Melis Tezkan

Melis Tezkan est née à Istanbul en 1982 ; elle vit et travaille à Paris.

Sous le nom de biriken et en duo avec Okan Urun, elle met en scène des spectacles dont elle fait la scénographie, crée des performances, installations, vidéos et fêtes. La posture du corps qui va et vient entre personnage et performeur.euse, la discordance et la nostalgie du low-tech sont quelques-unes des couches que biriken utilise pour mettre en évidence la constitution ambiguë du présent. Parmi les lieux où biriken a présenté son travail : Wiener Festwochen, Festival Under The Radar au Théâtre La MAMA à New York, Festival De Keuze International, Biennale de Sharjah hors les mûrs, Festival iDANS, Festival International de Théâtre d’Istanbul, Festival Jerk-Off, Festival International de Cinéma d’Ankara, Stückemarket’11, Zorlu Performing Arts Center, Musée Pera, Théâtre Ouvert, …

Melis Tezkan a également collaboré avec la plasticienne Nil Yalter pour produire des performances, textes et vidéos. Parmi les lieux où leur travail a été montré : Festival Temps d’Images à garajistanbul, l’exposition Unspeakable Home, Enchanting Companions à Badischer Kunstverein (sous le commissariat de Derya Bayraktaroglu).

Melis Tezkan est docteure en arts (Paris 3, 2012). Elle a également collaboré avec Le Laboratoire d’études de genre et de sexualité (Paris 8). Par ailleurs, elle travaille comme vidéaste, et met en espace des textes ou expositions. Elle est artiste-chercheuse à la Coopérative de l’ESACM où elle prépare actuellement son DSRA (2022). Melis Tezkan a participé à différents collectifs de recherche au sein de la Coopérative, dont des Exils ; l’Etna ; le Laboratoire de musique et performance. Pour sa recherche à l’ÉSACM, elle se penche sur des constructions narratives autour de la musique. En s’appuyant sur des playlists et listes qu’elle fabrique, elle travaille sur une forme dans laquelle des enregistrements sonores, musiques, titres ou paroles de chansons, leurs traductions ou omissions dialoguent avec des aspirations personnelles et collectives.

 Marion Balac

Marion Balac (née en 1984) est diplômée de l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne et de l’ENSBA Lyon. Son travail a notamment été présenté au Confort Moderne (Poitiers), à Enclave Projects (Londres), à la galerie Thaddaeus Ropac (Pantin) pour Jeune Création, au centre d’art contemporain Fabra i Coats (Barcelone), à la galerie Annka Kultys (Londres), Paradise Works (Manchester), l’Abbaye (Annecy-le-Vieux), Espace des Blancs-Manteaux (Paris), Galerie Manqué (New York), Galerie Neuf (Nancy), LOOP (Barcelone), Hectoliter (Bruxelles), Musée Saint-Raymond (Toulouse)… et dans des résidences de production telles que Espositivo et la Casa de Velázquez à Madrid, Salón Bellefour à Buenos Aires ou Hangar à Barcelone. « Marion Balac transforme des étonnements provoqués par des données, des situations ou des objets en dispositifs fictionnels qui révèlent les paysages et horizons d’un monde globalisé. Ses pièces, à la fois tendres et grinçantes, montrent comment des récits issus de la culture ultra-contemporaine et connectée s’inscrivent dans des lieux physiques ou en ligne. » (Caroline Delieutraz et Stéphanie Vidal pour l’exposition « Making Contact »).

Ses récents travaux explorent les liens et tensions opérant entre territoires, sentiments, transmission et technologie. Observant et usant des ressources offertes par l’Internet, elle s’attarde sur ses aires de jeu dynamiques pour en faire ressortir les incongruités, détourner leurs usages vers des fins poétiques ou des expériences sociales et élaborer de nouvelles fictions, dans ou hors de l’écran. Marion Balac est actuellement chercheure à la Coopérative de recherche de l’ÉSACM et invitée au sein du Laboratoire Modulaire de l’ésam Caen-Cherbourg. Ses recherches portent actuellement sur la délégation, la transmission de savoirs et la création de nouveaux espaces sociaux en ligne. Elle est également professeure de vidéo à l’École supérieure d’art et de design de MarseilleMéditerranée.

http://www.marionbalac.com

Léticia Chanliau

« Léticia Chanliau vit et travaille à Montreuil. Elle est co-fondatrice de l’atelier Flamme, la maison d’édition Repro et de l’association Woman Cave Collective. Bien que pluridisciplinaire, son travail s’articule autour de trois pôles majeurs : l’écriture, l’installation et la vidéo. Elle envisage ces médiums comme des vecteurs de narrations, des dispositifs qui permettent d’engager des réflexions sociales et politiques avec le regardeur autour de thématiques telles que le travail, les relations de pouvoir entre individus, les féminismes ou encore la notion d’auteur. Ses objets empruntent à l’iconographie des milieux associatifs, de la contreculture, des syndicats, en bref, à la lutte politique. Ils oscillent entre un désir de propagande et une volonté de réflexion sur notre relation au savoir, à la transmission et à l’apprentissage. Léticia Chanliau aime raconter des histoires ouvertes, se jouant des codes de l’information, comme des invitations à se forger un avis. Ses pièces sont ancrées dans le réel. Elles surviennent plus qu’elles ne sont provoquées, elles se construisent par l’expérience et la rencontre. Ce rapport aux autres fait partie intégrante de son travail puisque Léticia Chanliau aime collaborer avec ses proches. L’artiste défend une vision très horizontale et joyeuse de ce travail de groupe où elle prend un sincère plaisir à inviter ses amis et enrichit ainsi sa pratique de leurs savoir-faire divers. » (Mathilda Portoghese).

Charlie Hamish Jeffery

Charlie Hamish Jeffery, né en 1975 à Oxford, vit et travaille à Paris. Son œuvre, animée par des forces et des humeurs contraires, entre croissance et destruction, puissance créatrice et laisser faire, prend des formes multiples, où la sculpture, la poésie et la performance occupent une large place. 

Il est diplômé de l’école des beaux-arts de l’Université de Reading (Royaume-Uni). Depuis le début des années 2000, il a participé à de nombreux programmes de performances et expositions collectives en France et dans le monde, dont, récemment, au FRAC Nord-Pas de Calais (2017), ou au Centre d’art Les Capucins à Embruns (2016). Plusieurs expositions personnelles lui ont été consacrées, au Quartier, Centre d’Art Contemporain à Quimper (2011), à la galerie Florence Loewy qui le représente à Paris (2017, 2018), ou à la Kunsthalle Lingen en Allemagne (2017) et La Salle de Bains, Lyon, (2018). 

Enrico Floriddia

Né en Sicile en 1984.
Mon travail se situe dans un déplacement ; penche vers des pratiques relationnelles ; offre des situations de construction commune de savoirs ; invite à des contextes d’oisiveté ; encourage les proximités. Réciprocité, équité et agentivité sont mes préoccupations constantes.
Ma recherche a voyagé avec la bibliothèque nomade Zines of the zone en 2014. Par la suite, a pris part aux programmes Trauma&Revival (Bozar, ZKM, Citta dellarte, Pushkin Museum, kim?) et ENGAGE (Viafarini) en 2017. En 2018, s’est rapprochée de Decolonizing Architecture (Kungl.Konstho gskolan) et depuis 2019 réside à la Coopérative de recherche (ÉSACM) et chez Fully Funded Residencies, un collectif agissant pour le partage des connaissances et réseaux des travailleureuses dans le champ de l’art.
Avec Jérôme de Vienne, Angeliki Tzortzakaki, et Ewa Sadowska j’organise bi-, des tentatives de résidences qui favorisent le soin et la lenteur.
Je rêve d’une bibliothèque pirate constituée par des lectures collectives.

Intentions 2022-2023
Les tentatives de partage et construction collective de connaissances se poursuivent. Toujours avec une attitude critique envers les principes d’autorités et en même temps respectueuse et reconnaissante envers le travail des autres.
La bibliothèque pirate poursuit ses lectures arpentées en lien avec des institutions mineures en auto-organisation : somme toute à Clermont-Ferrand et Trame di quartiere à Catane, avec une ouverture vers les réseaux constitués sur les territoires ou je me situe.
Le travail de traduction va se poursuivre de façon collégiale et collaborative, avec des traductions simultanées ou bien un travail plus concentré sur un texte choisi : encore une fois une envie de partager, de chercher ensemble. Surtout prêter nos voix à des personnes dont nous voulons relayer la parole.
Le choix des textes et sources se fait toujours en voulant porter une attention particulière à des voix et personnalités qui malgré un travail de longue date sont encore marginalisées ou moins reconnues ou parfois ont décidé d’agir dans les marges.

« Prêter nos voix », traduction simultanée avec Sarah Netter, Carin Klonowski, Gærald Kurdian, Crys Aslanian, Melis Tezkan, ÉSACM, avril 2021.

slanted.cc / bi-residenci.es 

Constantin Jopeck

Constantin Jopeck est chercheur à la coopérative de recherche de l’École Supérieure d’Art de Clermont Métropole depuis septembre 2018. Son travail se cristallise autour d’un enjeu disciplinaire spécifique : les actes performatifs de l’image en mouvement; un travail sur sa « présence » et sa visibilité : ses glissements à travers des espaces de parole, de circulation, naturels, en actes. Ses travaux actuels, qui prennent la forme d’installations vidéos, de performances, s’intéressent à des trajectoires intimes, en perdition, saisies dans l’instantané de paysages. Évocations épidermiques, images évanescentes, paysages en mutation, états « déterritorialisés », perspectives en révolution, variations de l’horizon, les formes qu’il propose se concentrent sur une zone géographique spécifique, le sud de l’Italie, et ses paysages à la périphérie de l’Europe.

www.constantinjopeck.net

Carine Klonowski

Née à Nice en 1989 et diplômée de l’École Européenne Supérieure de l’Image en 2012, Carin Klonowski vit et travaille à Chelles (77). Son travail est essentiellement axé sur l’image, de sa composition et ses conditions d’apparition, à sa diffusion, reproduction et circulation. Elle se concentre plus précisément sur les dispositifs qui affichent et produisent de l’image, et les appréhendent matériellement et plastiquement. Elle observe la « vie » de ces objets, de leur production à leur obsolescence, en cherche les limites pour toujours produire de l’information visuelle. Prêtant attention à ce qui est obsolète, ce qui n’est plus, et questionnant des affects tels que la nostalgie et la mélancolie à l’ère numérique, elle vise une exploration sensible autant que critique d’un monde où médias et interfaces ne se pensent plus dissociés de leur environnement, du vivant comme du non-vivant.

Son travail de chercheuse à la Coopérative trouve ses objets d’étude dans l’archéologie des médias, les cultural studies et l’écologie, mais aussi la littérature et le jeu vidéo. Elle observe les objets, formes et contenus numériques par le prisme de notions telles que l’hantologie et la solastalgie. Ces problématiques trouvent leur forme dans une pratique multimédia de la performance et de l’installation, où Carin Klonowski sollicite écriture, image imprimée, vidéo, pratiques du web… Ses installations proposent souvent une immersion dans des vides, suspens, des mises en scènes de néants en attente d’activation, dans lesquelles elle considère et manipule la corporéité des interfaces numériques, en cherche les fantômes et tente d’habiter des restes par le récit.

Son travail a été présenté dans des lieux institutionnels et des galeries d’art, des espaces indépendants et run-spaces en France et à l’étranger. Elle a également effectué des résidences de recherche et de création en France. Récemment, elle a conclu un an de recherches avec l’exposition Blackscreen_Issues_Sleeping_Displays à Glassbox et la présentation d’une œuvre au FRAC Île-de-France, et a participé à l’exposition Sans Objet sur l’espace en ligne du Centre Pompidou.

Carin Klonowski est par ailleurs engagée dans des collaborations avec des artistes, chercheur·es et musicien·nes, ainsi que dans divers collectifs, tels que le collectif curatorial Le Syndicat Magnifique, le collectif éditorial sun7 et les collectifs de recherche Constallationss et WMAN.

Au sein de la Coopérative, elle fait partie du groupe S-KIN avec les chercheureuses Léticia Chanliau, Gérald Kurdian et Sarah Netter. Avec Léticia Chanliau, elle a également initié depuis le groupe de travail en micro-édition Éditionpassion, actif depuis deux ans et qui se construit en concertation et collaboration avec les étudiant·es de l’ÉSACM afin de proposer des temps d’échanges, de rencontre, d’entraide et d’expérimentation autour des formes multiples autoproduites et de leur diffusion.

www.carineklonowski.net  

https://constallationss.hotglue.me/  

https://www.facebook.com/WMANguild/  

www.syndicatmagnifique.xyz  

www.sun7.top 

 

Stéphanie Lagarde

Le travail de Stéphanie Lagarde se penche sur l’occupation du territoire et de la mémoire. Il porte sur les stratégies pratiquées pour maintenir ou contester le contrôle d’espaces réels ou virtuels. Se référant aux techniques de mémorisation antiques, elle créé des scénarios conflictuels à partir d’assemblages de sons, d’images et de textes provenant de sources historiques et fictives, réelles et virtuelles, anciennes et récentes. Son travail est montré en France et à l’international, notamment à Plato Ostrava, République Tchèque ; Kunstmuseum Bonn, Allemagne ; Frei_ raum Q21 MuseumsQuartier Vienna, Autriche; Tallinn Art Hall, Estonie ; Ludwig Forum für Internationale Kunst, Aachen, Allemagne ; Centre for Contemporary Photography, Melbourne, Australie ; Palais de Tokyo, Paris, France.

Ses films ont été sélectionnés dans des festivals tels que IFFR (Rotterdam), BISFF (Beijing), KFFK (Cologne), Berlin Atonal, Videonale (Bonn), Transmediale (Berlin), EMAF (Osnabrück), DOKLeipzig, Kasseler Dokfest, IFFF (Dortmund), November Festival (London). En 2019, elle remporte le Premier Prix de la sélection internationale au Festival Short Waves (Poznan, Pologne) et le Grand Prix du Jury du BIEFF (Bucarest, Roumanie).

www.lagardestephanie.com 

 

Jérôme de Vienne

Jérôme de Vienne a d’abord suivi des études théoriques de littérature et d’histoire de l’art avant de se consacrer exclusivement à la pratique artistique. Diplômé en 2015 de l’École Européenne Supérieure de l’Image de Poitiers, il poursuit ses recherches sur la pratique de la peinture, en l’inscrivant dans une démarche critique et historique marquée par l’art conceptuel. Œuvres à programme, interrogation des limites de l’œuvre et de son contexte d’exposition, appropriation d’images ou d’objets sont autant de moyens mis au service d’une recherche sur les moyens et la nécessité de la peinture.

Antoine Barrot

Plasticien diplômé de l’ESACM en 2015 et chercheur en 3ème année à la Coopérative de recherche de l’ESACM, il développe un travail de recherche plastique autour de la déchéance de la modernité et des sentiments qu’elle provoque. Hétérotopies, uchronies, ruines capitalistes et anticipation sont des objets privilégiés dans l’écriture de ce récit. Il est membre des Editions de l’Intercalaire, ainsi que du groupe de recherche Léviathan.

www.antoinebarrot.com

Antoine Barrot est chercheur associé au programme Léviathan.