Gyan Panchal est sculpteur, il vit et travaille à Eymoutiers (87).
Je souhaite articuler la question du matériau à celle de son environnement, à son lieu d’origine et à l’histoire de ses usages. Je considère que le matériau n’est qu’un fragment extrait d’un plus vaste continuum, et que son histoire – esthétique, économique, politique – peut nourrir une pratique contemporaine de la sculpture.
Différents milieux, humains et non humains, coexistent. Malgré leur porosité, ces milieux, lorsqu’ils ne s’ignorent pas, se rencontrent à peine. Dans mon travail de sculpteur comme dans ma recherche, je souhaite œuvrer à la bordure de ces mondes, et donner corps à la possibilité d’une rencontre.
Doctorant en Histoire à l’université d’Aix-Marseille, François Marcelly-Fernandez agence sa recherche sur la question de l’institution, mais aussi à partir de l’institution, puisqu’il est chercheur en résidence à l’École Supérieure d’Art de Clermont Métropole. Son approche se nourrit autant de l’archive, du terrain institutionnel, extra-institutionnel autant que auto-institutionnel, de la musique autant que du cinéma. Du reste et à partir de ces différentes focales, des formes peuvent être inventées et pensées, notamment celles de l’ergonomie des pratiques et des savoirs.
Rémy Héritier est né en France en 1977. Il vit à Paris.
Depuis 2005 il a créé une dizaine de pièces présentées en France et à l’étranger par le Centre Pompidou, la Fondation Cartier pour l’Art Contemporain à Paris, Les Laboratoires d’Aubervilliers (dont il est artiste associé en 2008-09), Montpellier Danse, TanzQuartierWien, Çati Dans à Istanbul, PACT Zollverein à Essen, RE-AL à Lisbonne, Kaaitheater à Bruxelles, Tempe Art Museum at Combine Studio – Phoenix (AZ), C.L.U.I à Wendover (UT), Kadist Art Foundation à San Francisco (CA)…
À travers ses différentes pièces, Rémy Héritier engage dans des écritures chorégraphiques la résurgence de strates temporelles et spatiales d’un lieu, creusant ainsi l’épaisseur du passé pour parvenir au présent. Cette fouille archéologique dans un contexte donné, dans son histoire personnelle de la danse, dans celle de ses collaborateurs, lui permet de déplacer des notions liées à d’autres disciplines telles que l’intertextualité, le reenactement ou le Tiers paysage, et convoquer ainsi de nouvelles poétiques du geste.
En 2013 il est lauréat du programme « Hors les Murs » de l’Institut français. Il reçoit en 2014 une bourse du FNAGP (Fond National des Arts Graphiques et Plastiques) et une de IASPIS (The Swedish Arts Grants Committee) pour la création de Here, then avec Marcelline Delbecq. En 2016 il est artiste chercheur associé à l’Ecole Supérieure d’Arts de Clermont-Métropole.