Conférence Myriam Gourfink

Dans le cadre du cycle de conférences « Danse contemporaine / Panorama en six vues » initié par Rémy Héritier.

Générer.

«La danse ce n’est pas du mouvement, c’est cette partition, cette passerelle immatérielle entre chorégraphe et interprète. »

Danseuse et chorégraphe née en 1968.

Les techniques respiratoires du yoga fondent la démarche de Myriam Gourfink. L’idée est de rechercher la nécessité intérieure qui mène au mouvement. Guidée par le souffle, l’organisation des appuis est extrêmement précise, la conscience de l’espace est fine. La danse se fait lente, épaisse, dans un temps continu. Cette connaissance du mouvement et de l’espace permet de concevoir des chorégraphies sans phase d’exploration en atelier. Grâce à ce qu‘elle subodore d’une situation dansée, nul besoin de se mouvoir pour ressentir la danse : Les sens et l’intellect la reconstituent sans avoir besoin de l’action. Ainsi, comme les musiciens, elle a développé une écriture symbolique pour composer l’univers géométrique et l’évolution poétique de la danse.

Ayant étudié la Labanotation avec Jacqueline Challet Haas, elle a entrepris à partir de ce système une recherche pour formaliser son propre langage de composition. Chaque chorégraphie invite l’interprète à être conscient de ses actes et de ce qui le traverse. Les partitions activent sa participation : il fait des choix, effectue des opérations, fait face à l’inattendu de l’écriture, à laquelle il répond instantanément.

Figure de proue de la recherche chorégraphique en France, mais également invitée par de nombreux festivals internationaux (Springdance à NYC, Künsten festival des arts à Bruxelles, Festival de La Bâtie à Genève, Festival Danças Na Cidade à Lisbonne, etc.) Myriam Gourfink a été artiste en résidence à l’IRCAM en 2004-2005 et au Fresnoy-studio national des arts contemporains en 2005-2006. De janvier 2008 à mars 2013 elle a dirigé le Programme de recherche et de composition chorégraphiques (PRCC) à la Fondation Royaumont. De 2012 à 2015 elle est artiste en résidence au Forum de Blanc-Mesnil. Elle a bénéficié d’une résidence à Micadanse à Paris en 2016, et en 2017-2018 d’une résidence de recherche au CND. En 2016 elle initie à la Manufacture, haute école de théâtre de Suisse romande à Lausanne, une recherche sur les processus de composition, qu’elle mène avec Yvane Chapuis directrice du département Recherche & Développement de l’école, et Julie Perrin, Maître de conférences à l’Université Paris 8.

Conférence Pauline Simon

Dans le cadre du cycle de conférence « Je ne suis pas féministe mais »

Pauline Simon est chorégraphe, performer, et chercheuse.

En 2018, elle prépare un master 2 à L’EHESS de Paris en section arts et langages.

«Nous commencerons par une conférence autour de l’histoire de la contraception masculine en France, et des problèmes qu’elle pose à l’institution et à la recherche médicale. Je proposerai ensuite de partager différentes approches du travail polymorphe que je mène autour de ce sujet : approche théorique à l’EHESS, pédagogique et militante, (planning familiaux, piratages en tous genres) et artistique (début de l’élaboration d’une performance). J’exposerai comment ces approches me permettent de faire se croiser des questions de genre, de langage, de législation, et de représentation omniprésentes dans le processus de travail, comment elles  m’amènent à inventer des modes de production/diffusion spécifiques, et une destination qui outrepasse le contexte de musée, ou d’un théâtre. »

Conférence Émilie Renard

Mardi 23 octobre à 18h30

Dans le cadre du cycle de conférence « Je ne suis pas féministe mais », initié par Sophie Lapalu.

Emilie Renard est directrice de La Galerie, centre d’art contemporain de Noisy-le-Sec, curatrice et critique d’art.

«[C]omme le souligne l’historienne féministe Griselda Pollock, il nous faut « des artistes femmes à aimer et dont nous avons besoin pour trouver un espace et une identification culturelle pour nous-mêmes, une façon de nous exprimer — afin de produire une alternative aux systèmes actuels qui instrumentalisent la différence sexuelle pour en faire une négation de notre humanité, de notre créativité et de notre sécurité ».

C’est important que les étudiantes en art d’aujourd’hui sachent qu’on peut être une femme et être artiste. Pour l’instant, ces modèles ne sont toujours pas évidents. Pour certaines, « faire carrière » implique des choix personnels qui ne sont pas demandés aux hommes et cela reste un frein pour beaucoup. Il faut donc continuer à lutter pour que plus de femmes accèdent à la visibilité, pour qu’elles se sentent moins entravées que les hommes.

Mais on ne peut pas se limiter à cette approche « quantitative » de la représentation qui est largement celle d’un féminisme à tendance réactionnaire. Marine Le Pen ne se dit-elle pas féministe, dans une certaine mesure ? Si elle est élue, on pourra dire d’elle qu’elle est la première femme présidente de la République : on voit donc la limite de cette approche ! Nos luttes ne concernent pas uniquement la représentation. Si l’on veut améliorer la situation d’un milieu de l’art qui reste largement un white boys’ club (et donc si éloigné du monde), il faut aussi opérer un changement de méthode dans la façon dont nous travaillons, dont nous nous adressons les un·e·s aux autres, dont nous concevons nos programmes. Être féministes, ce n’est pas juste compter le nombre de femmes présentes ici ou là, c’est aussi remettre en cause les relations de pouvoir qui sous-tendent nos modes de fonctionnement personnels et professionnels, toujours largement basés sur des idéologies de la différence, qu’elle soit sexuelle, raciale ou ayant trait à la validité physique et mentale. C’est ce qui nous permettra de faire en sorte de vivre dans un monde qui nous ressemble.»

Emilie Renard et Isabelle Alfonsi, «Le yoga des institutions» Interview par Patrice Joly, Zerodeux, [https://www.zerodeux.fr/interviews/le-yoga-des-institutions/]

 

Prochaines conférences du cycle « Je ne suis pas féministe mais » :

Pauline Simon ≥ lundi 5 novembre à 18h30

Adiaratou Diarrassouba ≥ lundi 3 décembre à 18h30

Rassira Hedjerassi ≥ lundi 10 décembre à 18h 30

Conférence Laurent Pichaud

Lundi 22 octobre 2018 à 18h30

« Artiste  chercheur »

Dans le cadre du cycle de conférences Danse contemporaine / panorama en six vues initié par Rémy Héritier.

«Rentrée 2018, alors que je suis danseur et chorégraphe de formation je me décide à m’inscrire en thèse dite de création, et vois apparaître dès mon dossier d’inscription un miroitement : le vocabulaire de la sensation théorique vibre. Le « processus » dit chorégraphique s’éblouit maintenant dans la  « méthodologie » de la recherche, la « dramaturgie » se compose sous forme de « plan », le « plateau » de la scène de danse se fait « page ».

La formulation « artiste où chercheur »  que je nous propose d’interroger ensemble sous la forme d’une conférence performée est au plus proche de mon actualité d’artiste : comprendre comment je deviens chercheur parce que je suis un artiste qui (re)cherche à comprendre comment la dimension de la recherche est intrinsèque à ses pratiques artistiques…»

Laurent Pichaud est chorégraphe et interprète, directeur artistique des projets x-sud art/site, et artiste chercheur associé au département Danse de l’université Paris 8, après avoir participé à l’élaboration et au suivi du master exerce – études chorégraphiques «Recherche et représentation» de l’IcI-ccn Montpellier – université Paul-Valéry).

À l’intérieur de ses créations et recherches, il privilégie les questionnements sur l’inscription d’un geste chorégraphique dans des champs non spécifiquement artistiques ou théâtraux – pratiques in situ, pièces à dimension territoriale auprès d’habitants –, ou encore son compagnonnage avec la chorégraphe américaine Deborah Hay – auprès de laquelle il est tour à tour interprète, assistant, co-chorégraphe, puis plus récemment traducteur –, qui lui permet d’observer comment une écriture textuelle se déploie comme outil de documentation et de transmission du geste dansé.

En 2018, en résonance à son propre travail de chorégraphe et comme nouvelle étape de ce compagnonnage, Laurent Pichaud débute une thèse de création à l’université Paris 8 sur le sujet : Faire de l’in situ dans l’œuvre d’une autre artiste, Laurent Pichaud – Deborah Hay.

Prochaine conférence :

≥ lundi 29 octobre à 18h30  ; Lenio KAKLEA

≥ lundi 12 novembre à 18h30 ; Myriam GOURFINK

≥ lundi 21 janvier à 18h30 ; Loïc TOUZÉ

≥ lundi 28 janvier à 18h30 ; Nina SANTES

≥ lundi 11 février à 18h30 ; Lou FORSTER

 

Venez participer à une réflexion collective sur le devenir et les futurs usages de la Tour Pascal !

Venez participer à une réflexion collective sur le devenir et les futurs usages de la Tour Pascal !

Dans le cadre du projet de rénovation urbaine sur le quartier dit « Kessler- Rabanes », l’association Yes We Camp vous invite à réfléchir avec eux, et proposer vos idées, le mercredi 17 octobre : Atelier créatif multi-partenaires, de 9h à 12h30, à l’Ecole Supérieure d’Art de Clermont Métropole.
Jeudi 18 octobre à partir de 17h30 : Présentation des premières propositions de Yes We Camp, avec apéro convivial.

S’inscrire à kessler@yeswecamp.org

Conférence Sophie Orlando

Mardi 16 octobre à 18h30, à l’ESACM.

Sophie Orlando est professeure de théorie et d’histoire de l’art à l’ENSA Villa Arson, Nice. Elle travaille avec les épistémologies féministes intersectionelles en histoire de l’art par une écriture critique et théorique.

Elle a publié l’essai British Black Art, Une histoire de l’art occidentale en débat, Paris, Dis Voir en 2016. Grâce à la bourse Théorie-Critique du Cnap (2013), elle  a mené un travail sur l’artiste Sonia Boyce, sous la forme de l’exposition “Paper Tiger Whisky Soap Theatre, (Dada Nice), (30 Janvier-29 Avril 2016, Villa Arson), puis sous la forme d’une monographie sur la pratique de vidéos-performances improvisées intitulée Sonia Boyce, Thoughtful Disobedience, Presses du réel, Villa Arson, 2017.

En tant que chercheuse contractuelle du programme de recherche AHRC “Black Artists and Modernism” (2015-2018, UAL, Middlesex University) elle a développé un cycle de conférences dans des collections européennes et elle a co-dirigé avec l’artiste susan puis an lok et le commissaire Nick Aiken le colloque « Conceptualism : Intersectional Readings, International Framings » au Van Abbemuseum, en décembre 2017.

Elle est également co-commissaire (avec Katrin Ströbel) de la résidence et de l’exposition « Con-notations, Comment percevoir une réalité à travers une autre ? » de l’artiste Nikolaus Gansterer (9 Mars au 21 maI 2018, Villa Arson).

Un stage de sculpture sur mesure

Tout au long de l’année, des stages de sculpture et de volume seront proposés au public, amateur ou confirmé, sur des samedis ou des week-ends. Ils seront dispensés par Audrey Galais, artiste.

Prochain rendez-vous le 13 et 14 octobre pour « Modelage XL XS »!

Toutes les infos ici.