Charlie Hamish Jeffery

Charlie Hamish Jeffery, né en 1975 à Oxford, vit et travaille à Paris. Son œuvre, animée par des forces et des humeurs contraires, entre croissance et destruction, puissance créatrice et laisser faire, prend des formes multiples, où la sculpture, la poésie et la performance occupent une large place. 

Il est diplômé de l’école des beaux-arts de l’Université de Reading (Royaume-Uni). Depuis le début des années 2000, il a participé à de nombreux programmes de performances et expositions collectives en France et dans le monde, dont, récemment, au FRAC Nord-Pas de Calais (2017), ou au Centre d’art Les Capucins à Embruns (2016). Plusieurs expositions personnelles lui ont été consacrées, au Quartier, Centre d’Art Contemporain à Quimper (2011), à la galerie Florence Loewy qui le représente à Paris (2017, 2018), ou à la Kunsthalle Lingen en Allemagne (2017) et La Salle de Bains, Lyon, (2018). 

Enrico Floriddia

Né en Sicile en 1984.
Mon travail se situe dans un déplacement ; penche vers des pratiques relationnelles ; offre des situations de construction commune de savoirs ; invite à des contextes d’oisiveté ; encourage les proximités. Réciprocité, équité et agentivité sont mes préoccupations constantes.
Ma recherche a voyagé avec la bibliothèque nomade Zines of the zone en 2014. Par la suite, a pris part aux programmes Trauma&Revival (Bozar, ZKM, Citta dellarte, Pushkin Museum, kim?) et ENGAGE (Viafarini) en 2017. En 2018, s’est rapprochée de Decolonizing Architecture (Kungl.Konstho gskolan) et depuis 2019 réside à la Coopérative de recherche (ÉSACM) et chez Fully Funded Residencies, un collectif agissant pour le partage des connaissances et réseaux des travailleureuses dans le champ de l’art.
Avec Jérôme de Vienne, Angeliki Tzortzakaki, et Ewa Sadowska j’organise bi-, des tentatives de résidences qui favorisent le soin et la lenteur.
Je rêve d’une bibliothèque pirate constituée par des lectures collectives.

Intentions 2022-2023
Les tentatives de partage et construction collective de connaissances se poursuivent. Toujours avec une attitude critique envers les principes d’autorités et en même temps respectueuse et reconnaissante envers le travail des autres.
La bibliothèque pirate poursuit ses lectures arpentées en lien avec des institutions mineures en auto-organisation : somme toute à Clermont-Ferrand et Trame di quartiere à Catane, avec une ouverture vers les réseaux constitués sur les territoires ou je me situe.
Le travail de traduction va se poursuivre de façon collégiale et collaborative, avec des traductions simultanées ou bien un travail plus concentré sur un texte choisi : encore une fois une envie de partager, de chercher ensemble. Surtout prêter nos voix à des personnes dont nous voulons relayer la parole.
Le choix des textes et sources se fait toujours en voulant porter une attention particulière à des voix et personnalités qui malgré un travail de longue date sont encore marginalisées ou moins reconnues ou parfois ont décidé d’agir dans les marges.

« Prêter nos voix », traduction simultanée avec Sarah Netter, Carin Klonowski, Gærald Kurdian, Crys Aslanian, Melis Tezkan, ÉSACM, avril 2021.

slanted.cc / bi-residenci.es 

Constantin Jopeck

Constantin Jopeck est chercheur à la coopérative de recherche de l’École Supérieure d’Art de Clermont Métropole depuis septembre 2018. Son travail se cristallise autour d’un enjeu disciplinaire spécifique : les actes performatifs de l’image en mouvement; un travail sur sa « présence » et sa visibilité : ses glissements à travers des espaces de parole, de circulation, naturels, en actes. Ses travaux actuels, qui prennent la forme d’installations vidéos, de performances, s’intéressent à des trajectoires intimes, en perdition, saisies dans l’instantané de paysages. Évocations épidermiques, images évanescentes, paysages en mutation, états « déterritorialisés », perspectives en révolution, variations de l’horizon, les formes qu’il propose se concentrent sur une zone géographique spécifique, le sud de l’Italie, et ses paysages à la périphérie de l’Europe.

www.constantinjopeck.net

Carine Klonowski

Née à Nice en 1989 et diplômée de l’École Européenne Supérieure de l’Image en 2012, Carin Klonowski vit et travaille à Chelles (77). Son travail est essentiellement axé sur l’image, de sa composition et ses conditions d’apparition, à sa diffusion, reproduction et circulation. Elle se concentre plus précisément sur les dispositifs qui affichent et produisent de l’image, et les appréhendent matériellement et plastiquement. Elle observe la « vie » de ces objets, de leur production à leur obsolescence, en cherche les limites pour toujours produire de l’information visuelle. Prêtant attention à ce qui est obsolète, ce qui n’est plus, et questionnant des affects tels que la nostalgie et la mélancolie à l’ère numérique, elle vise une exploration sensible autant que critique d’un monde où médias et interfaces ne se pensent plus dissociés de leur environnement, du vivant comme du non-vivant.

Son travail de chercheuse à la Coopérative trouve ses objets d’étude dans l’archéologie des médias, les cultural studies et l’écologie, mais aussi la littérature et le jeu vidéo. Elle observe les objets, formes et contenus numériques par le prisme de notions telles que l’hantologie et la solastalgie. Ces problématiques trouvent leur forme dans une pratique multimédia de la performance et de l’installation, où Carin Klonowski sollicite écriture, image imprimée, vidéo, pratiques du web… Ses installations proposent souvent une immersion dans des vides, suspens, des mises en scènes de néants en attente d’activation, dans lesquelles elle considère et manipule la corporéité des interfaces numériques, en cherche les fantômes et tente d’habiter des restes par le récit.

Son travail a été présenté dans des lieux institutionnels et des galeries d’art, des espaces indépendants et run-spaces en France et à l’étranger. Elle a également effectué des résidences de recherche et de création en France. Récemment, elle a conclu un an de recherches avec l’exposition Blackscreen_Issues_Sleeping_Displays à Glassbox et la présentation d’une œuvre au FRAC Île-de-France, et a participé à l’exposition Sans Objet sur l’espace en ligne du Centre Pompidou.

Carin Klonowski est par ailleurs engagée dans des collaborations avec des artistes, chercheur·es et musicien·nes, ainsi que dans divers collectifs, tels que le collectif curatorial Le Syndicat Magnifique, le collectif éditorial sun7 et les collectifs de recherche Constallationss et WMAN.

Au sein de la Coopérative, elle fait partie du groupe S-KIN avec les chercheureuses Léticia Chanliau, Gérald Kurdian et Sarah Netter. Avec Léticia Chanliau, elle a également initié depuis le groupe de travail en micro-édition Éditionpassion, actif depuis deux ans et qui se construit en concertation et collaboration avec les étudiant·es de l’ÉSACM afin de proposer des temps d’échanges, de rencontre, d’entraide et d’expérimentation autour des formes multiples autoproduites et de leur diffusion.

www.carineklonowski.net  

https://constallationss.hotglue.me/  

https://www.facebook.com/WMANguild/  

www.syndicatmagnifique.xyz  

www.sun7.top 

 

Stéphanie Lagarde

Le travail de Stéphanie Lagarde se penche sur l’occupation du territoire et de la mémoire. Il porte sur les stratégies pratiquées pour maintenir ou contester le contrôle d’espaces réels ou virtuels. Se référant aux techniques de mémorisation antiques, elle créé des scénarios conflictuels à partir d’assemblages de sons, d’images et de textes provenant de sources historiques et fictives, réelles et virtuelles, anciennes et récentes. Son travail est montré en France et à l’international, notamment à Plato Ostrava, République Tchèque ; Kunstmuseum Bonn, Allemagne ; Frei_ raum Q21 MuseumsQuartier Vienna, Autriche; Tallinn Art Hall, Estonie ; Ludwig Forum für Internationale Kunst, Aachen, Allemagne ; Centre for Contemporary Photography, Melbourne, Australie ; Palais de Tokyo, Paris, France.

Ses films ont été sélectionnés dans des festivals tels que IFFR (Rotterdam), BISFF (Beijing), KFFK (Cologne), Berlin Atonal, Videonale (Bonn), Transmediale (Berlin), EMAF (Osnabrück), DOKLeipzig, Kasseler Dokfest, IFFF (Dortmund), November Festival (London). En 2019, elle remporte le Premier Prix de la sélection internationale au Festival Short Waves (Poznan, Pologne) et le Grand Prix du Jury du BIEFF (Bucarest, Roumanie).

www.lagardestephanie.com 

 

Jérôme de Vienne

Jérôme de Vienne a d’abord suivi des études théoriques de littérature et d’histoire de l’art avant de se consacrer exclusivement à la pratique artistique. Diplômé en 2015 de l’École Européenne Supérieure de l’Image de Poitiers, il poursuit ses recherches sur la pratique de la peinture, en l’inscrivant dans une démarche critique et historique marquée par l’art conceptuel. Œuvres à programme, interrogation des limites de l’œuvre et de son contexte d’exposition, appropriation d’images ou d’objets sont autant de moyens mis au service d’une recherche sur les moyens et la nécessité de la peinture.

Antoine Barrot

Plasticien diplômé de l’ESACM en 2015 et chercheur en 3ème année à la Coopérative de recherche de l’ESACM, il développe un travail de recherche plastique autour de la déchéance de la modernité et des sentiments qu’elle provoque. Hétérotopies, uchronies, ruines capitalistes et anticipation sont des objets privilégiés dans l’écriture de ce récit. Il est membre des Editions de l’Intercalaire, ainsi que du groupe de recherche Léviathan.

www.antoinebarrot.com

Antoine Barrot est chercheur associé au programme Léviathan.

 

Fabrice Gallis

Artiste

Présentation du travail, par Pierre­Guillaume Clos :
« Fabrice Gallis est en quelque sorte
plombier
climatologue
caissier
chauffeur
installateur
frigoriste
cuisinier
capitaine de corvette
conférencier spécialiste de jean XXIII
programmateur en tout genre
alpiniste
explorateur
dompteur
sage­femme
mousse
jardinier
maçon
cameraman
parquetier
politologue
fabriquant de ruban de Moebius
entrepreneur
chef indien
ou affabulateur. » 

Fabrice Gallis est chercheur associé à la Coopérative de recherche. 

Initiée en 2017 à l’ESACM autour de l’échec, la lenteur et la disparition, ma recherche propose d’étudier par l’action la performativité de ces trois notions. Par des situations expérimentales relativement floues mises en œuvre avec les étudiant⋅e⋅s et les chercheur⋅e⋅s, la part du collectif dans le ratage ou la perte s’est imposée jusqu’à contaminer certains éléments structurels de l’institution.  

Aujourd’hui, par exemple, j’expérimente le statut inédit de chercheur associé à l’ensemble de la Coopérative en mettant en jeu une conception de la recherche en art qui serait un moment de mise en crise de la visibilité et de la légitimité en laissant la place aux faiblesses. Contre l’idée d’un art qui devrait renforcer sa présence ou son impact dans la société en embrassant les modèles de la réussite, faisons le pari de fragiliser nos pratiques pour travailler avec des modèles faibles dans une société qui n’en veut pas. Pourquoi ne pas concevoir une situation de recherche comme un temps paradoxal, luxueux et précaire, qui permettrait momentanément de s’affranchir des relations de domination ? Chercher reviendrait alors à inventer des outils perturbants, collectifs, diluants, qui pourraient être réinjectés dans le champ de l’art et audelà. 

 https://youtu.be/hdjL8WXjlGI 

  

Jacques Malgorn

Né en 1953. Vit et travaille à Clermont-Ferrand. 

Jacques Malgorn interroge la codification du déplacement utilisée dans différents milieux. Les constats photographiques qui en résultent appartiennent au domaine de l’errance, de la vacance, du transport, des flux, du migratoire, du parcours, en fait tout ce qui concerne le mouvement humain, l’activité vivante.
Parallèlement à cette préoccupation inscrite dans l’espace, dans le géographique, il mène une approche historique et personnelle sur les cultures africaines, comment le savoir occidental inventorie les richesses du continent noir, quel type d’association peut être envisagé entre l’historique et le contemporain en prenant en compte les différences culturelles.
La forme de ces deux axes de recherche utilise les supports les plus humbles et les plus simples de la communication, livrets, carnets, bulletins, cd rom, site internet, envois postaux mis gracieusement à la disposition du public. 

Jacques Malgorn est chercheur associé au programme de recherche Figure de transition (Surexpositions) 

 

Sarah Ritter

Vit à Besançon et travaille en France et à l’étranger. 

Sarah Ritter publie en 2019 sa première monographie aux éditions Loco, accompagné d’un  texte de Christophe Fiat : «La nuit craque sous nos doigts» reprend plusieurs années de photographie. Elle a depuis 2009 réalisé de nombreuses résidences en France et à l’international (Egypte, Vietnam, Finlande, Espagne, Costa Rica, USA). On peut citer parmi les lieux de ses expositions personnelles le Centre Photographique d’Ile de France, la Cable Factory (Helsinki), le centre d’art contemporain Le Pavé dans la Mare, le Granit, les rencontres internationales de la photographie en Gaspésie (Québec). Elle est également lauréate de la commande du CNAP « Flux une société en mouvement » en 2018 pour le projet «L’ombre de la terre».  

Les photographies ne nomment pas, elles fragmentent, démembrent, pour réassembler en un choeur toujours déjà défait par l’impossible exhaustivité des images. Je laisse éclore et perdurer le mouvement propre aux images, par un travail de montage ouvert, où l’ellipse est la règle.”