Octopus, exposition des diplômé.e.s 2019

Découvrez l’exposition Octopus, expo des diplômé-e-s 2019, du 1er au 18 octobre 2019 !

Vernissage lundi 30 septembre 2019 à 18h à l’ESACM

Commissaire invité : Bruno Silva

AVEC Laurane CHAUDERON / Clément DUPONT / Caroline HERBACH / Lény LABEAUME / Sophie PRADEILLES NICOLAS / Coline SAGLIER / Rebecca SIMSOLO / Amélie SOUNALET.

Une exposition à découvrir du lundi au vendredi, de 10h à 19h, à l’ESACM.

Amélie Sounalet

 

« Dans un établissement public, dans un espace privé, dans une rue, dans une usine, dans un bureau, dans un lieu d’exposition…

Qui est cet objet ? Pourquoi et pour qui est-il ici ?

Le travail commence par une approche sensible des lieux que je traverse, que j’étoffe d’une approche historique. Je me demande quels types de populations utilisent ces endroits, et comment elles le font. J’analyse les formes, les matériaux et les objets qui composent chaque espace. Je cherche des présences et des comportements insensés et je joue avec. Je propose des relectures de ces espaces. Chaque proposition plastique se greffe à un contexte d’exposition. »

Coline Saglier

Lény Labeaume

À travers l’exploration des technologies analogiques, Lény Labeaume offre aux flux énergétiques des lieux de fixation éphémères et évolutifs. Ses sculptures déclinent des modes d’appréhension d’un déjà- là vibratoire qui autrement resterait inaccessible aux sens. En révélant l’inaudible, elles répondent à un désir de panauralité (D. Kahn), et proposent au spectateur de faire l’exploration corporelle de ces ondulations invisibles et pourtant omniprésentes, parfois au travers de dispositifs passifs ou d’objets inopérants qui témoignent d’un travail de réception comme activité en soi.

Sans seulement faire la démonstration d’un attrait nostalgique pour l’histoire des techniques, sa pratique opère par rétrocipation (A. Pierre) : en réactivant des technologies analogiques rendues obsolètes par le numérique, il en écrit une histoire alternative où le signal continu trouverait une existence plastique. Ce déplacement est permis par la fabrication et le détournement de dispositifs qui perdent leur utilité supposée, se comportent et interagissent entre eux de manière quasi-autonome.

Enregistrement audio du déplacement d’un spectateur dans l’espace.

Caroline Herbach

« C’est l’histoire d’un fil.
Un fil qui relie toutes les histoires entre elles et qui les raconte,
mais ce fil ne sait pas trop comment s’y prendre.
Il ne sait pas bien raconter. Ce n’est qu’un fil.

Mais c’est le fil de l’histoire,
Celui qui lie les mots.
Celui que l’on coud.
Celui que l’on tisse.
Celui que l’on tricote.
Celui que l’on teint.
Celui que l’on file.
C’est le fil qui fait l’étoffe.
C’est le fil de la trame, d’une vaste toile, où s’entrecroisent grandes et petites histoires, contrées proches et lointaines,
le passé et le présent, la fable et le réel.
C’est une matrice.
C’est un tout.
Un point de départ et un point d’arrivée.
Ce sont des images qui filent et des paysages qui défilent.
C’est le fil de l’histoire universelle.
C’est le fil qui tient le monde et qui habille ceux qui l’habitent.

C’est un fil, un regard perdu sur d’autres mondes.

Une histoire de fils, de mots, de gestes, de métamorphoses, d’êtres, de paysages, de rencontres et d’objets.  »

Chapitre 0 : Le récit cadre, AMA, 2019, extrait mémoire DNSEP

Laurane Chauderon

Les visages sont proches et forment la chair du désert.
Evidemment, j’ai très faim, et je garderais bien tout, au fond de mon ventre.
C’est là que naissent les paysages de l’affect, et s’estompent avec le temps.
Par touches, la lumière module les vanités que vous êtes pour moi.

Plus que les mémoires se croisent,
comme des bouts de mots qui n’appartiennent pas au même espace-temps.
Toi et moi, nulle part.
Un va et vient, sans début ni fin,
retenu entre deux.

Ce croisement a valeur de trace, la fiction pour mot, témoin d’une réalité sensitive.
C’est un je que l’on trouve. C’est un jeu pour jouer avec toi.