient conscience, presque tous les hommes ont, à un moment ou à un autre, et chacun à sa façon, éprouvé envers l’océan des sentiments semblables aux miens. »

(Herman Melville, Moby-Dick, ou le cachalot, chapitre I « Mirages »)

Embarquez avec nous le jeudi 14 décembre à 18h30, en Coopérative de recherche. Durée de la traversée, proposée par le groupe de recherche Léviathan (titre provisoire) : 115 minutes.

Moby Dick (1956) est l’adaptation par John Huston du roman d’Herman Melville Moby-Dick, ou le cachalot, paru en 1851. Il raconte par la voix d’Ismaël, embarqué à bord du baleinier le Pequod, la quête de son capitaine Achab, hanté par un cachalot blanc qu’il pourchasse sans répit.

L’Adresse lisière

La Coopérative de recherche de l’ESACM présente « L’Adresse lisière ».

L’exposition « L’Adresse lisière » réunit un ensemble d’œuvres et de paroles évoquant la possibilité d’une rencontre, d’une articulation, d’un partage du monde entre ses différents acteurs, au-delà de la séparation mal nommée « humain / non-humain ».
Le temps de l’exposition est également un temps d’échange : le philosophe Augustin Berque et l’anthropologue Florence Brunois-Pasina ont été invités à porter, à partir de leur propre recherche, un regard sur les œuvres exposées, et à nourrir ainsi l’actualité d’une réflexion commune.

Ce projet a pris forme à la croisée des recherches des artistes Sarah Clerval, étudiante-chercheuse du 3ème cycle de recherche, et Gyan Panchal, résident-chercheur 2016-2017 à la Coopérative de recherche de l’École Supérieure d’Art de Clermont Métropole.

Rencontres :
• Augustin Berque, philosophe, mardi 7 novembre à 18h
• Florence Brunois-Pasina, anthropologue, jeudi 9 novembre à 18h

Avec les œuvres de :
Jennifer Allora et Guillermo Calzadilla
Fabien Giraud et Raphaël Siboni
Mark Lewis
Benoît Maire
Laurent Montaron

Exposition du 6 au 10 novembre 2017
tous les jours, de 10h à 19h

Vernissage le 6 novembre à 18h30
Entrée libre. Merci de vous présenter à l’accueil de l’école (rue Charles Fabre) en arrivant.

 

Coopérative de recherche 2017-2018

Trois nouveaux résidents-chercheurs rejoignent la Coopérative de recherche de l’ESACM pour une année, les artistes Alexis Guillier, Fabrice Gallis et Lola Gonzalez.

La Coopérative de recherche accueille également les étudiants-chercheurs de 3ème cycle Samira Ahmadi Ghotbi, Zainab Andalibe & Nicolas Kozerawski, Antoine Barrot, Sarah Clerval Matthieu Dussol, Ghita Skali, Camille Varenne, Jérôme de Vienne, et deux chercheurs associés : le danseur et chorégraphe Rémy Héritier 
et l’artiste Sarah Ritter.

plus d’infos sur la Coopérative de recherche

Journées d’étude « Je suis rentré chez moi »

Journées d’études « Je suis rentré chez moi »
11 mai et 12 mai 2017

« Je suis rentré chez moi. » C’est par cette formule unique que Duchamp annonce par voie postale, en mai 1940, qu’il a été forcé de quitter Paris. Entraîné dans l’un des exodes les plus massifs de l’histoire française, l’artiste considère l’exil comme sa nation, son foyer. Ces quelques mots représentent le point de départ d’une recherche sur la persistance de cet esprit d’expatriation dans les pratiques artistiques contemporaines.

Les journées d’étude des 11 et 12 mai 2017, ouvertes au public, sont organisées par un nouveau groupe de recherche qui engage depuis octobre une réflexion sur cette question de l’exil en territoire artistique. Elles permettent de penser avec des artistes et des théoriciens ce que ces déplacements font aux formes et de saisir, dans un monde tout aussi violemment globalisé que replié sur ses frontières et ses identités, comment cette question peut être pensée dans son actualité.

Le groupe de recherche :
Zainab Andalibe, Chloé Digard, Matthieu Dussol, Charles Duval, Christophe Fiat, Samira Ahmadi Ghotbi, Nicolas Kozerawski, Michèle Martel, Camille Varenne

Les invités :
Mandana Covindassamy, Isabelle Ewig, Michel Gaillot, Joana Hadjithomas et Khalil Joreige, Katrin Ströbel et Mohammed Laouli, Vassilis Salpistis

 

Programme :

Jeudi 11 mai, 17h
– Projection de « Ismyrne », film de Joana Hadjithomas & Khalil Joreige (en présence des artistes)

Vendredi 12 mai,
9h-12h
– Introduction
– Mandana Covindassamy (maître de conférences en littérature allemande, École normale supérieure) : W.G. Sebald, une écriture en déplacement
– Michel Gaillot (philosophe) : L’épreuve du déracinement (ou l’identité césurée)
– Katrin Ströbel et Mohammed Laouli (artistes) : Se déplacer – Frontières fluides et autres projets
– Modération

14h-17h
– Vassilis Salpistis (artiste) : Agent double
– Isabelle Ewig (maître de conférences en Histoire de l’art contemporain à l’Université Paris-Sorbonne) : Kurt Schwitters en exil. « On peut encore une fois recommencer ! »
– Christophe Fiat (écrivain) : J’accepte l’âpre exil, n’eût-il ni fin ni terme
– Modération/conclusion

Journées d’étude (tentative de rapprochement)

Après avoir filmé pendant deux ans les usines Michelin, le groupe entreprend de questionner un nouveau territoire : celui du centre de formation au rugby de l’ASM. Ce travail révèle diverses mécaniques communes liées à l’apprentissage, à la transmission, aux gestes.

La journée d’étude du 9 mars 2017 a mis en relation le vocabulaire, les règles et la mythologie du rugby avec les étapes de la construction d’un film, confrontant, notamment, différents regards aux images récemment tournées lors d’entraînements. Pensée tel un scénario, elle s’est déroulée autour d’un fil rouge, la passe, et en plusieurs chapitres : le plaquage, la mêlée, la touche, le maul, l’essai et la transformation.

Avec :
Rémy Héritier (chorégraphe et danseur),
Freddy Maso (directeur sportif de l’Association Sportive Montferrandaise - Clermont Auvergne),
Lucia Sagradini (sociologue) ;
et des entretiens filmés d’Yves Citton (théoricien) et Nathalie Quintane (écrivaine).

Un Film infini (le travail)

Exposition Un film infini (le travail),
Chapelle de l’ancien hôpital général de Clermont-Ferrand,
du 27 avril au 7 mai 2016

Pour cette exposition dans la Chapelle de l’Ancien Hôpital Général, les œuvres présentées ont été produites à partir des deux années de tournage dans les usines du Groupe Michelin à Clermont-Ferrand et à Shanghai.
Cette exposition conçue comme on penserait un film, agence, selon l’idée du montage cinématographique, des matériaux de différentes natures que le spectateur, par sa visite, peut agencer à sa guise. Dans ce lieu qu’est la chapelle, l’espace était divisé en quatre parties, un accueil proposant les archives du programme de recherche, un espace dédié aux éditions, un autre mettant à disposition des casques audio, et la salle de projection du film.

L’armoire – Puzzle n°1

Pour mettre en jeu un éloge du temps ralenti, le programme de recherche L’intercalaire a réalisé un puzzle présenté lors de l’évènement «Do disturb» qui s’est tenu au Palais de Tokyo en avril 2016. Prenant comme base la durée de l’événement de «Do disturb» : 30 heures, nous avons fait de cette durée le temps de révélation d’une image.

Cette image contient l’ensemble des récoltes, souvenirs, livres, dvd, articles et toutes les archives constituées depuis le début du projet. Ce puzzle est une énigme à résoudre collectivement. À travers cette proposition L’intercalaire a invité à reconstituer, partiellement, cette cartographie d’une mémoire commune. Le puzzle est à échelle 1/1 de notre armoire de recherche. La boîte et son support font eux aussi écho à cette même armoire. Cet exemplaire unique est sans modèle, les membres du groupe étant les seuls à même de donner des indices sur la révélation de cette image.