Conférence Annie Suquet

Conférence « La nudité en scène », par Annie Suquet

Dans le cadre du Cycle de conférence danse contemporaine, Panorama en six vues

Plus qu’habituelle sur les scènes chorégraphiques contemporaines, la nudité est loin d’être une préoccupation récente dans le champ de la danse. Donner à voir son corps en mouvement nu, ou même seulement partiellement dénudé, n’a cependant jamais été anodin. Tantôt positivement connotée, tantôt perçue comme dangereuse, la nudité du corps dansant se prête à toutes sortes de projections fantasmatiques, de constructions idéologiques… Dans cette conférence, nous explorons quelques-uns des imaginaires très différents qui ont porté cette préoccupation, du début du XXe siècle aux années 1960.

Historienne de la danse, Annie Suquet est notamment l’auteur de L’éveil des modernités : une histoire culturelle de la danse (1870-1945) (éditions du Centre national de la danse, 2012) ; Le
corps dansant : un laboratoire de la perception, in Histoire du corps, tome III (éditions du Seuil, 2006) et Merce Cunningham, chorégraphier pour la caméra. Conversation avec Annie Suquet et Jean Pomarès (éditions de l’Oeil d’or, 2013).

Conférence Mathieu Copeland

« Subvertir l’exposition »

Mathieu Copeland (né en 1977, vit à Londres) cultive une pratique curatoriale cherchant à subvertir le rôle traditionnel des expositions et à en renouveler nos perceptions. Il a notamment été co-commissaire de l’exposition «Vides, une rétrospective » au Centre Pompidou à Paris en 2009 et à la Kunsthalle de Berne et a récemment édité « The Anti Museum », co-publié par Koenig Books en 2017.

Il a été commissaire invité du Musée du Jeu de Paume, Paris (2013-2014) et, avec Philippe Decrauzat, commissaire invité du Plateau – FRAC Ile-de-France Paris (2014-2015).

Il exposera ses méthodes de travail au travers de ses expositions.

Conférence Didier et Eric Champion, Joëlle Vellet

Dans le cadre du cycle de conférences Danse contemporaine / Panorama en six vues

Didier Champion et Eric Champion sont danseurs, musiciens, collecteurs, et pédagogues. Ils sont créateurs du Gamounet -les maisons des cultures de pays- à Saint-Bonnet près Riom, et de la dynamique actuelle de ce lieu de danses et musiques traditionnelles, aujourd’hui devenu le Centre Départemental des Musiques et Danses Traditionnelles Puy de Dôme (CDMDT63). Les frères Champion transmettent la bourrée, l’ont collectée et ont participé aux réflexions menées dans le milieu des danses traditionnelles en France depuis longtemps.

Joëlle Vellet est danseuse, chercheure, pédagogue. Elle est Maître de conférences en danse à l’Université Côte d’Azur, au département des Arts/section Danse, à Nice. Ses recherches sur les processus de transmission du geste en danse contemporaine, l’ont toutefois amenée à s’intéresser à la transmission actuelle de gestes de la tradition et tout particulièrement de la bourrée d’Auvergne : ce que le temps fait à la danse, ce que l’artiste fait à cette danse dite traditionnelle.

Leur rencontre à tous les trois et les différentes étapes d’observation, d’analyse, de partage et de collaboration, menées depuis plus de dix ans, leur permettent à présent de proposer d’aborder ensemble «la bourrée comme une histoire de passages, entre permanence et variation, entre altération et invention». Ils se proposent dans cette conférence de vous faire découvrir la bourrée et ses danseurs, et d’éclairer singulièrement les pratiques de cette danse d’aujourd’hui, inscrite dans le temps.

Conférence Sandra Iché

Dans le cadre du cycle de conférences Danse contemporaine / panorama en six vues 

«J’essaierai de montrer, à partir de Droite-Gauche, pièce dite de «théâtre documentaire» tout juste terminée (création à Théâtre de la Joliette, Marseille, 2 février 2018), comment le travail scénique que j’entreprends est chaque fois une tentative d’examiner à la fois les conditions historiques d’existence dans lesquelles nous sommes pris et les possibilités d’irruption d’un changement, d’un virage, d’un événement. Ce que nous tentons d’examiner plus précisément dans Droite-Gauche, ce sont les ressorts généalogiques, biographiques, sociaux de nos trajectoires politiques. J’essaierai de dégager les principes ou intuitions chorégraphiques qui président à l’écriture et au montage des corps, des textes, des images et des sons présents sur scène.»

Les projets qu’entreprend Sandra Iché s’intéressent aux perspectives historiques dans lesquelles s’inscrivent notre présent et les représentations que nous en avons, les dynamiques géographiques, temporelles, sociales, conceptuelles, qui les dessinent. En associant des «énoncés scientifiques» élaborés avec des collaborateurs historiens, sociologues, philosophes, et des «énoncés d’expériences» élaborés par chacune des personnes impliquées ou convoquées dans les projets, il s’agit de documenter par différentes «méthodes» les infimes mouvements de nos choix, de nos mémoires, de nos gestes, sans les arrêter, sans les fixer. Manière chaque fois de ruser contre les procédés morbides de naturalisation du réel.

Sandra Iché mène ses activités artistiques à travers l’association Wagons libres, questionnant les modalités de «fabrication» de l’Histoire, de sa mise en récit (Wagons libres (spectacle vivant), création 2012 ; Variations orientalistes (spectacle vivant, co-écrit avec Renaud Golo, Mary Chebbah, Vincent Weber, Pascale Schaer), création 2014 ; Ellipses : entretien avec Omar Amiralay (installation vidéo), création 2016 ; Droite-Gauche (spectacle vivant), création 2018). Elle a été danseuse-interprète pour les chorégraphes Maguy Marin et Rémy Héritier principalement. En 2013, elle est lauréate du programme « Hors les murs» de l’Institut français pour mener un projet de laboratoire théâtral intitulé Vestiges et présages, en collaboration avec le collectif Zoukak (Beyrouth, Liban). Sandra Iché a reçu le prix du Nouveau Talent Chorégraphie 2016 de la SACD. Elle vit entre Beyrouth, où elle co-fonde Mansion, maison collective d’artistes, chercheurs, activistes, et Lyon, où elle est membre fondatrice de LIEUES, espace expérimental de recherche et de création artistique et de rodéo, revue pluridisciplinaire, plateforme de rencontres entre pratiques académiques et artistiques. Depuis février 2018, elle est résidente dans le Pôle Art et Recherche de l’IMERA à Marseille.

Conférence Daniele Balit

Daniele Balit présente son travail de commissaire d’exposition spécialisé sur la question des arts sonores. La conférence abordera la question de l’œuvre sonore in situ et de comment présenter des pièces qui ne se destinent pas à l’espace d’exposition, en revenant notamment sur des projets comme Birdcage ou l’exposition Max Feed consacrée à l’œuvre et l’héritage de Max Neuhaus.

Daniele Balit est historien de l’art, théoricien et commissaire d’exposition. Il enseigne à l’Institut supérieur des beaux-arts de Besançon et est chargé de cours à l’université Paris 8, où il est chercheur associé du laboratoire TEAMeD. Il est membre fondateur de la plateforme curatoriale 1:1projects à Rome, du collectif OuUnPo, et initiateur de Birdcage, galerie temporaire et itinérante autour des pratiques sonores. Ses projets curatoriaux récents incluent Red Swan Hotel (Rome, MACRO, 2015), Wetlands Hero (Chatou, Cneai, 2015) et les expositions Max Feed et Mix-Feed, auxquelles cette édition est consacrée. Il coédite l’anthologie Les pianos ne poussent pas sur les arbres – Écrits et entretiens de Max Neuhaus, Les presses du réel, 2018.

Conférence Noé Soulier

« Faire corps »

Dans le cadre du cycle de conférences Danse contemporaine/Panorama en six vues

 

«J’essaierai de développer la réflexion présente dans Actions, mouvements et gestes – publié en à l’automne 2016 aux Éditions du CND – en analysant la manière dont les mouvements sont définis dans différentes pratiques chorégraphiques et les expériences qu’elles créent. Une fois rendue explicites, ces modes de définitions peuvent être utilisés comme des focales d’attentions – des manières de prêter attention au mouvement – et permettre ainsi une expérience enrichie et plus active.»

Le travail de Noé Soulier interroge le geste comme un nœud où se trouvent réunis des champs que l’on a souvent tendance à séparer : la pensée, l’expérience et l’action. Dans le solo Mouvement sur Mouvement (2013), il introduit un décalage entre le discours et les gestes afin de questionner la manière dont ils collaborent à l’élaboration du sens. Dans Removing (2015) et Faits et gestes (2016), il explore la capacité qu’on les gestes à suggérer d’autres mouvements. Il a créé en septembre 2017 Performing Art, une exposition chorégraphiée pour le Centre Pompidou, et Second Quartet pour la compagnie LA Dance Project.

Né à Paris en 1987, Noé Soulier a étudié au CNSM de Paris, à l’École Nationale de Ballet du Canada, et à PARTS – Bruxelles. Il a obtenu un master en philosophie à l’Université de la Sorbonne (Paris IV) et participé au programme de résidence du Palais de Tokyo : Le Pavillon. En 2010, il est lauréat du premier prix du concours Danse Élargie, organisé par le Théâtre de la Ville et le Musée de la Danse avec Petites perceptions. Il a créé Corps de ballet avec le CCN – Ballet de Lorraine en 2014.

Conférence Annie Suquet

« Danse et nouvelles technologies : les métamorphoses de la présence » 

20 février à 18 heures

Dans le cadre du cycle de conférences Danse contemporaine/Panorama en six vues

Ecrans, projections, dispositifs technologiques variés qui diffractent, tordent, prolongent, délocalisent la présence des corps en scène… Voici bien un trait qui pourrait sembler caractéristique des scènes chorégraphiques contemporaines : les danseurs y questionneraient les transformations de la perception et de l’expérience corporelle à l’ère de ce qu’il est convenu d’appeler «les nouvelles technologies». Pourtant, rien d’inédit dans cette préoccupation. «Nouvelles», les technologies le sont déjà radicalement à la charnière des XIXe et XXe siècles, et c’est même en lien avec elles que la danse moderne prend son essor.
Les appareillages techniques envahissent les scènes de l’avant-garde. Dans la confrontation orchestrée entre les corps et les dispositifs technologiques s’inaugure alors toute une veine expérimentale qui court jusqu’à aujourd’hui. Cette conférence propose d’éclairer quelques temps forts de cette recherche et de ses enjeux. On verra notamment comment ils se répètent… tout en se transformant.

Historienne de la danse, Annie Suquet est notamment l’auteur de L’éveil des modernités : une histoire culturelle de la danse (1870-1945) (éditions du Centre national de la danse, 2012) ; Le corps dansant : un laboratoire de la perception, in Histoire du corps, tome III (éditions du Seuil, 2006) et Merce Cunningham, chorégraphier pour la caméra. Conversation avec Annie Suquet et Jean Pomarès (éditions de l’Oeil d’or, 2013). Conférence ouverte au public.
Merci de vous présenter à l’accueil de l’école (rue Charles Fabre) en arrivant.

Conférence de Lola Gonzàlez

Point Films #6
Conférence de Lola Gonzàlez

Chaque film que fait Lola Gonzàlez invente celui d’après. L’ensemble dessine une obsession, comme un rêve qui n’en finit pas de revenir, nuit après nuit, et qui a son influence pendant le jour. L’apparente légèreté qui se dégage des premiers films « entre copains » s’est évaporée au profit d’un désir plus ouvert sur le monde. Comme un rituel magique, les films de Lola Gonzàlez s’ouvrent sur ces jeunes gens tournés vers l’extérieur, vers le paysage. Sont-ils capables d’y voir un signe qu’ils interprètent tous de la même façon?


Lola Gonzàlez (née en 1988 à Angoulême, vit à Paris)

Diplômée des Beaux-Arts de Lyon en 2012, elle est résidente du Pavillon Neuflize OBC en 2016/2017, le laboratoire de création du Palais de Tokyo. Le Palais de Tokyo a présenté son travail à plusieurs reprises dans ses murs – Festival DO DISTURB 2 (2016) ; exposition collective « All that Falls » (2014) – et dans le cadre de l’exposition hors les murs du Pavillon à Athènes, en parallèle de la Documenta 14 (« Prec(ar)ious collective », Grèce, 2017). Des expositions personnelles de son travail ont été organisées au Crédac, à Ivry-sur-Seine (France, 2017) au centre d’art contemporain Passerelle, à Brest (France, 2016), au MAC, Lyon ( France 2017). On a également pu découvrir ses œuvres au sein de plusieurs expositions collectives, notamment au Centre Pompidou, dans le cadre du festival Hors Pistes (Paris, France, 2014) ; à l’Institut d’art contemporain de Villeurbanne (France), dans le cadre de Rendez-vous/Biennale de Lyon 2015 ; au Kunstverein Sparkasse, à Leipzig (Allemagne, 2014) et à La Galerie de Noisy-le-Sec (France, 2014).
Elle est lauréate du Prix Meurice pour l’art contemporain 2016, nominée au Prix Ricard 2017 et est représentée par la galerie Marcelle Alix, Paris.

Lola Gonzàlez est actuellement Résidente Chercheuse à la coopérative de recherche de l’ESACM pour l’année 2017-2018.

Image : Lola Gonzàlez, Veridis Quo, 2016, vidéo couleur HD, 15′

Conférence ouverte au public.
Merci de vous présenter à l’accueil de l’école (rue Charles Fabre) en arrivant.

Conférence de Claire Andrzejczak et Marije de Wit

« C’est à dire »
Conférence de Claire Andrzejczak et Marije de Wit
Jeudi 21 décembre, 18h

« C’est à dire » est un temps de présentation proposé par Artistes en résidence, association basée à Clermont-Ferrand qui accueille des artistes de différentes nationalités et encourage leur mobilité.
« C’est à dire » est l’occasion de donner la parole à Claire Andrzejczak et Marije de Wit, actuelles résidentes, de partager un moment capable de révéler en partie, leurs différents processus artistiques et de témoigner des enjeux de leur résidence.

À 19h30, ce temps de parole sera suivi d’une rencontre à la Galerie In extenso – Lieu d’art contemporain où sera exposé le fruit des recherches et expérimentations menées durant ces derniers mois par Claire Andrzejczak et Marije de Wit.

Conférence ouverte au public.
Merci de vous présenter à l’accueil de l’école (rue Charles Fabre) en arrivant.

Conférence de Christophe Manon

Conférence de Christophe Manon
« Le document d’archive, machine à fictions »
mercredi 20 décembre, 18h

Objet de rêveries et de spéculations, le document d’archive (carte postale, lettre, photographie…), qu’il soit privé ou non, est souvent employé par les écrivains pour ouvrir un espace fictionnel en même temps qu’il permet de susciter un troublant effet de réel. Tentative de description, insertion pure et simple dans le corps du récit, montage complexe, les dispositifs ne manquent pas qui permettent, par ce matériau, d’opérer une plongée dans le passé et d’accéder à l’intime.

Christophe Manon a notamment publié « L’idieu » (ikko, 2007), « Protopoèmes » (Atelier de l’agneau, 2009), « Univerciel » (Nous, 2009), « Qui vive » (Dernier télégramme, 2010), « Testament » d’après François Villon (Léo Scheer, 2011), et a participé à l’anthologie « Le Jardin ouvrier » présentée par Ivar Ch’Vavar (Flammarion, 2008).
Depuis 1999, il a collaboré à de nombreuses revues (Fusées, Java, Le Bout des Bordes, Action poétique, Exit, Le Jardin ouvrier, Ffwl, ainsi que Ouste, Passages, Boxon, L’Armée noire, Grumeaux, etc.) et se produit régulièrement dans des lectures publiques en France et hors de France. Il a codirigé les éditions ikko et la revue Mir.
En 2015, à l’occasion de la parution de « Extrêmes et lumineux » aux Éditions Verdier, il reçoit le prix Révélation de la SGDL.

Conférence ouverte au public.
Merci de vous présenter à l’accueil de l’école (rue Charles Fabre) en arrivant.

Photo © Rayo Reyes Osorio