Une table ronde dans le cadre du programme « Travailler dans le champ de la création »

Le cycle Travailler dans le champ de la création a pour objectif d’accompagner les travailleur·euses de l’art (artistes, technicien·nes, diffuseur·ses, médiateur·rice, etc.) et de proposer un espace de questionnement et de réflexion sur les modèles de production et de diffusion de l’art. Ce cycle est construit en partenariat par l’association Culture en danger 63, l’École Supérieure d’Art de Clermont Métropole, le Conseil départemental du Puy-de-Dôme et avec le soutien de La SAIF.

Face à la précarité à laquelle les travailleur·euses de l’art sont confronté·es et à leur faible niveau de protection sociale, des syndicats et associations (SNAP-CGT, STAA CNT-SO, La Buse, la SRF, l’AFD) ont rédigé un projet de loi  « pour la continuité des revenus des artistes-auteur·rices » qui visent à intégrer les artistes-auteur·rices dans la caisse commune de l’assurance chômage.Il s’agira ainsi de mieux comprendre les enjeux de cette proposition de loi, les contraintes à sa mise en oeuvre et ses apports aux conditions de travail dans le secteur de la création.

Intervenant·es :

Clélia Barthelon est artiste plasticienne, membre du SNAP-CGT, membre de l’association somme toute, et anciennement coordinatrice des Arts en Balade.

Aurélien Catin est auteur et militant, membre de l’association d’éducation populaire Réseau Salariat et du collectif La Buse.

Sébastien Guerrier est musicien, militant, et membre du SNAM-CGT.

Découvrez le programme complet « Travailler dans le champ de la création » 

 

 

Exposition /’kœr’/ core, du 8 au 25 mai 2024 à In extenso

 Dans le cadre du projet « Réalités d’une exposition », les étudiant·es présenteront l’exposition /’kœr’/ core, du 8 mai au 25 mai 2024, à In extenso. Le vernissage aura lieu lundi 6 mai 2024 de 18h à 21h
En partenariat avec In extenso, lieu d’art contemporain fondé en 2002, « Réalités d’une exposition » vise à familiariser les étudiant·es aux divers métiers qui prennent en charge, gèrent, exposent et diffusent l’art contemporain.
Les étudiant·es ont été accompagné·es sur chaque étape de réalisation d’une exposition : l’écriture d’un projet, l’invitation des artistes, la sélection des œuvres, le suivi de production, la gestion d’un budget, la communication, le montage, la médiation, le démontage…

Une expo par et avec :

Valentine Antoine, Léon Barisad, Hillary Benkemoun, Clem Caçat, Camille Cheyre, Gahé Daubercies, Lisa-Line De Jesus, Charles Fredon, Camille Guitard, Taïs Gutin, Lou Maneval, Gaston Olive, Amélie Papon, Amélie Rollin, Eva Salgueiro Goncalves, Leo Simonitto — Delettre, Messaoud Soufari, Ismaël Tapin, Sofia Yevlaninkova
In extenso : 12 rue de la Coifferie, 63000 Clermont Ferrand

Sandrine Rebeyrat à la direction de l’ÉSACM

Sandrine Rebeyrat a pris ses fonctions de directrice de l’ÉSACM au début du mois de mars 2024.
Elle est diplômée d’un DNSEP et d’un master en droit, politiques artistiques et culturelles. Elle collabore, dans différentes institutions et structures à la conception, à la production, à la diffusion et à la conservation de l’art contemporaine. Son parcours l’a conduite à s’engager auprès d’organismes et fondations d’utilité publique mobilisées dans la lutte contre les formes de précarités et d’exclusion. Elle travaille alors avec les milieux associatifs et d’éducation populaire, notamment dans l’accompagnement de commandes et de résidences de production.

A partir de 2011, elle assure la direction des études de l’ENSA Dijon, de l’ESAD Reims puis de l’ÉESI Angoulême Poitiers. A la direction de l’ÉSACM, Sandrine Rebeyrat défend un projet s’appuyant sur la mobilité sociale et l’accessibilité à l’enseignement supérieur, une pédagogie critique des pratiques artistiques contemporaines, une politique internationale forte, une coopération dans la recherche et une intelligence de la formation adossée aux champs professionnels. Dans un monde traversé par de multiples crises, elle propose de soutenir la dynamique collective qui fait l’identité de l’école et de réunir les conditions pour que le projet d’établissement se déploie avec ambition et ouverture.

Rencontre avec Rafael Moreno et Sido Lansari

Suite à l’appel à candidature lancé à l’automne 2023, la Coopérative de recherche de l’ESACM est heureuse d’accueillir depuis le mois de janvier 2024 les artistes-chercheur·euses Rafael Moreno et Sido Lansari. 

Iels vous donnent rendez-vous ce mercredi 20 mars à 18h dans l’amphithéâtre de l’ESACM pour une présentation de leur parcours, de leurs recherches et de leurs perspectives de travail à la Coopérative de recherche.

Ces présentations ont également pour but de faciliter les échanges et les croisements possibles entre les chercheur·euses, les étudiant·es, les personnels de l’école et le milieu artistique clermontois. 

Image : Sido Lansari, recherche en cours © Francette Liègois, détail – 1982

Conférence de l’écrivaine Zoé Cosson

Depuis 2011, l’ÉSACM accueille avec le soutien de la Direction régionale des affaires culturelles Auvergne-Rhône-Alpes, un·e écrivain·e en résidence afin de soutenir la place importante que l’école souhaite donner à l’écriture et à la littérature dans son projet. Il s’agit d’une résidence de création au cours de laquelle, l’écrivain·e intervient ponctuellement auprès des étudiant·es. En 2024, l’ÉSACM accueille Zoé Cosson. 

Née en 1995, Zoé Cosson est autrice et vidéaste. Après l’obtention d’un DNSEP à l’ESAD de Reims, elle intègre le Master de Création Littéraire du Havre où son goût pour l’investigation sensible, le montage cinématographique et la marche en montagne nourrissent l’écriture d’un manuscrit ancré dans les Pyrénées ariégeoises. Aulus, son premier roman est publié dans la collection l’Arbalète aux Editions Gallimard en 2021.

Elle a contribué à la plateforme éditoriale Switch (on Paper), à la revue Artichaut, a travaillé en collaboration avec des artistes plasticiens mais aussi avec la société de production Capricci. Son travail, intimement lié à des terrains de recherche circonscrits, se déploie dans le cadre de résidences immersives : au Centre de Cosmologie de Paris, à Providenza en Corse ou encore à Ota pour Création en cours avec les Ateliers Médicis. En 2023, elle intègre le parcours d’incubation PAGE lancé par l’agence Normandie livre et lecture. Elle est lauréate du Prix de soutien à la Création Littéraire de la fondation Simone del Duca et de l’appel à projets pour une résidence de création à destination des auteur·rices émergent·es proposée par la Collectivité de Corse et La Marelle. Actuellement, elle travaille sur l’écriture de La Vitesse de fuite (titre provisoire), son deuxième roman.

« En chinois, il n’existe pas de mot pour dire « paysage ». On dit : « vent-lumière », impliquant de cette façon les éléments, leurs mouvements et leurs inconstances. En tant qu’autrice je m’intéresse à cette manière d’appréhender un territoire avec les forces motrices qui l’habitent : le vent, l’eau, les corps debout ou « êtres-paysages », la flore, la langue. Je ne crois pas à la définition du paysage, mutilante, qui renvoie à une perception sans oreille, sans peau et sans histoire d’une « nature » qui serait extérieure à l’homme. Je crois plutôt que le paysage est une construction intime, un ensemble d’images et de sensations recomposées après-coup à partir de notre expérience. Je crois, comme l’écrit le jardinier Gilles Clément que : « Le paysage est ce que l’on voit après avoir cessé de l’observer. »

Mon travail part de ce postulat et d’une topophilie toute personnelle. L’écriture creuse ce qui me reste d’un lieu une fois que j’en suis arrachée, avec ses spécificités qui en font un sujet contemporain. Je ne choisis pas ces lieux, d’une certaine manière ils s’imposent à moi. Ce sont des lieux polymorphes et montagneux, composés d’une histoire passée et présente complexe, de géographie, de botanique, de relations humaines et d’archives, de souvenirs, d’anecdotes, d’affaires politiques et intimes, écologiques, de récits captés in situ, de toute une matière hybride et de ce que ma mémoire en garde. »

 

L’ouvrage « Pour des écoles d’art féministes ! » est disponible.

« Pour des écoles d’art féministes ! » a pour premier objet de partager le contenu de conférences, entretiens, workshops et groupes de discussion qui ont eu lieu à l’École Supérieure d’Art de Clermont Métropole entre 2017 et 2022. Retranscrire un cycle de conférences féministes intersectionnelles dans une école d’art s’avère crucial pour partager des outils d’émancipation et bousculer les critères implicites qui structurent nos regards et nos pratiques (identification aux normes visuelles occidentales, représentations romantico-capitalistes de l’artiste-auteur*rice…). Il est primordial de donner la parole aux artistes et à celleux qui les soutiennent. Ce livre est aussi l’occasion de travailler avec un groupe d’étudiant*es, d’artistes et de chercheureuses de la Coopératives de recherche au sein d’un séminaire destiné à élaborer l’ouvrage lui-même; il est un outil pour un travail pédagogique collectif et idéalement horizontal au cœur d’une institution hiérarchisée et hiérarchisante. Les invitations, la transcription et l’édition des textes se sont faits en commun. »

Avec Nino André & Vinciane Mandrin, Rachele Borghi, Tadeo Cervantes, Adiaratou Diarrassouba, Kaoutar Harchi, T*Félixe Kazi-Tani, Nassira Hedjerassi, Gærald Kurdian, H·Alix Sanyas, Sophie Orlando, Émilie Renard, Liv Schulman, Danaé Seigneur, Pau Simon.

L’ouvrage est disponible en ligne. 

Chaque livre est unique. Les couvertures ont été individuellement réalisées par les étudiant·es, personnel, chercheureuses de l’école, sur la base de tampons pensés par la graphiste Morgane Masse.
Ouvrage à retrouver sur le site de Tombolo Presses  et Les presses du réel

Une rencontre/discussion en présence de Sophie Lapalu, Morgane Masse, Michèle Martel et d’autres participant·es à l’ouvrage à l’ÉSACM, a eu lieu le mercredi 10 janvier 2024 à 17h30.

Conférence de l’écrivaine Emmanuelle PIREYRE

Journée d’étude « Recherche et création » avec l’UCA

Le lundi 12 février, l’Université Clermont Auvergne et l’ÉSACM s’associent pour la journée d’étude « Recherche et création ». À cette occasion, l’ÉSACM accueillera l’écrivaine Emmanuelle PIREYRE pour une conférence ouverte à tou·tes, dans l’amphithéâtre, à partir de 16h.

L’ESACM s’oppose à l’adoption de la loi Immigration et Intégration

L’école supérieure d’art de Clermont Métropole dénonce fermement l’adoption de la loi Immigration et Intégration votée le 19 décembre 2023. Particulièrement l’article L412-11 relatif à la « caution retour » exigée aux étudiant·es étrangèr·es pour l’obtention d’une carte de séjour temporaire portant la mention « étudiant », et plus largement les dispositions légales connexes relatives aux quotas d’autorisation à l’installation en France ainsi que l’augmentation programmée des droits d’inscription pour les étudiant·es extra-communautaires (hors-UE). Notre école a toujours été riche de la grande diversité des personnes qui nourrissent la vie de notre établissement.

Nous avons de nombreux échanges et partenariats avec des écoles et universités à travers le monde, désormais menacés par cette loi inique. Nous demandons le retrait immédiat de cette loi qui risque de plonger notre pays dans un isolement délétère et qui va à l’encontre des principes et valeurs que nous défendons, notamment depuis nos enseignements.