Alex Pou

Alex Pou réalise des films qui tentent de montrer les relations complexes entretenues par différents mondes vivants (humain,animal, végétal) et les situations qu’elles engendrent : solitudes, communications troublées, mutations. Les récits empruntent souvent aux codes du conte, de la fable ou du fantastique en les situant dans des espaces de transition jouant avec l’indétermination et en entremêlant différentes formes de langages (parlés ou gestuels). Ses films sont montrés en cinéma, festival, galerie et centre d’art comme au Centre Georges Pompidou, à la Sanshang ArtGallery, au Consortium de Dijon, à la Fondation Ricard pour l’art contemporain, au Palais de Tokyo, à la galerie Filles du Calvaire, au centre d’art Khiasma, à la RedBrick House (tokyo) mais aussi au festival Côté Court (Pantin), au FID (Marseille), au FIFIB (Bordeaux) au festival Entrevue (Belfort) ou au IFFR (Rotterdam).

Certains de ses films ont intégré des collections publiques (FRAC MECA Nouvelle Aquitaine) et privées. Parallèlement, Il travaille régulièrement avec l’association bordelaise La troisième porte à gauche autour d’un ciné-club.Enfin, il continue à travailler sur des projets étendus dans le temps comme « Le cinéma du diable » ou « La première phase », séances se jouant à la fois sur et devant l’écran, interrogeant l’espace de réception qu’est la salle de cinéma. Parallèlement, il écrit épisodiquement sur le cinéma dans des revues.

Marion Robin

« Marion Robin a une pratique artistique qui peut s’inscrire dans la poursuite d’un en-dehors : la peinture bondit hors du tableau et s’installe dans une relation à l’espace. C’est d’abord un travail d’observation, Robin investit les lieux jusqu’à saisir un détail, le retenir, un élément qu’elle « tire » et poursuit. Ainsi, le geste plastique se construit dans un rapport au détail et devient puissance de transformation. Le détail peut-être alors compris comme le plus petit élément qu’elle rend signifiant, agissant. C’est une pratique artistique qui fait le choix du petit. Elle change la relation et ouvre des pistes pour établir des liens entre la personne et le lieu, entre nous et la peinture aussi. » « Troubler le regard », Lucia Sagradini, revue Multitudes n°70, dossier Icônes, 2018.
Le travail de Marion Robin a été présenté dans différentes institutions et galeries et au sein d’initiatives alternatives, auxquelles elle est particulièrement attachée : l’appartement témoin de Chloé Dugit-Gros à la Cité Internationale des Arts à Paris en 2023, le projet [ embed ] avec Sophie Lapalu et Fabrice Gallis 2021-2023, home alonE de Bruno Silva à Clermont-Fd en 2021, le city café de Julie Vayssière à Paris en 2018. Cet attachement s’est exprimé aussi dans l’accueil d’autres artistes et pratiques à travers son implication – entre 2005 et 2020 – dans les associations ALF, &nbsp et l’association a, reliée au réseau minuscule.

Anthony Poiraudeau

Né en 1978, Anthony Poiraudeau est écrivain. Il vit et travaille à Nantes, et est membre du comité de rédaction des revues « 303 » et « La moitié du fourbi ». 

Au cours d’études d’histoire de l’art aux universités de Nantes, de Rennes 2 et à l’EHESS, il entreprend des recherches sur la perception de l’espace, le paysage dans l’art contemporain et les relations entre les notions de lieu et de paysage. 

En 2013 paraît son premier livre, « Projet el Pocero : dans une ville fantôme de la crise espagnole », aux éditions Inculte, récit de la visite d’une ville déserte issue de la bulle spéculative immobilière espagnole des années 2000 et réflexion sur le statut de la réalité. 

En 2017 paraît son deuxième livre, « Churchill, Manitoba », associant histoire d’une petite ville du grand nord canadien, récit de voyage, et interrogation à propos de la rêverie sur les cartes de géographie et le désir d’un lieu lointain. 

Au cours de l’année 2018-19, il était écrivain en résidence à l’ÉSACM et travaillait sur l’enquête comme motif, forme et méthode littéraires. 

Récemment, il a plus particulièrement travaillé à des projets collectifs : le livre de fiction « Débordements » – avec Delphine Bretesché, Kossi Efoui, Hélène Gaudy, et Didier Trenet (éditions Joca Seria, 2022) ; le livre associant photographies, nouvelle fantastique et essai théorique « À L’origine » – avec Gaëtan Chevrier et Maëlle Tessier (éditions Sur la Crête, 2022) ; et dans le cadre du Diplôme Supérieur de Recherche en Art de l’artiste Marion Balac, le roman en forme de tutoriels « Une vie vraiment vivante, tu peux le faire » – avec Lucie Rico, édition réalisée par Léticia Chanliau (ESACM, 2024). 

Gyan Panchal

Né en 1973, vit et travaille entre Faux-la-Montagne et Paris.

C’est à partir d’objets glanés sur le bord des routes que les sculptures de Gyan Panchal prennent forme. Il récolte des objets trouvés (silo, gant, jouet…) mis au rebut du fait de leur obsolescence et dont la fonction, suspendue à mi-chemin, parle encore de rapports humains, d’adresses au dehors, à l’autre. Tel un chiffonnier, il les recueille à l’atelier et par des gestes attentifs, souvent réduits à leur plus simple expression (laver, couper, poncer, assembler, teinter…) il les accompagne jusqu’au seuil d’euxmêmes. Devenus sculptures, ces objets rendus au monde nouent avec celui-ci un juste déséquilibre.

Le travail de Gyan Panchal a fait l’objet de nombreuses expositions personnelles, notamment au Musée d’art moderne et contemporain, Saint-Etienne (2019) à la galerie Marcelle Alix, Paris (2018 et 2015) au Musée départemental d’art contemporain, Rochechouart (2017) chez Jhaveri Contemporary, Mumbai (2015 et 2012) à la Maison des Arts Georges Pompidou, Cajarc (2014) ou encore au Palais de Tokyo, Paris (2008). Ses œuvres ont été montrées dans les collections du Centre Pompidou, à la Biennale d’Art Contemporain de Rennes, au Carré d’art de Nîmes, au Crédac à Ivry-sur-Seine, à la Villa Arson à Nice, à la Fondation Ricard à Paris. Il organise également des expositions (« Etre Chose » au CIAP de Vassivière en 2015).

Marie Orts

Marie Orts est artiste chorégraphique et notatrice Laban. Elle s’est formée au CNDC d’Angers (formation d’artiste chorégraphique), au CNSMDP (notation Laban) et à Paris 8 (Master de recherche en danse).Elle a été/est interprète pour les chorégraphes : Dominique Brun, Olivia Grandville,Emmanuelle Huynh, Sylvain Prunenec, Béatrice Massin, Faustin Linyekula, Toméo Vergès, Arthur Eskenazi et Jennyfer Lauro-Mariani, Madeleine Fournier et pour le compositeur interprète rA.
Elle assiste David Wampach, Dominique Brun et Mathilde Rance pour différentes créations et compose la chorégraphie de la pièce de théâtre Soulèvement(s) avec et parMarcel Bozonnet, Valérie Dréville et Richard Dubelski. Ses pièces et ateliers de création ont été accueilli dans différents lieux dont les festivals : Moving Cells à Leipzig, À domicile à Guissény et June Events. Depuis 2022, la structure Acacia implantée à Clermont-Ferrand, porte ses projets de création et de transmission à partir des outils de la notation et d’analyse du mouvement de Rudolf Laban (Cour de danse, le Livre à danser de Pierre et le Loup, Skate Part., La pièce à danser). En 2024, elle crée avec Roméo Agid et Talia de Vries, la pièce chorégraphique Contre-forme issue du travail de recherche Desport (Olympiades culturelles Paris 24). La transmission étant au coeur de ses préoccupations, elle participe à la coordination des actions culturelles de la compagnie des Porteurs d’ombre (Dominique Brun) et devient enseignante à l’École supérieur d’art de Clermont Métropole.

Cécile Monteiro-Braz

Après des études d’Histoire de l’art à l’École du Louvre, Cécile Monteiro-Braz se spécialise dans les métiers du livre et de l’estampe au sein de l’École Supérieure Estienne des Arts et Industries Graphiques à Paris. Diplômée, elle rejoint en 1995 l’atelier Bordas où elle exerce le métier de lithographe, alliant création originale à quatre mains et impression à tirage limité. Parallèlement, elle est nommée responsable de la galerie de l’atelier et assure, pendant une dizaine d’années, la diffusion des éditions comme la relation aux collectionneurs dans le cadre de la Fiac, Art Basel, Paris Photo et Artistbook International.  

Elle établit par ailleurs le catalogue raisonné de l’œuvre gravé de James Brown, Impressions, 1986-1999. 

Au tournant du siècle, attentive à la manière dont les nouvelles technologies peuvent élargir son champ d’action, elle ouvre sa pratique au procédé d’impression jet d’encre pigmentaire. Elle se consacre dès lors en particulier à la colorimétrie et au tirage dit fine art tout en travaillant au traitement de l’image pré-presse pour d’autres éditeurs.  

Conjointement, se perdant dans les songes sans jamais s’égarer, elle façonne des œuvres qui explorent le comment vivre dans une dimension autant personnelle que sociale. Ses sculptures, pièces d’ornement, éditions et autres dessins écrivent un journal qui donne à voir la discrète élaboration d’un corpus de gestes. Aussi, n’a-t- elle aucun médium de prédilection. Depuis les grands filets noués jusqu’aux plus récentes pièces de perlage, Cécile M.-B. entretient avec le monde matériel et spirituel une douceur mélancolique en fuite de la friture du monde. S’attacher à la vivance des choses, coûte que coûte. C’est bien de cela dont il s’agit depuis longtemps déjà. Aussi, c’est à l’ombre porteuse du geste accompli que Cécile M.-B. sonde notre rapport à la mort en nous offrant des matérialités qui fonctionnent comme un rappel du caractère vain de l’existence.  

Michèle Martel

Docteure en Histoire de l’art (Université de Paris I – Sorbonne). Sa thèse s’intitule « Hans Arp : Poétique de la forme abstraite » et pose la question de la généalogie d’une forme (tant dans ses aspects pratiques que théoriques) tout en tentant de proposer une réévaluation des avant-gardes en les enracinant dans la multiplicité de leurs sources ainsi que dans la continuité du siècle qui précède leur apparition.
Elle a travaillé dans de nombreuses institutions culturelles publiques et privées (Galerie Le Carré – Lille, Galerie l’AGArt – Amilly, MUBA Tourcoing, Le Fresnoy, MAMVP). Elle enseigne depuis 1999 (Université Lille III, Université Paris-Est Marne-la-Vallée) et a coordonné l’option art à l’ESAM Caen/Cherbourg où elle enseignait l’histoire et la théorie des arts. Elle est depuis 2012 membre du jury du test d’entrée à l’École du Louvre.
Ses textes les plus récents ont paru dans « L’Art comme expérience » (Liénart, 2010 sous la direction de Camille Saint-Jacques et Eric Suchère), « Arp en ses ateliers d’art et d’écriture » (Musée de Strasbourg, 2011 sous la direction d’Aimée Bleikasten), « Itinérances. L’art en déplacement » (De l’incidence éditeur, 2013, sous la direction de Laurent Buffet) et « MCDMagazine » (2015).

 

Cédric Loire

Né en 1974, vit et travaille à Montreuil.

Le parcours de Cédric Loire associe la connaissance du monde ouvrier et du travail à la chaîne, une formation universitaire et des activités professionnelles au sein du milieu culturel, tant institutionnel qu’associatif, et dans l’enseignement (universités, école préparatoire, écoles d’art).
Après avoir été assistant du conservateur au Musée des Beaux-Arts de Tourcoing, il a travaillé au sein de plusieurs institutions culturelles (Frac Nord-Pas-de-Calais, Le Fresnoy, Musée d’Art Moderne de Villeneuve d’Ascq, Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, Musée Rodin). Il a enseigné à l’École Régionale Supérieure d’Expression Plastique (Tourcoing), à l’Université François-Rabelais (Tours) et à l’Université Paris-Est (Marne-la-Vallée), et est régulièrement intervenu dans différentes écoles d’art en France et à l’étranger, à l’occasion de jurys de diplôme, de conférences, de colloques et de workshops.

Docteur en Histoire de l’art (Université François-Rabelais, Tours), membre permanent du laboratoire de recherche InTRu (Interactions, Transferts, Ruptures artistiques et culturels). Sa thèse, soutenue en 2012, porte sur les mutations des modes de conception et de production de la sculpture, à l’ère de l’objet produit en masse, entre le milieu des années 1950 et le début des années 1970 aux États-Unis. Elle questionne notamment les conditions d’apparition d’une nouvelle « figure » de l’artiste, celle de l’artiste « post-studio » développant des collaborations avec des professionnels étrangers au « monde de l’art » : ingénieurs, artisans, industriels…

Très tôt stimulé par le « pas de côté » que représente, pour un universitaire, le fait d’enseigner en école supérieure d’art, c’est assez naturellement qu’il s’intéresse aux enjeux suscités par l’introduction de la recherche en art, et qu’il prend activement part, en tant que coordinateur de la recherche, à l’élaboration des dispositifs et des champs de recherche à l’ESACM.

Critique d’art, commissaire d’expositions, il est l’auteur de nombreux articles et essais monographiques et théoriques sur la création contemporaine (Ddo, Artpress, Art 21, Archistorm, L’art même, Critique d’Art, The Journal of Visual Art Practice…).

http://heterotopiques.blogspot.com