Save the date !

L’ÉSACM ouvre ses portes les vendredi 3 et samedi 4 mars 2023 toute la journée.

Au programme, des visites des ateliers par les étudiant·es et des présentations des équipements. Le Fablab (atelier de création numérique) sera ouvert pour proposer aux visiteurs d’assister à des démonstrations des machines (imprimante 3D, brodeuse numérique, graveuse laser, etc.)

Dans le grand atelier, des planches informatives proposeront de découvrir l’examen d’entrée, ainsi que les différentes manières de s’y préparer, et d’entrer dans le détail des dispositifs pédagogiques.

Dans l’ensemble de l’établissement, des accrochages et des travaux d’étudiant·es seront à découvrir.

Des membres de l’équipe seront présents pour tout échanges autour des admissions et de la formation.

→ Ouvert à tou·tes, sans inscription nécessaire, les vendredi 3 et samedi 4 mars de 10h à 19h. 

Exposition « à côté de » par et avec les étudiant·es de l’ÉSACM

En partenariat avec In extenso, lieu d’art contemporain fondé en 2002, le module « Réalités d’une exposition » a été proposé à 12 étudiant·es de 4e et 5e année, pour les familiariser aux divers métiers qui prennent en charge, gèrent, exposent et diffusent l’art contemporain. Ils et elles ont été accompagné·es tout au long de l’année sur chaque étape de réalisation d’une exposition : l’écriture d’un projet, l’invitation des artistes, la sélection des œuvres, le suivi de production, la gestion d’un budget, la communication, le montage, la médiation, le démontage…

Par et avec Lilith Bodineau, Ulysse Bouët, Céleste Chervin, f a y e, Martha Fély, Morgane Floquet, Léo love Gentil, Andrea Malapert, Baptiste Malapert, Armineh Negahdari, Mauve Perolari et Louise Lorelei Elisabeth Sautron.

Vernissage mardi 25 avril, 18h – 21h
Performance de f a y e à 19h, place de la Victoire
Exposition visible du 25 avril jusqu’au 6 mai 2023, 12 rue de la Coifferie, 63000 Clermont-Ferrand

SOMME TOUXTES, exposition des diplômé·es 2022

« Somme toute des signes s’imposent. Ceux d’un ordre social et symbolique en crise dans ses catégories normatives, perceptives et cognitives. Iels les repèrent à même leurs vies et leurs corps et s’en saisissent comme autant d’occasions pour imaginer un nouveau système de coordonnées. Ainsi, depuis la brèche où se dévoile le caractère contingent de toute formation sociale, iels fabriquent des identités affranchies des binarismes de genre et des dualismes humain/non-humain, nature/culture sur lesquels s’adossent les modes de production capitalistes. Dans le même mouvement, ce sont des rapports sociaux, une distribution des rôles et des effets de structure qui sont épinglés et dépliés. Et des affects mobilisés : tristesse, colère, allégresse — ceux qui infléchissent ou redressent le corps et l’esprit lorsque, de sources d’aliénation et de domination, les valeurs, les significations et les représentations qui organisent un monde social sont réfléchies et réagencées. »

Sarah Ihler Meyer, commissaire de l’exposition

AVEC : Louise Beaucourt, Raoul Bonnefoy, Emma Caquineau, Rodrigo Cespedes Del Aguila, Cléo, Noémie Diaz, Thibaud Duffet, Assia Ermolova, Erika Fournel, Juliette Gaillard, Eden Lebegue, David Lennon, Mauve Pérolari, Emma Merlet, Eva Morin, Célestine Munch, Armineh Negahdari,  Simon Pastoors,  Tristan Robert, Nina*Rune Segaut, Danaé Seigneur.

Vernissage le mardi 4 octobre 2022 à partir 18h30 à l’ÉSACM puis à 20h à somme toute

Exposition à découvrir du 4 au 14 octobre 2022 

– à l’ÉSACM du lundi au vendredi de 10h à 18h

– à somme toute, 13 rue Neyron, du mercredi au samedi de 14h à 18h

Design, ana crews (Police de caractères : BBB Baskervvol par Bye Bye Binary et Denim par Displaay)

«Aimant, aimant», une exposition de diplômé·es 2020 et 2021

Du 18 mai au 17 juin, dans le cadre du festival des Arts en Balade.

Dans le cadre du partenariat entre la Fondation d’entreprise Michelin et l’École supérieure d’art de Clermont Métropole, l’espace d’exposition situé dans La Canopée, le nouveau hall du siège social du Groupe Michelin, à Clermont-Ferrand, accueille une exposition de 23 artistes diplômé·es du DNSEP (master 2) de l’ÉSACM en 2020 et 2021.

Intitulée «Aimant, aimant», cette exposition propose aux artistes de révéler, littéralement, le pouvoir magnétique de leurs œuvres en jouant avec les parois métalliques qui caractérisent le lieu.

Avec : Niloofar Basiri, Antoine Beaucourt, Alexandre Boiron, Léa Bisson, Jeanne Chopy, Hortense Combret, Stefan Fereira, Lola Fontanié, Chloé Grard, Pauline Lespielle, Johanna Medyk, Clémentine Palluy, Manon Pretto, Ophélie Raffier, Gaël Salfranques, To’a Serin-Tuikalepa, Nino Spanu, Frédéric Storup, Florent Terzaghi, Robin Tornambe, Hippolyte Varin, Malak Yahfoufi.

 

VERNISSAGE LE JEUDI 19 MAI À 18H 

  • Ouverture samedi 21 et dimanche 22 mai 2022, de 10h à 17h, dans le cadre du Festival des arts en balade
  • Exposition du mercredi 18 mai au vendredi 17 juin 2022, du lundi au vendredi, de 10h à 18h
  • Une permanence assurée par les artistes les jeudis 2, 9 et 16 juin, de 12h à 14h

Espace d’exposition – La Canopée, 23 place des Carmes, Siège social du Groupe Michelin, 63000 Clermont-Ferrand

Design graphique : Ana Crews

« Faufilés », exposition rencontres, les 13 et 14 octobre 2021

En 1910 Clermont-Ferrand accueille comme de nombreuses autres villes en France une exposition coloniale « Le village Noir » au cours de laquelle des « zoos humains » sont mis en place. Des hommes, femmes, enfants ont été exposés afin de présenter aux yeux du grand public français les richesses et la puissance de l’empire colonial français. « Faufilés », ce projet artistique multidisciplinaire, vise à mener des réflexions, des créations et des productions autour du concept « d’objets » et de « zoos humains » et des questions posées dans le cadre des débats sur la restitution et la décolonisation des musées. L’évènement réunira des intervenant.es issus d’horizons géographiques et artistiques variés, et issus du monde de l’art contemporain, que ce soit dans les domaines des arts plastiques ou de l’univers du spectacle vivant.

L’exposition « Faufilés » marquera la conclusion du programme de recherche Figures de transition (Surexpositions) menés par les chercheur.es de l’ÉSACM, qui traitait de la question de l’intérêt renouvelé pour l’art contemporain d’Afrique.

Mercredi 13 octobre => exposition, Jardin Lecoq

Jeudi 14 octobre => rencontres, ÉSACM

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Mercredi 13 octobre 2021 = > Jardin Lecoq

• 10h Accueil du public

• 11h30 Session de performances

• 15h Session de performances

• 17h30 vernissage

• 18h Session de performances

Artistes et intervenant·es : Edwige Aplogan, Blaise Bang, Hélène Bardot, Bienvenue Bazié, Axel Brauch, Koko Confiteor, Jacques Duault, Enrico Floriddia, Hermas Gbaguidi, Jocelyn Wagninlba Kone, Papa Kouyaté, Marie-Pierre Loncan, Gesine Mahr, Jacques Malgorn, Laure Manéja, Ildévert Méda, Jenny Mezile, Lazare Minoungou, Thierry Oueda, Désiré Sankara, Anne Sarda, Wilfried Souly, Moïse Touré, Marielle Vichard, Charles Wattara, Eric Zongo, et les étudiant·es de l’ÉSACM.

Jeudi 14 octobre 2021 = > ÉSACM

• 10h Accueil du public

• 11h30 Intervention de Moïse Touré, metteur en scène, compagnie Les Inachevés, Grenoble

• 14h Intervention de Anna Seiderer, historienne de l’art, Université Paris 8

• 16h Discussion de clôture

Intervenant·es : Anna Seiderer, Moïse Touré, les étudiant·es de l’ÉSACM, et les artistes de l’exposition au Jardin Lecoq. Complété par des œuvres de Nico Joana Weber, et de la collection du musée Bargoin

« Faufilés », une exposition–rencontre au Jardin Lecoq et à l’ÉSACM, du mercredi 13 octobre au jeudi 14 octobre 2021. 

SAVE THE DATE !

À la rentrée, l’ÉSACM proposera « Faufilés », une exposition–rencontre au Jardin Lecoq et à l’ÉSACM, du mercredi 13 octobre au jeudi 14 octobre 2021.

En 1910 Clermont-Ferrand accueille comme de nombreuses autres villes en France une exposition coloniale « Le village Noir » au cours de laquelle des « zoos humains » sont mis en place. Des hommes, femmes, enfants ont été exposés afin de présenter aux yeux du grand public français les richesses et la puissance de l’empire colonial français.

« Faufilés », ce projet artistique multidisciplinaire, vise à mener des réflexions, des créations et des productions autour du concept « d’objets » et de « zoos humains » et des questions posées dans le cadre des débats sur la restitution et la décolonisation des musées. L’évènement réunira des intervenant.es issus d’horizons géographiques et artistiques variés, et issus du monde de l’art contemporain, que ce soit dans les domaines des arts plastiques ou de l’univers du spectacle vivant.
L’exposition « Faufilés » marquera la conclusion du programme de recherche Figures de transition (Surexpositions) menés par les chercheur.es de l’ÉSACM, qui traitait de la question de l’intêret renouvellé pour l’art contemporain d’Afrique

Programme bientôt disponible !

Photo : Archives départementales du Puy-de-Dôme © Photohèque63 – Tous droits réservés

Portrait de diplômé·es / Justine Emard, par Manon Pretto

Justine Emard a obtenu un DNSEP à l’ÉSACM en 2010. Son travail explore les nouvelles relations qui s’instaurent entre nos existences et la technologie. Cet entretien a été mené par Manon Pretto, diplômée du DNSEP à l’ÉSACM en 2020.

Comment définirais-tu ta pratique ?

Ma pratique est en perpétuelle évolution. Je n’ai pas de médium prédéfini mais je crée des dispositifs qui me permettent d’explorer à la fois le monde d’aujourd’hui et les perspectives du futur.
Mon travail se situe à la croisée de la robotique, des neurosciences, de l’intelligence artificielle et de la vie organique. En associant ces domaines de recherche, je crée des liens entre notre humanité et la technologie. Je suis toujours inspirée par le présent, les avancées du monde, et je collabore avec des laboratoires scientifiques, au Japon, en France, ou au Canada.

Avais-tu envisagé la science et les technologies comme sujet de ton parcours professionnel avant d’entrer à l’école d’art ?

J’ai toujours voulu créer des images et des formes. J’étais à l’aise dans les domaines littéraires, tout en ayant un attrait pour les sciences et le vivant. J’ai découvert l’informatique et internet, qui étaient alors à l’aube d’une révolution dans notre appréhension du monde. Les scientifiques sont constamment en train de redéfinir ce qu’est le monde, en proposant des outils pour mesurer les choses et les comprendre. Et c’est aussi ce que fait l’artiste, qui met en place des protocoles, fait des expériences, pour en extraire la poésie latente et l’exposer.

Dirais-tu que ton travail tend à rendre accessibles les sujets scientifiques et parfois complexes dont tu t’empares ? Peut-on parler d’un travail de traduction ?

Un des rôles de l’artiste est, selon moi, de poser un regard singulier sur ce qui l’entoure, et d’en proposer une interprétation. J’aime rassembler des informations, des données, des témoignages, des expériences, et les mettre à l’épreuve du réel dans une forme différente. Cette notion de traduction traverse ma pratique, en abordant aussi la question du langage, la façon d’envisager l’autre et d’appréhender le monde. C’est un chemin vers l’autre et vers ce que l’on ne connaît pas. J’aime chercher le meilleur médium pour véhiculer ma pensée et inventer de nouveaux langages. 

Soul Shift, 2019, Mori Art Museum, Tokyo © Justine Emard, Adagp, 2021

Comment, en sortant d’une école d’art, as-tu réussi à approcher cet univers scientifique ?

 Tout part toujours simplement de mon intérêt pour un domaine de recherche, un ensemble de travaux, un sujet. Je peux aborder ces questionnements selon une démarche qui n’est pas scientifique mais plastique, ce qui me laisse une grande liberté.

Dernièrement, j’ai travaillé avec le Laboratoire des systèmes perceptifs de l’ENS à Paris, autour de la matérialisation des rêves. J’ai créé un protocole, entre neurosciences et sculpture, pour imprimer des rêves en 3D grâce à un bras robotique industriel. Il s’agissait de produire des formes en céramique à partir de signaux enregistrés au plus profond de notre inconscient, et de révéler une architecture mentale. Cette expérience propose de construire la forme à partir du réservoir émotionnel que sont les rêves.

Impressions 3D en atelier, 2020 © Justine Emard, Adagp, 2021

Tu es souvent en déplacement, en France ou à l’étranger, pour des expositions ou des résidences. Peux-tu nous parler de ces expériences et de la façon dont tu organises ton quotidien de travail ?

En réalité, mon quotidien c’est le mouvement. Je suis souvent en déplacement, et ces moments de transition sont pour moi un espace privilégié pour penser, loin de la routine. Il m’arrive d’être en résidence dans des pays étrangers, en étant inspirée par le dépaysement. Il m’arrive aussi de travailler dans mon atelier à Paris, ou encore de collaborer avec des musiciens, des compositeurs, des danseurs dans un espace scénique. La scène est un champ de possibles qui m’attire.

J’aime être un jour en tournage sur une île japonaise, et le lendemain travailler avec des artisans sur une pièce unique. Dominique Gonzalez-Foerster, plasticienne et réalisatrice française a dit : « L’éparpillement me resserre. » J’adhère à cette idée, se fondre dans le monde pour en concentrer l’essence. Ce dépaysement me plaît. Il active des systèmes de pensée et met les choses en mouvement.

Parmi mes expériences à l’étranger, je viens de terminer une résidence au ZKM, le Centre d’art et médias de Karlsruhe en Allemagne. J’ai créé une installation intitulée Supraorganism, animée par un système conçu pour observer puis prédire les comportements des essaims d’abeilles. Les équipes de ce centre d’art travaillent sur la recherche muséale en rapport avec l’intelligence artificielle, et il était précieux pour moi de pouvoir échanger avec eux et de mettre en commun nos pratiques.

Supraorganism, 2020, Résidence au ZKM, Karlsruhe et à la Maison de la Musique de Nanterre © Justine Emard, Adagp, 2021
Supraorganism, 2020, Résidence au ZKM, Karlsruhe et à la Maison de la Musique de Nanterre © Justine Emard, Adagp, 2021

Quel a été ton parcours à l’intérieur de l’école ?

Je m’intéressais déjà à l’image, à ses mécanismes d’apparition. J’étais captivée par la technologie de l’image et sa matérialité. Ce travail était en quelques sortes l’archéologie de mon travail actuel. Je me rappelle avoir été initiée à la 3D par Virginie Sebbagh, intervenante à l’ÉSACM, qui modélisait des décors pour les tout premiers jeux vidéos en 3D sur ordinateur. Travailler avec elle a été une expérience féconde qui m’a aidée à renouveler mon regard. Je trouve qu’il y a une belle continuité entre ma pratique à l’école et ma pratique artistique actuelle.

Comment s’est passée la transition avec le monde professionnel après le diplôme ?

La transition s’est faite naturellement parce que je participais déjà à des résidences, des expositions, ou des scénographies pour le spectacle vivant. J’ai été sollicitée tout de suite pour une résidence expérimentale dans un laboratoire de réalité virtuelle à Clermont-Ferrand, et c’est à ce moment-là que j’ai découvert l’étendue des moyens de simulation de la réalité. J’ai eu l’envie d’apprendre à coder, à m’emparer de ces outils, tout en gardant une distance critique vis-à-vis de leurs usages. Cette immersion dans l’univers de l’informatique m’a permis de créer ma première pièce en réalité augmentée : Screencatcher, en 2011, avec l’aide du CNC (Centre national de la cinématographie), alors que cette technique n’était pas du tout utilisée dans l’art à cette époque. En écho à l’idée des « dreamcatchers » (les attrapeurs de rêves), Screencatcher révèle des images à la surface de dessins d’écrans abandonnés.

Screencatcher, 2011, Exposition au Musée d’Art Roger Quilliot (2017) © Justine Emard, Adagp, 2021

Après mon diplôme, j’ai fait de chaque expérience un rebondissement. J’ai obtenu un master en conduite de projets culturels, où j’ai appris à manipuler des budgets prévisionnels, monter des projets, négocier des partenariats afin d’acquérir une grande autonomie dans ma pratique et sa production. 

Pendant plusieurs années après l’école, il s’agit d’apprendre à être artiste. Explorer et se développer au contact de l’inconnu. Mes créations scénographiques pour le spectacle vivant m’ont amenée à la performance. La réalisation et le montage de films pour d’autres artistes et institutions (Hiroshi Sugimoto, Ange Leccia, Susanna Fritscher, Le Palais de Tokyo…) m’ont apporté des connaissances et une technicité supplémentaires dans la création de mes œuvres. 

Puis j’ai été invitée pour mes premières expositions personnelles en Norvège, en Suède, en Corée, en Colombie, au Japon, jusqu’à la Nouvelle-Zélande et le Canada.

J’ai été sélectionnée pour la Biennale de Moscou (2017). Mes œuvres ont été exposées à la Cinémathèque Québécoise à Montréal (2019), lors d’expositions collectives au Mori Art Museum ainsi qu’au MOT Museum of Contemporary Art à Tokyo (2019 et 2020) et au Frac Franche-Comté à Besançon (2020).

En 2017, j’ai été sélectionnée pour la résidence Hors les murs de l’Institut Français et la résidence internationale Tokyo Wonder Site, qui m’ont permis de vivre à Tokyo pendant plusieurs mois. Ce long temps de travail m’a procuré une stabilité précieuse dans mes relations avec mes collaborateurs au Japon. Les œuvres Reborn, Co(AI)xistence, Soul Shift et Symbiotic Rituals ont émergé de ces temps d’expérimentation et de création avec le monde de la robotique, entre 2017 et 2019.

Quelles sont tes actualités ?

Je travaille en ce moment sur un projet de commande publique pour le CNAP, Image 3.0, autour des images du futur. Un projet passionnant, pour lequel je m’intéresse aux mécanismes du neurofeedback.

J’ai plusieurs performances prévues en février 2021, avec la pièce Supraorganism et l’ensemble musical TM+, à la Maison de la musique de Nanterre, puis à la Scène musicale, à Paris.

Je participe prochainement à une exposition produite par le Barbican Center de Londres, AI—More than Human et qui sera en janvier au World Museum, à Liverpool. Il s’agit d’une exposition de grande envergure, qui explore les développements créatifs et scientifiques autour de l’intelligence artificielle, en montrant son potentiel à révolutionner nos vies. De la machine à calculer de Blaise Pascal jusqu’aux derniers développements de l’intelligence artificielle.

Co(AI)xistence, 2017, Vue d’exposition “AI more than Human” au Groningen Forum
. © Stella Dekker

www.justineemard.com

instagram :  justineemard

Crédit photo portrait de Justine Emard ©  Jean-François Robert pour Télérama

Une exposition des costumes réalisés par les étudiant.e.s à l’espace Victoire

Retrouvez les costumes de la parade inaugurale du Festival International des Textiles Extraordinaires (FITE) à l’espace Victoire jusqu’au 27 septembre. Ils ont été réalisés par les étudiant.e.s de l’ÉSACM pendant une semaine de workshop accompagnés par les artistes Eddy Ekete et Shivay la Multiple. Mardi 22 septembre 2020, ils.elles ont paradé en costumes dans les rues de Clermont-Ferrand, pour l’inauguration du FITE.

Exposition ouverte tous les jours sauf le lundi matin, de 10h à 13h et de 14h à 18h. Espace Victoire, place de la Victoire, à Clermont-Ferrand. Entrée libre.

L’exposition des diplômé.e.s 2020 est à découvrir du 1er au 16 octobre

:cerise: :cerise: :cloche:

Exposition des diplômé.e.s 2020, à découvrir du 1er au 16 octobre, dans le Grand atelier de l’ÉSACM. Vernissage le 6 octobre.
Une exposition à découvrir du lundi au vendredi, de 10h à 19h, à l’ÉSACM.

Avec :
ANTUNES Théo / ARNAUD Élise / BASIRI Niloufar / BEAUCOURT Antoine / BISSON Léa / CHOPY Jeanne / COMBRET Hortense / FERREIRA Stefan / FONTANIÉ Lola /LIÈVRE Jade / PAILLASSOU Maxime / PALLUY Clémentine / PRETTO Manon / SERIN-TUIKALEPA To’a /STORUP Frédéric / TORNAMBE Robin / VARIN Hippolyte / VILLATTE Élisa / YAHFOUFI Malak.

Le masque est obligatoire dans l’enceinte de l’établissement, et du gel hydroalcoolique sera mis à votre disposition.

Portrait de diplômé·es / Florent Poussineau

Florent Poussineau obtient un DNSEP à l’ÉSACM en 2015. Fils de pâtissier, il poursuit ensuite son cursus par une formation Design & Culinaire à l’ESAD de Reims. Aujourd’hui, il est artiste et propose, à travers diverses expositions collectives et personnelles en France et à l’étranger, un travail à la croisée de la performance, la vidéo et l’installation, traversé par des explorations culinaires et un attachement aux métiers de bouche.

Exposition « Esthétique éphémère » à la galerie Premier Regard.

Quels sont vos projets actuels ?

En raison de l’épidémie de COVID-19, mes projets sont quelque peu chamboulés. Ce qui devait être présenté au printemps est déplacé à l’automne ou reporté à l’année prochaine. Ma prochaine exposition personnelle, «Transmission», sera présentée en septembre à la Maison des arts d’Aime, en Savoie. Suivra, de novembre à janvier, une exposition personnelle, « Sensibilité idéale », à l’École municipale des Beaux-Arts de Châteauroux. Puis une résidence au Palais des paris à Tokyo est programmée en début d’année prochaine, ainsi qu’une résidence-mission, organisée par le Centre d’art le Lait, dans le centre pénitencier d’Albi.

Quelles étapes ont le plus compté dans votre parcours ?

Tout a compté. Toutes les étapes méritent de compter, les erreurs comme les réussites, mais avant tout ce sont les rencontres qui m’ont le plus marqué. Une première exposition personnelle dans une galerie est une expérience mémorable, en particulier dans le cas où elle est accueillie à la galerie Tator, à Lyon, où Marie Bassano, Laurent Lucas et Félix Lachaize proposent une programmation d’artistes émergents. J’ai aussi vécu une première exposition personnelle dans une galerie parisienne, grâce à l’accueil de Laurence Fontaine et Laurence Poirel à la galerie Premier Regard. Cette exposition m’a permis de travailler ensuite avec Catherine Baÿ à The Window. Les voyages à l’étranger apportent aussi leur lot d’apprentissage concret du monde artistique. J’ai réalisé une résidence dans le sud du Japon, une autre à Beyrouth, une exposition personnelle dans une galerie new-yorkaise et également une résidence en Hollande. Organisée en collaboration avec Tair-Pair et SIGN à Groningen, cette résidence m’a permis de rencontrer Klaas Koetje (artiste plasticien et dirigeant de SIGN), qui est pour moi un fidèle allié et maître artistique.

Exposition « Générosité égoïste » à la galerie Tator

À quoi ressemble votre quotidien de travail ?

C’est un quotidien changeant qui n’a rien de routinier. Mon travail se divise en plusieurs étapes avec des intensités différentes. Un temps de recherche et d’élaboration de dossiers afin de candidater à différents appels à projets, et un temps de réflexion et création à l’atelier. En ce moment, je suis résident à la Fileuse, une friche artistique à Reims, et ces résidences sont le moment où les pièces pérennes sont mises en forme avant d’être déplacées dans les futures expositions, ou livrées à des collectionneurs. Pour le reste du temps, soit environ la moitié de l’année, je suis en déplacement, dans le cadre de résidences artistiques à l’étranger ou en France, ou pour monter mes expositions. La durée du séjour est souvent plus longue qu’un simple montage car je fais beaucoup de médiation artistique autour de mon travail. Ayant bénéficié d’une formation « culture et santé » organisée par la Direction régionale des affaires cultruelles (DRAC) et l’Agence régionale de santé (ARS), je propose des ateliers à des publics enfants, adolescents et leurs parents, mais également à des résidents d’EPHAD et des personnes en situation de handicap physique et/ou mental.

Cette formation « culture et santé » a-t-elle influencé votre travail ? 

Suite à une résidence-mission, la DRAC et l’ARS ont invité différents acteurs de la médiation artistique à réfléchir ensemble aux questions de l’environnement et de la transmission liées à la santé. Ce n’est pas de l’art-thérapie. Il s’agit simplement d’associer un artiste à une équipe soignante, pour faciliter l’expression et la compréhension artistique. Ces propositions s’adressent à ce que l’on appelle « les publics empêchés » pour lesquels l’accès aux lieux de diffusion de l’art est difficile, voire impossible, pour des raisons physiques, financières ou symboliques.

Ces expériences ont surtout marqué le rapport que j’entretiens à mon travail en me contraignant à en parler différemment, car ce public n’a pas de repères face à l’art contemporain, l’abstraction, la performance, etc. C’est une situation souvent complexe mais ces échanges sont enrichissants pour tous, car ils remettent en question le beau, l’utilité de l’art, la philosophie, l’architecture d’une peinture, etc.

Comment avez-vous commencé à vous intéresser aux enjeux de la médiation ?

Simplement par étapes, d’intervention en intervention, dès le début de mes études en classe prépa où l’on m’a demandé d’intervenir auprès de centres aérés pour réaliser des fresques collectives dans la ville de Châteauroux.

Toutes les galeries et centres d’art ne se trouvent pas dans des grandes villes, et leur but dans ce cas est de rendre accessible la recherche artistique à un plus large public. En zone rurale, il est très facile d’être soutenu et engagé pour ce type d’actions. Dans les grandes villes, les préoccupations vont être de démocratiser l’art, à des endroits où il est parfois resté élitiste.

Comment s’est passée pour vous la transition entre le diplôme et la vie professionnelle ?

Plutôt simple à dire, moins à réaliser. Il faut utiliser l’environnement offert par une école pour un début de carrière artistique. L’école est d’abord un lieu d’apprentissage, mais les personnes qui la composent font partie d’un réseau qui permet de provoquer des opportunités et des rencontres. Pendant les études, il faut se rendre aux vernissages, aller voir des expositions, visiter des ateliers. Il faut pleinement tirer parti des opportunités offertes à un.e jeune étudiant.e. Suite au DNSEP à l’ÉSACM, j’ai consacré une année à travailler sur un dossier de candidature pour le post-diplôme Design & Culinaire à l’ESAD de Reims. Parallèlement je partageais l’atelier de Corentin Massaux aux Ateliers du Brézet et je montrais le résultat de ce travail à La Cabine (espace de monstration et atelier à Clermont-Ferrand, fermé depuis). À la fin du post-diplôme, j’ai intégré la pépinière de l’ESAD de Reims et j’ai quitté mon emploi alimentaire pour prendre le risque de vivre du métier pour lequel j’ai fait six années d’études.

En quoi votre activité fait écho ou non à votre parcours et à vos choix lorsque vous étiez étudiant à l’ÉSACM ?

Mon activité professionnelle est intimement liée à cette école. J’espère que c’est toujours le cas. Lorsque j’étais étudiant à l’ÉSACM, il était possible pour des personnes qui n’avaient pas le baccalauréat de pouvoir intégrer le cursus. Ayant arrêté mes études à 15 ans, les Beaux-Arts ont été une véritable opportunité. Grâce à une dérogation accordée par Muriel Lepage, la directrice en 2010, j’ai pu présenter le concours et faire des études supérieures.

C’est durant la troisièmes année aux Beaux-Arts que mes premières recherches artistiques liées au domaine culinaire se sont développées, pendant un cours de volume dispensé par Roland Cognet et Stéphane Tidet. Puis le budget qui nous était alloué  pour le DNAP (aujourd’hui le DNA, Diplôme national d’art, Ndlr) m’a permis de créer dans l’atelier volume deux colonnes d’éclairs au chocolat, avec 500 éclairs pour la première et 1000 pour la seconde.

 

Quel est le rôle d’un artiste pour vous ?

Un artiste plasticien met en forme, plastiquement, une recherche philosophique, poétique ou une pensée. À la manière d’un chercheur ou d’un scientifique, il doit avoir une bonne connaissance des travaux réalisés précédemment par ses pairs, pour tenter de faire évoluer l’art, de le transmettre au plus grand nombre. Le métier d’artiste plasticien est complexe et demande beaucoup d’énergie, mais désormais je ne peux et ne veux plus rien faire d’autre.

Quels sont vos projets pour la suite ?

Les envies sont variées. Ma préoccupation première est de continuer à produire une recherche artistique intéressante, continuer à rencontrer des personnes passionnantes et d’en apprendre plus sur les interactions sociales à travers le monde. En ce qui concerne les projets qui arriveront dans les prochaines années, il y a l’envie grandissante de devenir professeur en école d’art, et une série d’ouvrages en cours de rédaction. Ce ne sont pas les idées qui manquent et certaines envies qui deviennent concrètes procurent beaucoup d’émotions.

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