L’ESACM s’oppose à l’adoption de la loi Immigration et Intégration

L’école supérieure d’art de Clermont Métropole dénonce fermement l’adoption de la loi Immigration et Intégration votée le 19 décembre 2023. Particulièrement l’article L412-11 relatif à la « caution retour » exigée aux étudiant·es étrangèr·es pour l’obtention d’une carte de séjour temporaire portant la mention « étudiant », et plus largement les dispositions légales connexes relatives aux quotas d’autorisation à l’installation en France ainsi que l’augmentation programmée des droits d’inscription pour les étudiant·es extra-communautaires (hors-UE). Notre école a toujours été riche de la grande diversité des personnes qui nourrissent la vie de notre établissement.

Nous avons de nombreux échanges et partenariats avec des écoles et universités à travers le monde, désormais menacés par cette loi inique. Nous demandons le retrait immédiat de cette loi qui risque de plonger notre pays dans un isolement délétère et qui va à l’encontre des principes et valeurs que nous défendons, notamment depuis nos enseignements.

Une résidence de recherche et de création pour un·e artiste du territoire avec La Balise

La Balise est le pôle d’éducation artistique et culturel de l’École Supérieure d’Art de Clermont Métropole (ÉSACM). La Balise propose des ateliers participatifs, libres et gratuits pour tous·tes. Destinés aux enfants, adolescent·es, adultes, personnes agé·es, publics empêchés, ces ateliers ont pour but de déplacer le regard, questionner l’environnement et la façon dont on le perçoit, l’utilise et le joue. Opérants à différents niveaux et sur différentes temporalités — à l’école (sur les temps scolaires, péri-scolaires ou extra-scolaires), sur les temps libres, dans l’espace public, pendant les vacances, à l’hôpital, après le travail, le weekend, dans la maison de retraite, etc…— , les ateliers prennent différentes formes selon le contexte dans lequel ils s’inscrivent. Partant de médiums artistiques (peinture, dessin, sculpture, performance, photographie, vidéo, édition etc.), tout l’enjeu de ces ateliers est de familiariser les participant·es à l’art afin de développer leur imaginaire et de leur permettre de s’exprimer.

https://www.esacm.fr/education-artistique/labalise/

Présentation de la résidence :

La Gauthière est un quartier situé au nord de la ville de Clermont-Ferrand (63), où vivent 4 300 habitant·es. Ce quartier fait parti du Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain, il est donc en mutation avec le désir de s’ouvrir sur le reste de la ville.

La Balise, en partenariat avec les Arts en balade, Assemblia et Clermont Auvergne Métropole, propose une résidence de recherche et de création, destinée aux artistes vivant sur le territoire clermontois et ses alentours. Cette résidence immersive se déroulera dans un appartement (type 5) au coeur du quartier de La Gauthière, mis à disposition par Assemblia, pour une période de 5 semaines. Situé dans un immeuble proche de la déconstruction, cet appartement demeure à la disposition de l’artiste pour exprimer librement sa créativité.

La personne sélectionné aura l’opportunité d’observer, interagir et créer en s’inspirant de l’authenticité de la vie locale et des métamorphoses qui façonnent actuellement le tissu urbain.

Le weekend des arts en balade qui aura lieu du 17 avril au 20 mai sera l’occasion de faire une ouverture d’atelier, afin de partager les recherches effectué durant les 5 semaines de résidence.

Le format de cet ouverture sera libre.

– 5 semaines (du 15 avril au 20 mai)

– Ouverture d’atelier forme libre durant les arts en balade (du 17 au 20 mai)

– Rémunération résidence 1 500 € sur présentation de facture

– Rémunération ouverture d’atelier 200 €

– Budget de production de 500 €

Modalité de candidature :

Une attention particulière sera portée sur les démarches participatives, incitant la rencontre avec les habitant·es et des acteur·ices du quartier de La Gauthière, ou des oeuvre in situ. Un accompagnement pourra être mis en place afin de facilité des croisements.

– un dossier relatif à son travail incluant CV/BIO

– une note d’intention synthétisant le projet de recherche et/ou création proposé pour la résidence ainsi que les motivations personnelles

Dossier à envoyer avant le 14 février à labalise.esacm@gmail.com formation supplémentaire contacter asounalet@esacm.fr

L’appel à candidature complet à télécharger ici

L’ÉSACM ouvre ses portes les 9 et 10 février 2024

L’ÉSACM ouvre ses portes les vendredi 9 et samedi 10 février, de 10h à 18h.

Visites de l’établissement réalisées par les étudiant·es, rencontre avec les équipes, projections, etc.
En parallèle du Festival du Court-Métrage, les étudiant·es proposeront également une exposition de travaux liés à l’image (image imprimée, sérigraphiée, filmée, etc) à découvrir dans tout le bâtiment.

Image : restitution de la Fabrique « Vraiment vraiment » en 2023

« The edge » exposition des diplômé·es 2023

Du 22 décembre 2023 au 28 janvier 2024, les diplômé·es 2023 présentent leurs travaux au musée d’art Roger-Quilliot. Une exposition commissariée par Carin Klonowski.

Cette exposition donne à voir les travaux de 19 artistes, avec des registres et médiums très différents, organisés en une vaste installation et installés dans un lieu à l’ancrage fort dans le paysage culturel clermontois. Un défi singulier, relevé par les lauréats du DNSEP 2023 (Diplôme national supérieur d’expression plastique – grade master), et Carin Klonowski, artiste, chercheuse, et commisaire de cette exposition.  

« The Edge » renvoie directement à sa traduction en français, c’est-à-dire le « bord », « la lisière ». Un endroit et un moment suspendus. Beaucoup des artistes participants revendiquent un travail et une pensée du collectif et de la communauté, collaborent parfois entre eux sur différents projets, sont au croisement de différents champs – artistiques, relationnels, militants. Cela aussi se retrouve dans l’accrochage : les œuvres se contaminent, s’adossent les unes aux autres, s’éclairent, entrent en friction ou créent de nouvelles narrations.

Je ne peux pas m’empêcher de voir cette appréhension de l’espace et du travail artistique comme une réponse à la dégringolade contemporaine. Sur une période très courte, la liste est longue et dense de drames et crimes humains, écologiques, économiques. « To be on edge » signifie « être à cran ». Dès lors se pose la question de ce qu’une pratique artistique peut apporter à un monde en crise, comment de jeunes artistes se positionnent dans un tel contexte, en chute permanente. » Carin Klonowski

Avec les artistes :
Johan Aboubacar-Danglard
Lilith Bodineau
Amélie Bonnemain
Léa Bounioux
Léa Carlier
Jean Caunet
Lauriane Charière–Fiedler
Nelly Catheland
Lucy Da Silva
Gaëlle Descamps
Victor Geny
Noé Kayser
Fantine Lacroix
Théo Levillain
Naomi Razafindrakoto
Léo Reichling
Kolja Venturi
Swane Vieira
Théo Storf

Création graphique par Pierre Maillard.

Exposition du 22 décembre 2023 au 28 janvier 2024
Du mardi au dimanche de 10h à 18h
Musée d’art Roger-Quilliot
Place Louis-Deteix – Clermont-Ferrand

Les diplômé·es ont tou·tes disposé d’une bourse allouée par la Fondation Michelin pour la production des pièces qu’ils·elles ont présenté au diplôme, et qui sont présentées dans cette exposition.

Table ronde – Quels impacts environnementaux de la production et de la diffusion de l’art ? 

Cycle Art et écologie : questionner le travail artistique au regard des enjeux écologiques et environnementaux 

Il peut certes sembler accessoire, à l’heure des bouleversements climatiques, de s’arrêter sur les ressorts de la création pour penser et porter ces enjeux. Or, le secteur artistique a un rôle à jouer face à l’urgence écologique et ce à la fois dans ses dimensions politiques, matérielles et symboliques. Ces deux tables rondes permettront de questionner, à partir d’exemples concrets et dans la discussion, les différentes formes d’engagement des artistes et les processus de création et de diffusion de l’art au regard des enjeux écologiques.  

Cette table ronde permettra d’analyser collectivement le coût environnemental de l’art et ce en considérant le cycle de vie d’une œuvre, depuis le processus de production et le choix des matériaux utilisés, en passant par la diffusion (transports, lieux et modes de diffusion) et jusqu’au stockage ou à l’éventuelle destruction des œuvres. Si on peut ici considérer les démarches artistiques à une échelle individuelle, il s’agit également d’examiner l’organisation du secteur artistique dans ses dimensions géographiques et économiques.  

Cette table ronde sera également l’occasion d’un partage d’outils et d’expériences visant à soutenir les initiatives de celles et ceux qui souhaitent agir pour faire advenir le changement.  

Intervenantes : Isabelle Henrion – commissaire d’expositions et co-cordinatrice d’Artistes en résidence ; Diego Landivar – enseignant-chercheur en Economie et Humanités Numériques, ESC Clermont Business School ; Kamel Makhloufi – technicien au Fablab de l’ESACM 

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Une première table ronde du cycle Art et Écologie a eu lieu le mercredi 11 octobre sur le sujet de l’« Art au service de l’écologie », en proposant d’explorer les liens entre engagement militant et engagement artistique et de se questionner sur ce que peut l’art pour la prise de conscience et la sensibilisation des publics à l’égard des enjeux écologiques.  

Le programme Travailler dans le champ de la création a pour objectif d’accompagner les travaileureuses de l’art (artistes, techniciennes, diffuseurses, médiateurrice, etc.) et de proposer un espace de questionnement et de réflexion sur les modèles de production et de diffusion de l’art. Il est co-organisé par Culture en danger 63, l’École Supérieure d’Art de Clermont Métropole et le Conseil départemental du Puy-de-Dôme. Il est co-produit par Clermont-Ferrand Massif Central 2028 – Ensemble construisons la capitale et bénéficie du soutien du Ministère de la culture.  

Informations pratiques : 

Entrée Libre – Théâtre du Lieu-Dit 

10 Rue Fontgiève, Clermont-Ferrand 

Conférence de David Hartt

Dans le cadre d’un partenariat avec la Villa Albertine, 6 écoles supérieures d’art et de design accueilleront David Hartt en résidence pédagogique et de création. L’artiste canadien proposera un workshop à l’ÉSACM du 20 au 24 novembre 2023, et donnera une conférence publique le 20 novembre 2023 à 17h30.

David Hartt propose aux écoles d’art et design françaises de travailler à partir du concept qu’il nomme Terraforming, une analyse de la façon dont le paysage est constamment façonné pour refléter des valeurs culturelles différentes et concurrentes.

→ + d’infos ici

Image : Installation view of The Histories (Crépuscule) in New Grit: Art & Philly Now, The Philadelphia Museum of Art, Philadelphia, PA, 2021

Table ronde « Faire écosystème : les acteurs culturels, accélérateurs des dynamiques de transitions territoriales »

Un évènement proposé en partenariat avec l’Agence d’Urbanisme Clermont Massif Central, dans le cadre de la 44e journée nationale des agences d’urbanisme intitulée « No cultures no futures » qui se tiendra du 15 au 17 novembre 2023. 

Cette table ronde proposée le jeudi 16 novembre à 14h45 permettra les échanges entre Amélie Sounalet, coordinatrice du Pôle éducation artistique et culturelle de l’ÉSACM et Nathalie Miel, directrice du DAMIER.

Le programme complet de ces journées ici.

Évènement sur inscription : https://aucm.fr/inscription-fnau44/ 

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Au déni succède le vertige. Au refus de voir le monde s’effondrer – avec un climat qui s’emballe, le vivant qui s’étiole, des ressources qui s’épuisent et des inégalités qui se creusent – s’ensuit la désorientation. Redevenue vulnérable et privée  des repères forgés par la modernité, l’humanité va devoir réinventer ses manières de vivre sur terre.

Le changement global n’est pas une crise passagère. Des ajustements techniques, économiques ou sociaux isolés ne suffiront pas à retrouver « les équilibres d’antan » comme les discours sur les transitions et la résilience le laissent parfois supposer. La situation est vertigineuse parce que la réorientation écologique indispensable pour sauver l’habitation humaine de la planète promet d’être un moment historique de reconception des mondes et de réinvention de nos territoires.

C’est une profonde recomposition culturelle qu’il faut engager, si l’on entend par culture, l’ensemble des représentations et des récits, des codes et des pratiques, des valeurs et des attachements qui lient les collectifs humains à leurs milieux de vie. Cette recomposition culturelle est heureusement déjà perceptible si l’on prête attention à ses signaux faibles en matière d’agriculture, d’alimentation, de production, d’énergie, d’habitat, de mobilité, d’aménagement et d’urbanisme, de démocratie, de relations au vivant, etc. 

Du côté des sciences et de l’art, ce sont de nouvelles pensées, de nouveaux savoirs, de nouveaux récits, de nouveaux imaginaires, de nouvelles sensibilités, de nouvelles émotions, de nouvelles relations entre humains, mais aussi non humains, de nouvelles expériences de vie et de cohabitation qui sont mises en scène. D’aucuns n’hésitent pas à parler de véritable Renaissance.

L’objet de cette 44e Rencontre des agences d’urbanisme est d’aborder la réorientation écologique des territoires au travers de cette recomposition culturelle. Pendant trois jours, du mercredi 15 au vendredi 17 novembre 2023, la Comédie de Clermont-Ferrand scène nationale  sera notre refuge pour écouter, apprendre et discuter, pour enquêter, expérimenter et atterrir, pour partager et nous émouvoir, littéralement  « nous mettre en mouvement ». Conférences, débats, performances, expositions, explorations, dégustations, danse : c’est à une joyeuse expérience d’émulation « punk » et de co-habitation anthropocène au cœur du Massif central que nous vous convions.

« Chœurs », le Diplôme supérieur de recherche en art de Stéphanie Lagarde

Choeurs est un événement pensé et élaboré collectivement, où lectures et performances s’entremêlent. C’est la présentation d’une recherche de quatre ans à l’ÉSACM, c’est un diplôme supérieur de recherche en art, c’est un tournage de film. C’est au Pôle chorégraphique Boom’Structur.

L’artiste Stéphanie Lagarde articule une recherche autour d’un projet de film évoquant un réseau d’affinités d’êtres forestiers interdépendants, mis en lien avec l’expérience de la parentalité. Dans le cadre de son diplôme, elle invite les collaborateurices qui l’accompagnent à déployer textes, images, lectures.

PROGRAMME

17h00 – Choeurs – Présentation de la recherche et du programme

17h30-  the story began long ago… – proposé par enrico floriddia

18h00 – Filles de Colon*nes – proposé par Sophie Lapalu

18h30 – Protect me from what I want  – proposé par sarah netter

19h00 – La Diplomatie n’existe pas – proposé par Stéphanie Lagarde

19h50 – Ballade de l’orseille – proposé par Teresa Castro et Gahé Daubercies

20h30 – La route a pedex – proposé par Janna Zhiri

20h45 – O – proposé par Rachele Borghi

21h30 – Dîner – proposé par Robin Tornambe – Les Ateliers

 

→ Entrée libre sur inscription ici (dans la limite des places disponibles)

→ à Boom’Structur, 190 boulevard Gustave Flaubert, 63000 Clermont-Ferrand

Les horaires des performances sont donnés à titre indicatifs et sont susceptibles de sensiblement différer. 

 

Image: enrico floriddia / Constantin Jopeck / Stéphanie Lagarde / Théo Levillain / Pieter Van der Schaaf

Table ronde « Agir pour vivre de nos pratiques »

Le prochain rendez-vous du cycle  » Travailler dans le champ de la création « .
 Tour d’horizon de l’actualité sociale dans les arts : Quels pièges éviter dans les démarches administratives et face à l’Ursaff ? Quelles applications des droits d’auteur·rice ? Quels impacts des réseaux numériques et du développement de l’intelligence artificielle ?

Avec Pierre Garçon (co-secrétaire du syndicat national des artistes plasticien·nes – SNAP) et Guillaume Lanneau (Président de la société des auteurs des arts visuels et de l’image fixe – SAIF)

Théâtre du Lieu-Dit, 10 rue Fontgiève 63000 Clermont-Fd, gratuit et ouvert à tou·tes

Anarchie Film et Botanique

Proposé par les chercheur·es Stéphanie Lagarde et Constantin Jopeck

Anarchie Film et Botanique est une équipe constituée de Stéphanie Lagarde et Constantin Jopeck, tou·tes deux artistes plasticien·nes, chercheur·es à la Coopérative de Recherche à l’ÉSACM. Travaillant sur des thèmes et des questionnements communs, Stéphanie Lagarde et Constantin Jopeck ont fondé en 2021 Anarchie Film et Botanique, une équipe visant à créer des parallèles entre les politiques et modèles collaboratifs humains et les comportements des animaux et des plantes, ainsi que leurs stratégies respectives d’occupation de l’espace, de survie et de coopération.

Tout en étant lié à la pédagogie de l’ÉSACM, Stéphanie Lagarde et Constantin Jopeck invite artistes, penseurs, scientifiques, étudiants, sociologues, philosophes, à collaborer/participer pour contribuer à la pensée et la recherche par le biais de pratiques collectives (lectures, débats, prises de vue), de journées de recherches, tables rondes, workshops pratiques sur le terrain, ateliers à la Ferme Urbaine. Stéphanie Lagarde et Constantin Jopeck proposent par ailleurs un travail visuel expérimental à partir de leur étude des outils d’observation et de production d’images scientifiques et s’inspireront de certains cas d’études (micro-organismes, lichen, coléoptères, mante religieuse) pour mettre en exergue dans leur récit les notions de refuge et de dispersion.