Camille Varenne

Camille Varenne
Diplômée de l’ESACM en 2015.
Actuellement étudiante-chercheuse à la Coopérative de l’ESACM.
Vit et travaille à Clermont-Ferrand et au Burkina Faso.

Au cours de mes études à l’École Supérieure d’Art de Clermont Métropole, j’ai pu voyager à plusieurs occasions en Afrique de l’Ouest (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Niger), articulant ainsi une pratique artistique liée à ce territoire et générée par ces expériences.

 

« La dimension cachée des images.
Je réfléchis avec les cinémas africains pour penser l’accueille de l’altérité et la construction de l’imaginaire dans le monde globalisé d’aujourd’hui. Je m’intéresse particulièrement au cinéma populaire né avec le numérique, où les réalisateurs se réapproprient les codes du cinéma occidental pour affirmer leurs récits. C’est de cette hybridité que surgissent des personnages tels que des cowboys maliens, des Roméo et Juliette burkinabés, ou des négérians maliens. Pour étudier de plus près la construction de ces films, je vis régulièrement au Burkina Faso où je travaille aux côtés des cinéastes et réalise mes vidéos.
Ma recherche s’est donc construire en trois étapes : l’analyse d’un corpus de films africains, une enquête auprès des réalisateurs moteurs de ce nouveau genre cinématographique, et enfin la réalisation de mon propre Western, en cours de tournage actuellement.
Ce travail m’amène à penser la vidéo comme un outil de décolonisation du regard. La caméra n’est pas autoritaire, elle propose des zones communes où chacun peut se projeter : le filmeur et le filmer. Ces zones activent des rencontres, elles s’ouvrent à l’altérité et au pluriel. L’enjeu n’est pas de lisser le rapport à l’Autre mais au contraire de faire de la traduction l’outil du dialogue en revendiquant le multiple.
Ce projet a été soutenu par la bourse d’aide à la création de l’Adéra, et mes films ont été notamment montrés au Creux de l’enfer de Thiers, la Fabrique Pola à Bordeaux, au FIDémergent, au FRAC Poitou-Charentes, à Face-o-Scéno et à l’espace Andaere au Burkina Faso. »

Sarah Ritter

Vit à Besançon et travaille en France et à l’étranger.

Le travail de Sarah Ritter a remporté plusieurs prix, et elle a réalisé plusieurs résidences en France (Oise, Brenne, Allier, Nord-Pas-de-Calais) et à l’étranger (Vietnam, Espagne, Finlande, Costa Rica). Elle a publié à ce jour quatre catalogues de résidence, Tangente, Auprès, Voies, et Fort. Parmi ses expositions personnelles et collectives, on peut citer « Nos Heures », au Centre Photographique d’Ile de France et à l’Institut Français de Freiburg, « Les jours à venir le seront toujours » à la Cable Factory (Helsinki), « Pictures for Nothing » au centre d’art contemporain Le Pavé dans la Mare, ainsi que la Biennale photographique de Mulhouse, les Transphotographiques de Lille, et le festival Voies Off à plusieurs reprises durant les Rencontres Internationales de la Photographie. Actuellement, elle prépare notamment la publication d’une première monographie.

Rémy Héritier

Rémy Héritier est né en France en 1977. Il vit à Paris.

Depuis 2005 il a créé une dizaine de pièces présentées en France et à l’étranger par le Centre Pompidou, la Fondation Cartier pour l’Art Contemporain à Paris, Les Laboratoires d’Aubervilliers (dont il est artiste associé en 2008-09), Montpellier Danse, TanzQuartierWien, Çati Dans à Istanbul, PACT Zollverein à Essen, RE-AL à Lisbonne, Kaaitheater à Bruxelles, Tempe Art Museum at Combine Studio – Phoenix (AZ), C.L.U.I à Wendover (UT), Kadist Art Foundation à San Francisco (CA)…
À travers ses différentes pièces, Rémy Héritier engage dans des écritures chorégraphiques la résurgence de strates temporelles et spatiales d’un lieu, creusant ainsi l’épaisseur du passé pour parvenir au présent. Cette fouille archéologique dans un contexte donné, dans son histoire personnelle de la danse, dans celle de ses collaborateurs, lui permet de déplacer des notions liées à d’autres disciplines telles que l’intertextualité, le reenactement ou le Tiers paysage, et convoquer ainsi de nouvelles poétiques du geste.

En 2013 il est lauréat du programme « Hors les Murs » de l’Institut français. Il reçoit en 2014 une bourse du FNAGP (Fond National des Arts Graphiques et Plastiques) et une de IASPIS (The Swedish Arts Grants Committee) pour la création de Here, then avec Marcelline Delbecq. En 2016 il est artiste chercheur associé à l’Ecole Supérieure d’Arts de Clermont-Métropole.

Zainab Andalibe & Nicolas Kozerawski

Zainab Andalibe, née en 1985 à Marrakech, Maroc.
DNSEP, Ecole Supérieure des Beaux Arts de Montpellier en 2012.

Nicolas Kozerawski, né en 1977 à Paris, France.
DNSEP, Ecole Supérieure des Beaux Arts de Montpellier en 2011.

Depuis 2014, collaborations ponctuelles sur des projets entre le Maroc et la France, évoluant par la suite, vers un travail en duo sous l’intitulé « Terrain Vague ». Cet énoncé constitue un cadre de recherches sur des questions de déplacements, de trajectoires, de repères et de prélèvement. Entre un paysage irrégulier et un paysage établit, nos recherches questionnent et sont dans un mouvement d’allers et venues dans des récits, ceux d’espaces géographiques qui s’interfèrent les uns les autres.

Antoine Barrot

Plasticien diplômé de l’ESACM en 2015 et étudiant-chercheur en 3ème année à la Coopérative de recherche de l’ESACM, il développe un travail de recherche plastique autour de la déchéance de la modernité et des sentiments qu’elle provoque. Hétérotopies, uchronies, ruines capitalistes et anticipation sont des objets privilégiés dans l’écriture de ce récit. Il est membre des Editions de l’Intercalaire, ainsi que du groupe de recherche Léviathan.

www.antoinebarrot.com

 

Jérôme de Vienne

Jérôme de Vienne a d’abord suivi des études théoriques de littérature et d’histoire de l’art avant de se consacrer exclusivement à la pratique artistique. Diplômé en 2015 de l’École Européenne Supérieure de l’Image de Poitiers, il poursuit ses recherches sur la pratique de la peinture, en l’inscrivant dans une démarche critique et historique marquée par l’art conceptuel. Œuvres à programme, interrogation des limites de l’œuvre et de son contexte d’exposition, appropriation d’images ou d’objets sont autant de moyens mis au service d’une recherche sur les moyens et la nécessité de la peinture.

Alexis Guillier

Alexis Guillier compose sous forme de conférences illustrées, de films, de textes ou encore d’installations, des montages narratifs mêlant des documents très divers, coexistant dans l’histoire mais ne s’y croisant que rarement. Ses sujets d’investigation relèvent d’un questionnement sur la circulation des images et des productions culturelles, les échos et les récurrences, la formation des imaginaires, les interactions entre les fictions personnelles et les histoires collectives. Alexis Guillier s’intéresse notamment à la falsification, à la déformation et la disparition des œuvres, aux accidents de tournage et aux vaisseaux fantômes. La transmission de ces récits s’interroge elle-même, restant toujours sur une ligne incertaine, entre subjectivité détachée et lyrisme documentaire.
Alexis Guillier a donné des conférences ou participé à des expositions au plateau / frac île-de-france (2017), au centre d’art image/imatge – Orthez (2016), à l’Opéra – Palais Garnier (2016), au SeMA – Seoul (2016), au Palais de Tokyo (2016, 2012, 2010), aux Laboratoires d’Aubervilliers (2015), à l’Onde – Vélizy-Villacoublay (2015), au Cneai – Châtou (2014, 2013) à la Biennale de Belleville (2014), au BAL (2014), à la Walter Phillips Gallery – Banff CA (2013), au MAC/VAL (2013), à Bétonsalon (2012), à la Fondation Ricard (2012), au CAC – Genève (2011), à Piano Nobile – Genève (2011) et au Musée National d’Art Moderne – Centre Pompidou (2010).

Ses conférences M for Mondrian et Artless ont fait l’objet de transcriptions parues aux éditions BAT. Une version de Reworks figure dans La vie et la mort des oeuvres d’art (Christophe Lemaître, ed. Tombolo Presses) et une version de Twilight Zone est parue dans Hanter Belleville (Adrien Guillet & Camille Tsvetoukhine, ed. 02).

Son projet Twilight Zone a été sélectionné par la commission mécénat de la FNAGP et la commission de soutien à une recherche/production artistique du CNAP, qui lui ont apporté leur aide.

Fabrice Gallis

« Présentation du travail, par Pierre­Guillaume Clos :
« Fabrice Gallis est en quelque sorte
plombier
climatologue
caissier
chauffeur
installateur
frigoriste
cuisinier
capitaine de corvette
conférencier spécialiste de jean XXIII
programmateur en tout genre
alpiniste
explorateur
dompteur
sage­femme
mousse
jardinier
maçon
cameraman
parquetier
politologue
fabriquant de ruban de Moebius
entrepreneur
chef indien
ou affabulateur. »
« 

Lola Gonzalez

Lola Gonzalez (née en 1988 à Angoulême, vit à Paris)

Diplômée des Beaux-Arts de Lyon en 2012, elle est résidente du Pavillon Neuflize OBC en 2016/2017, le laboratoire de création du Palais de Tokyo. Le Palais de Tokyo a présenté son travail à plusieurs reprises dans ses murs – Festival DO DISTURB 2 (2016) ; exposition collective « All that Falls » (2014) – et dans le cadre de l’exposition hors les murs du Pavillon à Athènes, en parallèle de la Documenta 14 (« Prec(ar)ious collective », Grèce, 2017). Des expositions personnelles de son travail ont été organisées au Crédac, à Ivry-sur-Seine (France, 2017) et au centre d’art contemporain Passerelle, à Brest (France, 2016). On a également pu découvrir ses œuvres au sein de plusieurs expositions collectives, notamment au Centre Pompidou, dans le cadre du festival Hors Pistes (Paris, France, 2014) ; à l’Institut d’art contemporain de Villeurbanne (France), dans le cadre de Rendez-vous/Biennale de Lyon 2015 ; au Kunstverein Sparkasse, à Leipzig (Allemagne, 2014) et à La Galerie de Noisy-le-Sec (France, 2014).

Elle est lauréate du Prix Meurice pour l’art contemporain 2016, et est représentée par la galerie Marcelle Alix, Paris.

Ghita Skali

Ghita Skali a étudié à la Villa Arson où elle a eu son DNSEP en 2016. Ensuite, elle a fait partie du programme du post-diplôme des Beaux arts de Lyon. Sa pratique a pour impulsion initiale des enquêtes minutieuses sur des anecdotes et révèlent des relations au pouvoir fondées sur des mythologies qui manifestent autant de systèmes de croyance et d’autorité. Elle emprunte souvent les codes du reportage télévisé, du micro-trottoir, de la création d’entreprise, de cartes mentales et de conférences performances. Il s’agit moins de dégager une vérité de l’anecdote que de cartographier toutes les ramifications possibles de cette narration, les contradictions et les impasses des multiples rumeurs qui les fabriquent. Elle a montré son travail en France ( Printemps de Septembre à Toulouse, Salon de Montrouge, Biennale de Lyon Résonnances), au Maroc ( Le cube à Rabat, Galerie VC à Casablanca), en Italie ( Fondation Sandretto Re Rebaundego à Turin) et en Egypte ( Biennale off du Caire, Wekalet Behna à Alexandrie). Elle a reçu en 2017, la bourse de création Al Mawred Al Taqafi pour les jeunes artistes arabes.

Pour son projet de recherche à la Coopérative de l’École Supérieure d’Art de Clermont Métropole, elle se concentre sur l’apparition et l’usage de la performance dans des contextes politiques mouvants. Pour le moment, trois périodes et territoires sont les cas d’études: Le Maroc dans les années 70 avec l’usage de l’espace public par des artistes pendant la répression des années de plomb. Beyrouth suite à la guerre civile, au début des années 90, et puis le Caire en 2009, juste avant la révolution avec la performance « The silence of the sheep » d’Amel Kennawy. La performance dans l’espace public reste assez rare dans ces territoires, mais elle est expérimentée et utilisée différemment quand le rapport à la cité et au politique change. Comment les artistes se réaccaparent l’espace public en situation de crise?

www.ghitaskali.com