SOMME TOUXTES

« Somme toute des signes s’imposent. Ceux d’un ordre social et symbolique en crise dans ses catégories normatives, perceptives et cognitives. Iels les repèrent à même leurs vies et leurs corps et s’en saisissent comme autant d’occasions pour imaginer un nouveau système de coordonnées. Ainsi, depuis la brèche où se dévoile le caractère contingent de toute formation sociale, iels fabriquent des identités affranchies des binarismes de genre et des dualismes humain/non-humain, nature/culture sur lesquels s’adossent les modes de production capitalistes. Dans le même mouvement, ce sont des rapports sociaux, une distribution des rôles et des effets de structure qui sont épinglés et dépliés. Et des affects mobilisés : tristesse, colère, allégresse — ceux qui infléchissent ou redressent le corps et l’esprit lorsque, de sources d’aliénation et de domination, les valeurs, les significations et les représentations qui organisent un monde social sont réfléchies et réagencées. »

Sarah Ihler Meyer, commissaire de l’exposition

AVEC : Louise Beaucourt, Raoul Bonnefoy, Emma Caquineau, Rodrigo Cespedes Del Aguila, Cléo, Noémie Diaz, Thibaud Duffet, Assia Ermolova, Erika Fournel, Juliette Gaillard, Eden Lebegue, David Lennon, Mauve Pérolari, Emma Merlet, Eva Morin, Célestine Munch, Armineh Negahdari,  Simon Pastoors,  Tristan Robert, Nina*Rune Segaut, Danaé Seigneur.

Vernissage le mardi 4 octobre 2022 à partir 18h30 à l’ÉSACM puis à 20h à somme toute

Exposition du 4 au 14 octobre 2022 

– à l’ÉSACM du lundi au vendredi de 10h à 18h

– à somme toute, 13 rue Neyron, du mercredi au samedi de 14h à 18h

Design, ana crews (Police de caractères : BBB Baskervvol par Bye Bye Binary et Denim par Displaay)

The Mist

L’ÉSACM a présenté «The Mist », l’exposition des diplômé·es 2021 dont le commissariat a été confié à Thomas Conchou, du 6 au 16 octobre 2021, dans l’ancien espace des Ateliers,  228 avenue Jean-Mermoz à Clermont-Ferrand.

AVEC les diplômé·es, Audrey Bapt, Alexandre Boiron, Vincent Caroff et Juliette Jaffeux, Hermine Chanselme, Charlotte Durand, Chloé Grard, Pauline Lespielle, Johanna Medyk, Margot Monier, Maëlys Plagnes , Capucine Portal, Ophélie Raffier, Gaël Salefranque, Nino Spanu, Florent Terzaghi.

L’évènement a donné lieu à la production d’une plateforme consultable en ligne, dont le design a été réalisé par Carlos Carbonnel.

→ Découvrir la plateforme ici.

 » La nouvelle The Mist de Stephen King paraît aux États-Unis en 1980 et deviendra un classique de littérature fantastique et d’horreur. Elle met en scène la petite communauté de Bridgton, dans le Maine, après le passage d’une tempête sur la ville. Le personnage principal, David Drayton, est peintre pour les studios de cinéma américains. Tandis que les habitant·es de Bridgton sont occupé·es à déblayer les ravages de la veille, un nouveau fléau, silencieux et à peine visible, s’abat sur elleux. La brume, puisque c’est son nom, s’avance à pas de velours et ne déclenche de prime abord aucune panique : elle est, après tout, un phénomène météorologique commun. Pourtant ses caractéristiques sont troublantes : elle semble mue par sa propre volonté et ignore le sens du vent. Elle brouille les transmissions radio. Lorsque les habitant·es s’affolent de cette étrange masse qui semble vouloir les engloutir, il est trop tard : la brume s’est immiscée partout, les entoure déjà, et de l’intérieur, elle est d’une épaisseur affolante. Elle impose sa réalité avec la cruauté implacable des manifestations naturelles. Le récit suit ensuite un groupe de personnes recluses à l’intérieur du supermarché de Brigdton, et décrit avec acuité leur glissement de l’anxiété à l’angoisse, puis de l’angoisse à la terreur tandis que la brume se révèle être peuplée de monstres. L’isolement et la séparation avec leur proches gagnent petit à petit sur la sanité des protagonistes. Pourtant, iels ne cessent de tenter, tant bien que mal, de s’organiser. Tandis que certain·es mettent sur pied une résistance aux créatures du dehors et aux menaces inconnues que la brume leur réserve, d’autres sombrent dans des spirales psychologiques et religieuses délétères qui les mèneront au pire.

En cent-cinquante pages, The Mist aborde froidement la variété des réponses humaines aux situations de crise : courage, peur, désespoir, résilience, fanatisme, entraide et instinct grégaire, et peint avec détail une fresque psychologique à la hauteur des bouleversements que nous traversons collectivement depuis le printemps 2020. Comme les habitant·es de Bridgton, nous faisons face au constat imparable que tout ce que nous tenons pour certain peut voler en éclats et révéler la fragilité du quotidien. Tout comme elleux, nous avons dû négocier avec la brume : en avançant à l’aveugle tandis qu’une menace silencieuse assiégeait nos sociabilités, nos lieux de vie et de travail, notre intimité même. Et cette négociation s’est parfois faite au détriment de notre santé mentale et physique. À l’image de nombreux corps sociaux mis à mal par la pandémie, la communauté estudiantine a pu éprouver la précarité d’un statut pourtant porté aux nues socialement. Comme souvent, les manquements de nos systèmes de solidarité et de redistribution ont été comblés par la mobilisation collective et l’activisme de quelques-un·es. Tandis que la brume s’éclaircit, elle laisse derrière elle des défis innombrables allant de la crise écologique aux combats contre les violences systémiques dont nos institutions sont les théâtres, et qui ne pouvaient souffrir du temps désormais perdu.

Pour cette promotion 2021 de l’ÉSACM, la tenue de cette exposition est en soi une opportunité qui ne semblait pas acquise il y a à peine quelques mois. Lorsque j’ai entamé mon compagnonnage avec elleux en janvier via des visioconférences instables et mornes, la question n’était pourtant pas celle de son éventualité. Elle se posait plutôt en ces termes : comment créer alors que le monde, et nous-même, sommes bouleversé·es ? Comment saisir le temps légitime et nécessaire de la désorientation, de la perte de repère, du deuil même, tout en continuant à répondre aux impératifs de productivité qui sont ceux des créateur·ices et des auteur·ices? Quel est le degré de priorité des objets qui nous occupent et auxquels nous dédions notre énergie et notre temps, tandis que le quotidien est une montagne russe pathogène? En prenant le temps qui leur a été nécessaire pour peser l’engagement de leurs pratiques, en séparant ce qui devait perdurer de ce qui n’était plus important, ces étudiant·es ont affiné, comme nous tous·tes, les lieux où iels investissent du sens.

Nous présentons leurs travaux dans les anciens locaux des Ateliers, vidés de leurs précédents occupant·es, qui ont eu la générosité de nous offrir l’opportunité d’investir à notre tour cet ancien magasin aux immenses vitrines dans la zone d’activités du Brézet. Fondée en 2012 par d’ancien·es étudiant·es de l’ÉSACM, cette association fait l’exemple des ressources qui portent le début des carrières artistiques : la collectivisation et la mutualisation des espaces, des moyens et des pratiques, le soutien des collectivités territoriales et des acteur·ices locaux·ales, la nécessité d’engager de nouvelles initiatives. Grâce aux Ateliers, nous avons l’occasion de concevoir une exposition où chacun·e peut montrer une pluralité de travaux, et par la même occasion, la diversité de sa pratique. »

Thomas Conchou, commissaire de l’exposition

:cerise: :cerise: :cloche:

Ils.elles sont 19 et, dans cette période d’incertitude, ils.elles ont souhaité coûte que coûte célébrer leur diplôme et leur sortie d’école. Ces étudiant.e.s de l’École supérieure d’art de Clermont Métropole ont obtenu leur DNSEP (Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique) au terme de cinq années d’études. Cette année, ils.elles signent tout à la fois la création des œuvres présentées, le commissariat de l’exposition, ainsi que la réalisation d’une édition.
:cerise: :cerise: :cloche: «sonne» comme les emojis qui apparaissent au joueur malchanceux assis devant une machine à sous.
Cette exposition a été conçue et se présente au visiteur selon un protocole de jeu et de hasard.

Avec :
Théo ANTUNES / Élise ARNAUD / Niloufar BASIRI / Antoine BEAUCOURT / Léa BISSON / Jeanne CHOPY / Hortense COMBRET / Stefan FERREIRA / Lola FONTANIÉ / Jade LIÈVRE / Maxime PAILLASSOU / Clémentine PALLUY / Manon PRETTO / To’a SERIN-TUIKALEPA / Frédéric STORUP / Robin TORNAMBE / Hippolyte VARIN / Élisa VILLATTE / Malak YAHFOUFI.

Crédit photos : Vincent Blesbois © ÉSACM

« Il y a un endroit sur Terre où on ne dit jamais « Au revoir »,
on dit toujours « Bonne route ». Les gens ne savent pas
ce que c’est que se quitter, ils pensent seulement que
les rencontres sont des moments qui ponctuent
des chemins. Il n’y a pas de début, pas de fin.
Pour eux, ces notions abstraites n’existent pas,
il y a seulement des promesses possibles.
Un diplôme était prévu, avec ses rituels, ses habitudes,
puis soudainement, quelque chose d’inattendu s’est passé,
et il a fallu inventer une autre façon de se rencontrer,
une autre façon de se dire au revoir. Il a fallu repenser
le rituel comme un moment neuf et se débarrasser
des vieilles habitudes.
On a entendu :
– Les choses vont mal.
– C’est compliqué.
– On n’y arrivera pas.
– Ça se casse la gueule.
– Comment on va faire ?
– On n’y arrivera pas, c’est sûr.
– Pourquoi ça arrive maintenant ?
– Pourquoi ça nous arrive à nous ?
– Juste au moment le plus important.
On a entendu ça :
– Rentrez chez vous, c’est fini !
Plus rien, du vent.
Et puis, tout le monde s’est dit que c’était le moment
de fabriquer une nouvelle route, pour fabriquer
un nouveau moment, une nouvelle promesse. »

Alex Pou, enseignant en vidéo et cinéma à l’ÉSACM

Octopus, exposition des diplômé.e.s 2019

Découvrez l’exposition Octopus, expo des diplômé-e-s 2019, du 1er au 18 octobre 2019 !

Vernissage lundi 30 septembre 2019 à 18h à l’ESACM

Commissaire invité : Bruno Silva

AVEC Laurane CHAUDERON / Clément DUPONT / Caroline HERBACH / Lény LABEAUME / Sophie PRADEILLES NICOLAS / Coline SAGLIER / Rebecca SIMSOLO / Amélie SOUNALET.

Une exposition à découvrir du lundi au vendredi, de 10h à 19h, à l’ESACM.

Intérieur jour et chaussettes bleues, exposition des diplômés 2018

EXPOSITION DU 3 AU 27 OCTOBRE 2018

Vernissage mardi 2 octobre 2018 à 18h à l’ESACM, puis à 19H30 à l’association « Somme toute »

« L’atelier comme un projet artistique et collectif. Quitter une école d’art est un moment important. Partir d’un lieu connu et formateur, qui pendant plusieurs années a été source de rencontres et d’expériences enrichissantes. La multitude de connaissances et de compétences ont été étudiées, enregistrées, digérées, recrachées, déformées, présentées, exposées, analysées, pour enfin être diplômées. À présent, il est nécessaire de s’en émanciper, voire de s’en débarrasser. Non pas qu’elles soient embarrassantes mais elles appartiennent à une étape pédagogique, de formation et de transmission, au sein de l’institution. Les ancien.ne.s étudiant·e·s de l’École Supérieure d’Art de Clermont Métropole ont eu envie de concevoir leur propre espace pour poursuivre et initier des expérimentations. En 2018, ils.elles ont créé l’association « Somme toute » et investissent un atelier au numéro 1 de la rue Saint-Eutrope à Clermont-Ferrand. L’espace est une ancienne boulangerie située en rez-de-chaussée dont les vitrines donnent sur la rue. Le projet « Intérieur jour et chaussettes bleues » est l’occasion de fêter son inauguration et d’y réaliser l’exposition des diplômé·e·s. Tel un prologue, un objet éditorial collectif est présenté au sein de l’ESACM et indique la dynamique vers l’atelier. Imaginant la rencontre de différents intérieurs, les oeuvres s’y déguisent parfois sous les traits d’un mobilier mêlant le vrai, le faux et le fictif, des performances et des actions furtives invitent les visiteurs à porter une attention aux détails, aux simulacres et aux doubles.

L’atelier comme un lieu d’exposition pour inviter d’autres artistes, créer des événements et provoquer de nouvelles connaissances. Progressivement se définir comme collectif, groupe, communauté, pour affirmer son parcours, sa pratique en dialogue avec d’autres, et le partager avec des publics conquis, familiers et curieux. 
L’atelier comme un espace de travail pour la production et la recherche. Où il est possible de tester, faire, défaire, refaire, laisser de côté, détruire, récupérer. Tout bouge, rien n’est figé. Tout peut basculer dans un nouvel état, une nouvelle forme. Sont visibles l’inachèvement, le processus et l’échec. Les outils, les matériaux, la poussière. Exposées, les œuvres font belle figure, ne montrent pas les essais préalables, les versions successives, les tentatives ratées. 
L’atelier comme un appartement en colocation. Avec son mobilier à plusieurs usages et effets : tables, chaises, vaisselle, bibliothèque, cheminée, etc. Avec ses réunions, ses pauses café-cigarette, ses repas, ses tensions et ses débats.
L’atelier comme une décision de prolonger un temps commun où se mêle l’art et la vie. Permettre que la fiction surgisse là où l’on ne l’attendait pas. Saisir la chance que tout soit encore à construire. »

Marie Bechetoille, curatrice et critique d’art

Avec :

Emma Baffet / Clélia Barthelon / Chlöé Bedet / Louis Ngoa Chambon / Benjamin Debord / Pierre-Olivier Dosquet / Sébastien Lacour / Emmanuelle Lambin-Quesney / Emmy Ols / Marguerite Soulier / Anaïs Tison / Louise Thomas / Valentine Traverse

 

Infos pratiques : 

-À l’ÉCOLE SUPÉRIEURE D’ART DE CLERMONT MÉTROPOLE

Prologue à l’exposition, du 3 au 19 octobre 2018

Du lundi au vendredi, de 9h à 19h

+

-À L’ASSOCIATION « SOMME TOUTE »

Exposition du 3 au 27 octobre 2018

Du mercredi au samedi de 14h à 18H

1, rue Saint-Eutrope, Clermont-Ferrand

T. 06 32 30 03 94 / sommetoute-clermontferrand@gmail.com

A+, exposition des diplômés 2012

A+, exposition des diplômés 2012
du 3 octobre au 26 octobre 2012

A+ est le titre de l’exposition qui réunit les diplômés de l’École Supérieure d’Art de Clermont Métropole ayant obtenu leur DNSEP en juin 2012. Le titre renvoie à la fois à une note d’excellence et donc à leur tout récent passage de diplôme, mais aussi à l’abréviation de « à plus tard » comme un au revoir à leur école. Cet événement les amène à cohabiter une dernière fois dans l’espace qui a vu naître leurs démarches et leurs œuvres. Habituellement réservé aux spectateurs dans les espaces de théâtre ou de musique, un gradin concentrera une sélection de travaux hétéroclites et privilégiera d’emblée une vue d’ensemble comme une dernière photographie de classe.

Avec : Pierre Béchon, Hélène Bigner, Victor Bulle, Camille Carnevillier, Anna Danilo, Léa Gouteyron, Florence Heyer, Laure Jazeix, Hugo Livet, Ye-Eun Min, Clément Murin, Joseph Parot, Benjamin Pigny, Jade Sauvage, Bruno Silva, Geoffrey Veyrines.

Commissariat : Philippe Eydieu
Accrochage et technique : Nicolas Lafon

XV de France, exposition des diplômés 2013

XV de France, exposition des diplômés 2013
du 2 au 24 octobre 2013

Avec : Adrien Hoffmann-Hervé, Alex Chevalier, Alexandre Lavet, Amandine Navosad, Benjamin Aubertin, Blanche Lehmann, Corentin Pécoul, Daniela Zuniga Arancibia, Gaëtan Larant, Golnaz Payani, Josselin Vidalenc, Marcia Figueiredo, Morgane Izambert, Rose-Marie Bugeaud, Sandra Gaillardon

« XV de France » est le titre de l’exposition des diplômés de l’Ecole Supérieure d’Art de Clermont Métropole qui rassemble 15 jeunes artistes ayant obtenus leur Master/DNSEP en juin 2013.

« XV de France » désigne donc 15 jeunes artistes qui vont se réunir une dernière fois dans le cadre d’une exposition collective sur le lieu-même de leur formation avant de s’éparpiller au gré de leurs activités et projets respectifs.

Le dispositif de cette exposition flirte délibérément avec un autre quinze de France, rugbalistique celui-là. Reprenant la disposition des joueurs sur un terrain, chaque exposant et par extension chaque œuvre occupera un poste spécifique au sein de l’espace d’exposition de l’ESACM, le Grand Atelier.

Le quatrième mur, exposition des diplômés 2014

Le quatrième mur, exposition des diplômés 2014
du 1er au 31 octobre 2014

Avec : Alessandra Abruzzese / Charlène Bogani / Pierre Frulloni / Alice Jouhet / Claire Goncalves / Mélaine Guitton / Marina Guyot / Zohreh Haghir Zavareh / Tatiana Labat / Cédric Leclercq / Corentin Massaux / Louma Morelière / Alice Pouzet / Leslie Pranal / Caroline Romain / Rémy Tardieu
Commissariat : Guillaume Constantin

Cette année, le commissariat de l’exposition des diplômés a été confié à Guillaume Constantin, artiste dont la pratique interroge depuis une dizaine d’années les notions d’appropriation, de recyclage, de détournement et autres déplacements, transformations voire déformations. L’artiste a conçu un dispositif inédit avec les 16 jeunes artistes ayant obtenu leur DNSEP grade master en juin 2014. Outre l’exposition, une édition a été produite mettant à l’œuvre le parti pris scénographique et le travail de chaque artiste.

Le quatrième mur est une expression et un concept issus du théâtre. Il désigne un mur de l’espace scénique qui disparaît pour laisser le public devenir spectateur.  Dans ce cas, les acteurs continuent à jouer comme si ce mur invisible serait présent, les séparant des spectateurs. Ce concept de mise en scène, formulé par Denis Diderot et développé tout au long du XIXème siècle sera très questionné, voire même « brisé » à un moment donné par Bertold Brecht.
Cette question de point de vue au sens large hante la question scénographique, non seulement au théâtre mais aussi dans le cadre muséal et celui de l’exposition. Elle induit toutes les nuances qu’imposent la lisibilité des œuvres, leur rapport à l’espace, la présence du visiteur : son parcours, l’orientation du regard, de ses perceptions.

De murs invisibles, il en est aussi question dans l’espace d’exposition de l’École Supérieure d’Art de Clermont Métropole, un espace vitré, translucide qui n’en est presque plus un. Les coursives de part et d’autre de ce hall sont également vitrées et sont des espaces de déambulation. Elles s’offrent aussi à un regard extérieur au bâtiment lui-même. Des conditions spatiales induisant une réflexion forte à poser dans l’idée d’y insérer un ensemble de travaux de diplômes.
Sous forme d’un workshop d’une dizaine de jours, cette réflexion sera envisagée en un dialogue très rapproché avec les ex-étudiants de 5ème année tant dans l’interrogation des enjeux contenus dans leurs propositions que dans les possibilités et la fabrication de mises en espace.  Un exercice qui englobe toutes les problématiques afférentes à un commissariat d’une exposition collective ainsi qu’un des pans de la pratique artistique de Guillaume Constantin qui, telle ce « quatrième mur » invisible, vient se poser comme l’ossature et le soutènement d’un corpus d’œuvres mises sous verre.

Départs, exposition des diplômés 2015

Départs, exposition des diplômés 2015
du 30 septembre au 23 octobre 2015

Avec : Samira Ahmadi Ghotbi / Marie Astre / Antoine Barrot / Camille Brée Marie-Camille Dodat / Rémy Drouard / Alexandre Paulus / Emma Pavoni Florent Poussineau / Léa Puissant / Armance Rougiron / Jason Rouillot Solène Simon / Marjolaine Turpin / Myriam Urvoaz / Camille Varenne / Benoit Vidal
et la participation de Margaux Chérasse

Accompagnés par un choix d’œuvres issues des collections privées de l’équipe de l’ESACM
Gaston Chaissac / Jean Dupuy / Richard Fauguet / Serge Hélias / Daniel Johnston Sol LeWitt / Florendo Nanni / Patric Saytour / David Tremlett / Claude Viallat

Commissariat : Damien Airault
Régie : Colombe Marcasiano

Cette exposition a donné lieu à un site dédié aux diplômés 2015 : www.esacm-diplômés.fr

Photos Vincent Blesbois

Fin de partie, exposition des diplômés 2016

Fin de partie, exposition des diplômés 2016
Une pièce de théâtre en un acte et une exposition
du 6 au 28 octobre 2016

Avec : Antonin Berne / Amandine Capion / Agathe Chevrel / Coline Creuzot / Marta Cristini / Matthieu Dussol / Marine Joulie / Angélique Ollier / Clara Papon / Louise Porte / Clara Puleio
Sur une proposition de Philippe Eydieu, Alex Pou et Vassilis Salpistis

Le Marteau :
Une pièce de théâtre interprétée par onze jeunes artistes.
vendredi 23 septembre 2016, à 20h
Ferme de la Mhotte, 03210 Saint-Menoux

Le Clou :
Une exposition qui poursuit cette expérience scénique dans le Grand Atelier de l’ESACM
vernissage le mercredi 5 octobre 2016, à 18h30
ouverture du 6 au 28 octobre 2016

Comme chaque année, l’École Supérieure d’Art de Clermont Métropole présente dès la rentrée scolaire l’exposition des diplômés. En 2016, cette exposition réunit onze jeunes artistes ayant obtenu leur DNSEP grade master (diplôme national supérieur d’expression plastique) en juin. Cette année, le projet de l’exposition des diplômés se compose à la fois d’une pièce de théâtre et d’une exposition.

Sur une proposition de Philippe Eydieu (chargé des expositions à l’ESACM), d’Alex Pou et de Vassilis Salpsitis (professeurs à l’ESACM), ces jeunes artistes et leurs œuvres sont devenus les interprètes d’une pièce de théâtre dont l’histoire s’appuie sur le travail effectué lors de leur dernière année d’études. L’exposition dans le Grand Atelier de l’ESACM rend visible la pièce de théâtre ainsi que le travail artistique de chacun des jeunes artistes.

Comme le marteau et le clou, objets symboliques renvoyant aux deux personnages principaux de la pièce de Samuel Beckett Fin de partie, dont le projet tire son titre, cette pièce de théâtre et cette exposition formeront un ensemble indissociable.
Fin de partie évoque toute à la fois la fin d’une histoire, celle vécue communément à l’école par ces onze jeunes diplômés et celle d’un nouveau départ. Une nouvelle partie commence…