ÉVÈNEMENT / Installation-performance « This is the end, beautiful friend » par biriken (Melis Tezkan & Okan Urun)

Durée : 30 min

L’installation-performance This is the end, beautiful friend est le premier volet d’un diptyque sur le thème « vivre la science-fiction au présent » dont les titres sont empruntés à la chanson The End des Doors.

This is the end, beautiful friend est initialement produit par le projet hors-site d’Istanbul, BAHAR, de la 13e Biennale de Sharjah. Les musiques accompagnant la performance sont composées par Berk Çakmakçı et Berke Üstünkök.

biriken est un duo transdisciplinaire qui crée des performances scéniques, installations et vidéos. Depuis 2006, les travaux de Melis Tezkan et Okan Urun alternent entre des créations originales et des mises en scène de pièces d’auteurs variés. Le mot turc « biriken » qui veut dire « accumulé » en dit beaucoup sur leur fonctionnement : Dans leurs performances, le politique est dans la posture critique du corps qui va et vient entre le personnage et le performeur, l’intime et le social.

La dégénérescence et la discordance sont quelques-unes des couches scéniques utilisées pour mettre en évidence la constitution ambiguë du présent.

biriken a été nommé parmi les dix Future Greats 2018 par le Magazine Art Review.

Melis Tezkan est chercheure à l’ÉSACM.

Projection « Nostalghia », Andreï Tarkovski

Une projection organisée par le groupe de recherche « Des exils ».

Andreï Tarkovski, Nostalghia, 1983, 125 min 

Un film diffusé par le programme de recherche « Des exils » sur une suggestion d’Alex Pou.

Deux femmes, une jeune fille, un jeune garçon, un chien et un cheval dans la brume. C’est Nostalghia.

Andreï Tarkovski le réalise en 1983. Le tournage a lieu en Italie, où le réalisateur lui-même perdu, est contraint à l’exil pour des raisons politiques.

Projection “Regard d’Ulysse” d’Angelopoulos

Une proposition du groupe de recherche Des exils :

Le Regard d’Ulysse, film franco-italo-grec de Theo Angelópoulos sorti en 1995.

Un cinéaste grec exilé revient dans son pays (dans le nord de la Grèce, vers Thessalonique), à la recherche des bobines originales du premier film réalisé dans les Balkans par les frères Manákis au début du XXe siècle. Cette quête va le mener au travers de différents pays des Balkans, après la chute du communisme, de la Bulgarie à la République de Macédoine naissante, pour finir son périple à Sarajevo durant la guerre de Bosnie-Herzégovine dans une Yougoslavie en cours de désintégration. Il arrive finalement sous les balles durant le siège de Sarajevo, où il découvre les précieuses bobines conservées par un vieil homme, projectionniste de cinéma, qui tente tant bien que mal de préserver le patrimoine cinématographique de son pays en pleine explosion.

Rencontre avec Nil Yalter à la Coopérative de recherche

Installée à Paris dès 1965, Nil Yalter crée des oeuvres hybrides mêlant vidéo, peinture, dessin, photographie mais aussi performance et installation. Fondé sur des bases conceptuelles mais ne renonçant pas à la forme ni aux matière, son travail singulier a échappé aux canons de l’art de son temps. Il fait depuis quelques années l’objet d’une réévaluation.

Son travail, essentiellement pictural, opère un tournant documentaire dans les années 70 qui se nourrit autant de données politiques et sociales (travailleurs immigrés, prisons de femmes, révoltes populaires…) que de pratiques ethnographiques (expériences spirituelles transformatives, magie, artisanat…)

Nil Yalter est invitée par le programme de recherche Des Exils.

Conférence Sophie Orlando

Mardi 16 octobre à 18h30, à l’ESACM.

Sophie Orlando est professeure de théorie et d’histoire de l’art à l’ENSA Villa Arson, Nice. Elle travaille avec les épistémologies féministes intersectionelles en histoire de l’art par une écriture critique et théorique.

Elle a publié l’essai British Black Art, Une histoire de l’art occidentale en débat, Paris, Dis Voir en 2016. Grâce à la bourse Théorie-Critique du Cnap (2013), elle  a mené un travail sur l’artiste Sonia Boyce, sous la forme de l’exposition “Paper Tiger Whisky Soap Theatre, (Dada Nice), (30 Janvier-29 Avril 2016, Villa Arson), puis sous la forme d’une monographie sur la pratique de vidéos-performances improvisées intitulée Sonia Boyce, Thoughtful Disobedience, Presses du réel, Villa Arson, 2017.

En tant que chercheuse contractuelle du programme de recherche AHRC “Black Artists and Modernism” (2015-2018, UAL, Middlesex University) elle a développé un cycle de conférences dans des collections européennes et elle a co-dirigé avec l’artiste susan puis an lok et le commissaire Nick Aiken le colloque « Conceptualism : Intersectional Readings, International Framings » au Van Abbemuseum, en décembre 2017.

Elle est également co-commissaire (avec Katrin Ströbel) de la résidence et de l’exposition « Con-notations, Comment percevoir une réalité à travers une autre ? » de l’artiste Nikolaus Gansterer (9 Mars au 21 maI 2018, Villa Arson).

Conférence Mary-Louise Pratt

 Conférence «Des arts dans la zone de contact»

(Jérôme de Vienne n’est pas traducteur)

Mary-Louise Pratt est professeure émérite, au département d’études espagnoles et portugaises de l’université de New York.

D’abord spécialisée en linguistique, et notamment dans la théorie des actes de langage (Toward a Speech act theory of literary discourse, 1977), elle s’est intéressée à l’étude de la littérature d’Amérique latine des XIXeme et XXeme siècles, ainsi qu’à la théorie critique post-coloniale et féministe (Imperial Eyes, travel writing and transculturation, 1993).

Plus largement, elle s’est attachée à décrypter les processus idéologiques à l’oeuvre, dans l’usage du langage comme dans les théories linguistiques chargées de les analyser ; à déceler dans la littérature et dans les échanges verbaux les rapports de force en jeu et leurs contestations, les phénomènes de pouvoir et de subordination ainsi que leurs subversions par le langage.

Elle publiera l’an prochain un recueil d’écrits et de conférences intitulé Language at large, interrogeant les effets de la globalisation et du capitalisme sur le langage et la circulation des langues.

Des arts dans la zone de contact sera l’occasion de discuter de cartes de baseball, de traduction, de la littératie, d’un copiste Inca et du roi d’Espagne, de transculturation, de rédactions enfantines, de communautés imaginaires et de contestations discrètes.

Projection « Ouarzazate movie », Ali Essafi

« Ouarzazate est une ville marocaine de cinéma qui vit du tournage des grands films internationaux. De Kundun à Astérix, de Gladiateur à toutes les versions de la Bible, la population tout entière fait de la figuration pour des films qu’elle ne verra jamais.
Dans les vestiaires et au détour des castings, Ali Essafi regarde vivre le petit peuple des tournages, ses rêves d’Hollywood et ses humiliations. Et sans quitter l’humour et la dérision, le film dresse le constat grinçant d’un cinéma mondial qui impose ses images et ses façons de voir. »
Cette diffusion est proposée par le groupe de recherche « Des exils », afin de préparer la venue d’Ali Essafi, le réalisateur, au mois d’avril prochain.