Conférence Annie Suquet

Conférence « La nudité en scène », par Annie Suquet

Dans le cadre du Cycle de conférence danse contemporaine, Panorama en six vues

Plus qu’habituelle sur les scènes chorégraphiques contemporaines, la nudité est loin d’être une préoccupation récente dans le champ de la danse. Donner à voir son corps en mouvement nu, ou même seulement partiellement dénudé, n’a cependant jamais été anodin. Tantôt positivement connotée, tantôt perçue comme dangereuse, la nudité du corps dansant se prête à toutes sortes de projections fantasmatiques, de constructions idéologiques… Dans cette conférence, nous explorons quelques-uns des imaginaires très différents qui ont porté cette préoccupation, du début du XXe siècle aux années 1960.

Historienne de la danse, Annie Suquet est notamment l’auteur de L’éveil des modernités : une histoire culturelle de la danse (1870-1945) (éditions du Centre national de la danse, 2012) ; Le
corps dansant : un laboratoire de la perception, in Histoire du corps, tome III (éditions du Seuil, 2006) et Merce Cunningham, chorégraphier pour la caméra. Conversation avec Annie Suquet et Jean Pomarès (éditions de l’Oeil d’or, 2013).

Exposition Workshop en Lycée Pro

Exposition du 27 avril au 4 mai 2018

Vernissage le jeudi 26 avril à 11h30

Projet fédérateur porté par le Rectorat de l’Académie de Clermont- Ferrand, la DRAC-Auvergne-Rhône-Alpes, la Région Auvergne-Rhône- Alpes, le FRAC Auvergne et l’École Supérieure d’Art de Clermont Métropole (ESACM), Workshop en lycée pro permet à des diplômés de l’ESACM de réaliser une œuvre au sein d’un établissement scolaire professionnel et technique de la région.

Cette année, six jeunes artistes ont pu travailler au cours d’un atelier de cinq jours avec les lycéens et le personnel technique des différents établissements partenaires.
Cette rencontre pédagogique est l’occasion pour les jeunes lycéens de croiser leur savoir-faire avec la démarche d’un artiste et de se familiariser à l’art contemporain. Les lycéens sont ainsi également invités, à la suite des ateliers, à visiter l’ESACM ainsi que l’exposition Clément Cogitore, Reste l’air et les formes… au FRAC Auvergne.

Depuis trois ans, l’École Supérieure d’Art de Clermont Métropole présente les travaux réalisés lors d’une exposition.
Cette année, le public pourra ainsi découvrir les œuvres réalisées par : Rémy Drouard, Naser Dushica, Julien Lampre, Marie Muzerelle, Bruno Silva, Sarah Vigier

avec les élèves et les équipes techniques des établissements scolaires :

Lycée Professionnel Marie Laurencin (Riom)

Lycée Pierre Boulanger (Pont-du-Château)

Lycée Charles et Adrien Dupuy (Le Puy-en-Velay)

Lycée La Fayette (Clermont-Ferrand)

Lycée Albert Einstein (Montluçon)

Ensemble scolaire La Salle (Clermont-Ferrand)

Exposition ouverte tous les jours de 10h à 19h Sauf les samedis, dimanches et jours fériés

Conférence Mathieu Copeland

« Subvertir l’exposition »

Mathieu Copeland (né en 1977, vit à Londres) cultive une pratique curatoriale cherchant à subvertir le rôle traditionnel des expositions et à en renouveler nos perceptions. Il a notamment été co-commissaire de l’exposition «Vides, une rétrospective » au Centre Pompidou à Paris en 2009 et à la Kunsthalle de Berne et a récemment édité « The Anti Museum », co-publié par Koenig Books en 2017.

Il a été commissaire invité du Musée du Jeu de Paume, Paris (2013-2014) et, avec Philippe Decrauzat, commissaire invité du Plateau – FRAC Ile-de-France Paris (2014-2015).

Il exposera ses méthodes de travail au travers de ses expositions.

Conférence Didier et Eric Champion, Joëlle Vellet

Dans le cadre du cycle de conférences Danse contemporaine / Panorama en six vues

Didier Champion et Eric Champion sont danseurs, musiciens, collecteurs, et pédagogues. Ils sont créateurs du Gamounet -les maisons des cultures de pays- à Saint-Bonnet près Riom, et de la dynamique actuelle de ce lieu de danses et musiques traditionnelles, aujourd’hui devenu le Centre Départemental des Musiques et Danses Traditionnelles Puy de Dôme (CDMDT63). Les frères Champion transmettent la bourrée, l’ont collectée et ont participé aux réflexions menées dans le milieu des danses traditionnelles en France depuis longtemps.

Joëlle Vellet est danseuse, chercheure, pédagogue. Elle est Maître de conférences en danse à l’Université Côte d’Azur, au département des Arts/section Danse, à Nice. Ses recherches sur les processus de transmission du geste en danse contemporaine, l’ont toutefois amenée à s’intéresser à la transmission actuelle de gestes de la tradition et tout particulièrement de la bourrée d’Auvergne : ce que le temps fait à la danse, ce que l’artiste fait à cette danse dite traditionnelle.

Leur rencontre à tous les trois et les différentes étapes d’observation, d’analyse, de partage et de collaboration, menées depuis plus de dix ans, leur permettent à présent de proposer d’aborder ensemble «la bourrée comme une histoire de passages, entre permanence et variation, entre altération et invention». Ils se proposent dans cette conférence de vous faire découvrir la bourrée et ses danseurs, et d’éclairer singulièrement les pratiques de cette danse d’aujourd’hui, inscrite dans le temps.

Conférence Sandra Iché

Dans le cadre du cycle de conférences Danse contemporaine / panorama en six vues 

«J’essaierai de montrer, à partir de Droite-Gauche, pièce dite de «théâtre documentaire» tout juste terminée (création à Théâtre de la Joliette, Marseille, 2 février 2018), comment le travail scénique que j’entreprends est chaque fois une tentative d’examiner à la fois les conditions historiques d’existence dans lesquelles nous sommes pris et les possibilités d’irruption d’un changement, d’un virage, d’un événement. Ce que nous tentons d’examiner plus précisément dans Droite-Gauche, ce sont les ressorts généalogiques, biographiques, sociaux de nos trajectoires politiques. J’essaierai de dégager les principes ou intuitions chorégraphiques qui président à l’écriture et au montage des corps, des textes, des images et des sons présents sur scène.»

Les projets qu’entreprend Sandra Iché s’intéressent aux perspectives historiques dans lesquelles s’inscrivent notre présent et les représentations que nous en avons, les dynamiques géographiques, temporelles, sociales, conceptuelles, qui les dessinent. En associant des «énoncés scientifiques» élaborés avec des collaborateurs historiens, sociologues, philosophes, et des «énoncés d’expériences» élaborés par chacune des personnes impliquées ou convoquées dans les projets, il s’agit de documenter par différentes «méthodes» les infimes mouvements de nos choix, de nos mémoires, de nos gestes, sans les arrêter, sans les fixer. Manière chaque fois de ruser contre les procédés morbides de naturalisation du réel.

Sandra Iché mène ses activités artistiques à travers l’association Wagons libres, questionnant les modalités de «fabrication» de l’Histoire, de sa mise en récit (Wagons libres (spectacle vivant), création 2012 ; Variations orientalistes (spectacle vivant, co-écrit avec Renaud Golo, Mary Chebbah, Vincent Weber, Pascale Schaer), création 2014 ; Ellipses : entretien avec Omar Amiralay (installation vidéo), création 2016 ; Droite-Gauche (spectacle vivant), création 2018). Elle a été danseuse-interprète pour les chorégraphes Maguy Marin et Rémy Héritier principalement. En 2013, elle est lauréate du programme « Hors les murs» de l’Institut français pour mener un projet de laboratoire théâtral intitulé Vestiges et présages, en collaboration avec le collectif Zoukak (Beyrouth, Liban). Sandra Iché a reçu le prix du Nouveau Talent Chorégraphie 2016 de la SACD. Elle vit entre Beyrouth, où elle co-fonde Mansion, maison collective d’artistes, chercheurs, activistes, et Lyon, où elle est membre fondatrice de LIEUES, espace expérimental de recherche et de création artistique et de rodéo, revue pluridisciplinaire, plateforme de rencontres entre pratiques académiques et artistiques. Depuis février 2018, elle est résidente dans le Pôle Art et Recherche de l’IMERA à Marseille.

Conférence Daniele Balit

Daniele Balit présente son travail de commissaire d’exposition spécialisé sur la question des arts sonores. La conférence abordera la question de l’œuvre sonore in situ et de comment présenter des pièces qui ne se destinent pas à l’espace d’exposition, en revenant notamment sur des projets comme Birdcage ou l’exposition Max Feed consacrée à l’œuvre et l’héritage de Max Neuhaus.

Daniele Balit est historien de l’art, théoricien et commissaire d’exposition. Il enseigne à l’Institut supérieur des beaux-arts de Besançon et est chargé de cours à l’université Paris 8, où il est chercheur associé du laboratoire TEAMeD. Il est membre fondateur de la plateforme curatoriale 1:1projects à Rome, du collectif OuUnPo, et initiateur de Birdcage, galerie temporaire et itinérante autour des pratiques sonores. Ses projets curatoriaux récents incluent Red Swan Hotel (Rome, MACRO, 2015), Wetlands Hero (Chatou, Cneai, 2015) et les expositions Max Feed et Mix-Feed, auxquelles cette édition est consacrée. Il coédite l’anthologie Les pianos ne poussent pas sur les arbres – Écrits et entretiens de Max Neuhaus, Les presses du réel, 2018.

La 19ème édition des Enfants du Sabbat, au Creux de l’Enfer.

Une exposition, du 14 mars au 16 septembre 2018, au Creux de l’Enfer.

Les Enfants du Sabbat est un cycle d’expositions initié par le Creux de l’Enfer, à Thiers, qui propose de faire découvrir de jeunes artistes diplômés de l’École Supérieure d’Art de Clermont Métropole et de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon.

Un projet qui lie depuis 2001 ces trois acteurs de la grande région Auvergne-Rhône-Alpes, et fédère leurs volontés de promouvoir la jeune création contemporaine formée sur leur territoire de proximité. Ces jeunes artistes viendront présenter leurs pratiques et participer à l’avènement d’un « nouveau temps, nouveau ton, nouveautés ».

Les Enfants du Sabbat 2018 (référence au nom du lieu) sonne également la retraite de Frédéric Bouglé qui signe là sa dernière exposition en tant que directeur du Creux de l’Enfer après 18 années au service de ce centre d’art si singulier.

Le Creux de l’Enfer accueille pour cette 19ème édition, 10 jeunes artistes sélectionnés. 5 d’entres eux sont issus de la promotions des diplômés du DNSEP 2017 de l’ESACM.

Une exposition qui présente les travaux de :

Jimmy Beauquesne

Valentin Godard

Kevin Desbouis

Anna Holveck

Maïté Marra

Marie Muzerelle

Norman Nedellec

Manon Vargas

Sarah Vigier

Hugo Ziegler

 

Commissaire d’exposition : Frédéric Bouglé

Commissaires associés : Philippe Eydieu, Gilles Levavasseur

Critique d’art invité : Julie Portier

 

Plus d’informations sur www.creuxdelenfer.net 

L’ESACM ouvre ses portes les 9 et 10 mars !

À l’occasion des Journées portes ouvertes, visitez l’ESACM et découvrez les ateliers, les équipements (bibliothèque, menuiserie, maquette, gravure, volume, sérigraphie, salle numérique, laboratoires et impressions photographiques, studio et montage vidéo, son…), ainsi que des accrochages de travaux d’étudiants et le Fablab.

 Les rendez-vous :

– à 15h dans l’amphithéâtre, présentation de l’établissement et des dispositifs pédagogiques par Muriel Lepage, directrice.

– Des visites régulières de l’établissement menées par des étudiants

-Découverte des travaux d’étudiants réalisés dans le cadre du workshop « paysage » à Porto en novembre dernier, dans le grand atelier.

– Points informations dans le hall : renseignements examen d’entrée, inscriptions à l’école,…

Conférence Noé Soulier

« Faire corps »

Dans le cadre du cycle de conférences Danse contemporaine/Panorama en six vues

 

«J’essaierai de développer la réflexion présente dans Actions, mouvements et gestes – publié en à l’automne 2016 aux Éditions du CND – en analysant la manière dont les mouvements sont définis dans différentes pratiques chorégraphiques et les expériences qu’elles créent. Une fois rendue explicites, ces modes de définitions peuvent être utilisés comme des focales d’attentions – des manières de prêter attention au mouvement – et permettre ainsi une expérience enrichie et plus active.»

Le travail de Noé Soulier interroge le geste comme un nœud où se trouvent réunis des champs que l’on a souvent tendance à séparer : la pensée, l’expérience et l’action. Dans le solo Mouvement sur Mouvement (2013), il introduit un décalage entre le discours et les gestes afin de questionner la manière dont ils collaborent à l’élaboration du sens. Dans Removing (2015) et Faits et gestes (2016), il explore la capacité qu’on les gestes à suggérer d’autres mouvements. Il a créé en septembre 2017 Performing Art, une exposition chorégraphiée pour le Centre Pompidou, et Second Quartet pour la compagnie LA Dance Project.

Né à Paris en 1987, Noé Soulier a étudié au CNSM de Paris, à l’École Nationale de Ballet du Canada, et à PARTS – Bruxelles. Il a obtenu un master en philosophie à l’Université de la Sorbonne (Paris IV) et participé au programme de résidence du Palais de Tokyo : Le Pavillon. En 2010, il est lauréat du premier prix du concours Danse Élargie, organisé par le Théâtre de la Ville et le Musée de la Danse avec Petites perceptions. Il a créé Corps de ballet avec le CCN – Ballet de Lorraine en 2014.