8936 chansons – DSRA de Melis Tezkan, dans le cadre de la Coopérative de recherche de l’ÉSACM

Le vendredi 28 octobre 2022, à 15h00

à Boom’Structr’- Pôle chorégraphique, La Diode, Clermont-Ferrand.

On liste pour se confronter à l’idée de l’infini, comme l’écrit Ege Berensel. La liste inachevable des compilations offertes, reçues, publiées, jouées, détruites, archivées ou cachées m’aide à déconstruire le trajet qui semble être le mien mais qui n’est pas isolé de ceux des autres. Ici une compilation de vues sur l’autoroute, la mer, la chambre, le club, l’école, le gratte-ciel, l’hôpital, la forêt, le cimetière, l’anniversaire, la manif, la rupture, la télé, le projet… Dans cette recherche, je me penche sur des constructions narratives autour de la musique et sur mon rapport à l’écoute. Pour sa restitution, je travaille sur une forme de mise en scène dans laquelle des aspirations personnelles et collectives dialoguent entre elles.

Avec Éden Lebegue et Enrico Floriddia (interprètes), Nicolas Marie (éclairagiste), Ömer Sarıgedik (musicien)

Artistes-chercheur·euses ayant participé aux sessions de recherche : Leticia Chanliau, Sarah Netter

Référent·es (artistes-chercheur·euses associé·es) : Banu Cennetoğlu, Jan Kopp

Facilitateur·ices : Philippe Eydieu, Michèle Martel

Partenaires extérieurs : Boom’Structur’ (Clermont-Ferrand), Les Subs (Lyon)

Remerciements : Marion Balac, Armelle Coquart, Berk Çakmakçı, Gærald Kurdian, Okan Urun, Manon Pretto, Nil Yalter et les équipes de l’ÉSACM, celles de Boom’Structur et des Subs.

Jury de DSRA : Philippine Hoegen, Jennifer Lacey et Aslı Seven

Vendredi 28 octobre 2022, à 15h à Boom’Structur – Pôle chorégraphique, La Diode (190 Bd Gustave Flaubert, 63000 Clermont-Ferrand)

Soutenance sur inscription, dans la limite des places disponibles.

crédit photo © Nicolas Marie

Portrait ancien étudiant / Yann Lacroix

Diplômé du DNSEP à l’ÉSACM en 2010, Yann Lacroix a développé une pratique presque exclusive de la peinture depuis les premières années de sa formation. Il convoque des paysages sans figurant·es, dont l’échelle enveloppe le·la visiteur·se. Yann Lacroix a participé à de nombreuses résidences, en France et à l’étranger, comme à la Tars Gallery de Bangkok, ou à la Casa de Velasquez à Madrid.
Blue Lagoon, huile sur toile, 37 x 46 cm, 2017

Qu’attendiez-vous d’une école d’art ?

Je dessine depuis toujours, mais jusqu’au milieu de l’année de ma terminale je n’avais pas envisagé faire une école d’art. Un ami m’en a parlé un mois avant le concours, et c’est comme ça que je suis entré à l’ÉSACM. Mon expérience dans l’école a été très riche humainement et intellectuellement. Ça a été pour moi un lieu très stimulant, où j’ai trouvé les outils pour mettre en forme ce qui m’anime, me questionne et constitue même ma manière d’être. Comme tou·tes les autres étudiant·es, j’ai essayé le plus grand nombre de médiums possibles au cours des 1ère et 2e années. Mais la peinture a pris assez vite une place importante. Mon diplôme de 3e année était déjà presque exclusivement constitué de peintures.

On retrouve beaucoup de motifs végétaux et architecturaux dans vos toiles, et de grands formats. Quelle est votre méthodologie de travail ?

Je peins exclusivement en atelier. Je m’inspire et m’appuie sur des photos que je prends dans mon quotidien, que je sois ici ou là. Je photographie des espaces et des motifs pour leur potentiel pictural. Mais je pioche et collecte également des images et documents dans des livres, des documentaires, des films ou sur internet.

Je travaille sur plusieurs types de formats : petits, moyens, et grands. Les petits parce qu’il y a une dimension intimiste. J’ai commencé à travailler sur ces formats il y a plus de dix ans après avoir observé les petits formats de Camille Corot, peints lors de ses voyages en Italie, dans les années 1820-1830.  Il y a beaucoup de peinture, de perspective et de force sur une si petite surface. Les grands formats disposent d’une échelle physique, on les appréhende avec son corps entier. Ils sont proche du champ de vision humain. Au cours des années, j’ai également commencé à travailler sur des moyens formats, sur lesquels je peux développer des problématiques intéressantes.

India Song, huile sur toile, 185 x 160 cm, 2018

Où travaillez-vous et comment s’organise votre temps de travail ?

Mon atelier se trouve à Saint-Ouen. Je travaille tous les jours et ne prends que très peu de temps pendant lequel je ne suis pas en train de penser à mon travail, à la peinture, aux projets et aux expos.

Je pars souvent en résidence en France, mais aussi à l’étranger, comme à Bangkok, à la Casa de Velasquez à Madrid ou à Tunis. Le travail en résidence nourrit beaucoup ma pratique. Ces situations me permettent de réfléchir différemment, de prendre de la distance avec le quotidien, et de prendre soin de l’avenir en convoquant des questions vers lesquelles je ne serai pas allé en restant dans mes habitudes.

Nice place for good value and the swimming pool was clean, huile sur toile, 230×200 cm, 2016

Travaillez-vous avec des musées, des galeries ?

Je travaille avec la galeriste Anne-Sarah Bénichou depuis 2019. Anne-Sarah m’avait repéré au Salon de Montrouge en 2018 alors qu’elle faisait partie du jury. Nous étions en contact depuis quelques mois quand elle m’a contacté en juin 2019, à la fin de ma résidence à Madrid, pour me proposer une exposition personnelle dans sa galerie au mois de septembre suivant. J’ai poursuivi mon travail avec elle depuis.

Je travaille également avec la galerie Selma Feriani à Tunis et Londres. Je prépare en ce moment une exposition personnelle à la galerie Selma Feriani à Londres et une à la Fondation Fernet-Branca à Saint-Louis, pour 2023.

 

https://www.yannlacroix.com/

https://www.instagram.com/_yann_lacroix_/

https://www.facebook.com/yann.lacroix.92

https://www.arte.tv/fr/videos/081647-009-A/yann-lacroix/

Tennis Club, huile sur toile, 195 x 240 cm, 2018

Un atelier hebdomadaire pour les 12-17 ans

Pour la première fois, un atelier hebdomadaire spécifiquement pour les 12-17 ans va être proposé par l’ÉSACM, en partenariat avec le centre Camille-Claudel. Il reste des places !
Début des ateliers le samedi 1er octobre 2022.

Cet atelier permettra de découvrir plusieurs techniques d’arts plastiques tout au long de l’année. Lors du premier rendez-vous, une balade sera proposée pour photographier les végétaux dans la ville. Ensuite, ces images serviront à pratiquer le dessin, le modelage en argile, à fabriquer des tampons, etc.

INFOS PRATIQUES
les samedis de 14h à 17h, du 1er octobre 2022 au 1er avril 2023.
Inscriptions auprès du secrétariat du Centre Camille-Claudel, 3 rue Maréchal Joffre à Clermont-Ferrand, ou par téléphone au 04 73 42 37 27, à partir du lundi 5 septembre 2022.

Les ateliers auront lieu au Centre Camille-Claudel et à l’École supérieure d’art de Clermont Métropole (25 rue Kessler, 63000 Clermont-Fd)
Tarifs : entre 33,60€/an et 92,80€/an en fonction du quotient familial.

« Le Récit la Muraille », dans le cadre des journées du Patrimoine

Une restitution du projet Le récit de la Muraille 
Dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine

La Balise, pôle d’éducation artistique et culturelle de l’école supérieure d’art de Clermont Métropole inscrit son action au cœur des enjeux de la rénovation et des bouleversements urbains dans les quartiers prioritaires de Clermont-Ferrand.

Depuis 2015, La Balise a consacré l’essentiel de ses actions au quartier Saint-Jacques, voisin de l’école et ce notamment dans « La Muraille de Chine », une barre d’habitation emblématique de Clermont-Ferrand.

À l’annonce de la déconstruction du bâtiment en 2016, La Balise a initié le projet Le récit de la Muraille, un travail de mémoire autour du bâtiment qui s’est développé à la fois à travers des ateliers d’éducation artistique mais aussi de la recherche et des projets menés par des étudiant·es et des artistes invité·es avec les habitant·es.

Pour les journées européennes du patrimoine, l’exposition présentée aux 7e étage du bâtiment rend compte des projets menés depuis 2016 par La Balise et l’ensemble des artistes invité·es.

Uniquement samedi 17 septembre 2022, de 10h à 18h
Attention, la journée du dimanche 18 dans la Muraille a été annulée.
Entrée au 2, rue Henry Andraud

Avec les artistes :

Amélie Sounalet, David Blasco, Marina Guyot, Clara Puleio, Chlöé Bedet, Benoit Vidal, Claire Gonçalves, et Matthieu Dussol, Sarah Vigier, ainsi que l’artiste mi-lan dans le cadre d’un partenariat avec le programme Veduta de la Biennale de Lyon.

 

http://lerecitdelamuraille.com/

 

image : extraits / captures du film Les destructeurs avec les enfants des accueils loisirs Jean-Macé et Pierre-Mendès-France, réalisé par Chlöé Bedet et Juliette Derutin.

Portrait ancien·ne étudiant·e / Leslie Pranal

Diplômée du DNSEP en 2014, Leslie Pranal poursuit son parcours au Laboratoire de Formation au Théâtre Physique à Montreuil, puis entre à la FAI-AR À Marseille, une formation supérieure d’art en espace public. Elle est interprête dans plusieurs compagnies de théâtre de rue, et travaille actuellement sur une performance cinématographique immersive pour l’espace public intitulée Grosse production.

Leslie Pranal par Philippe Lebruman

Tu as un parcours très marqué par la performance, la danse, le spectacle vivant. Est-ce que cette orientation était déjà visible ton cursus à l’école ?

Avant d’entrer à l’ÉSACM, j’ai fait un lycée d’arts appliqués à Saint-Géraud, à Aurillac. On étudiait le design d’espace, le design d’objet, le design de mode, le design de communication visuel, l’histoire de l’art, l’expression plastique, etc. Après mon bac, j’ai passé l’examen d’entrée pour intégrer l’école d’art. À l’époque, il y avait un dossier de productions à fournir pour être admissible, autour d’un thème donné. Le thème était le rythme. J’avais réalisé un happening hommage au futurisme : j’avais réuni des ami·es dans mon garage, vétu·es d’une combinaison jetable blanche. Ils et elles avaient un protocole, écrire des onomatopées et les dire face caméra.  J’ai filmé l’ensemble pour intégrer la vidéo au dossier de candidature.

Au lycée, en visitant différents espaces d’exposition, je me suis questionnée sur le rapport entre le·la regardeur·euse avec les œuvres. Comment dynamiser un espace d’exposition ?  Comment « faire de l’art en se bougeant » ? L’idée nous est venue de proposer aux visiteur·euses d’inventer un mouvement avec le corps qui résonne avec l’œuvre, et d’en faire une image photographiée. On a appelé ça l’« l’art sport ».

Avant même d’entrer à l’école, j’avais commencé à penser des actions, pour sortir du réel, par la vidéo ou la performance, sans nécessairement les nommer comme des actes artistiques.

Une fois dans l’école, comment as-tu employé ces intuitions-là ?

À l’école je me suis rapidement aperçue que les murs me faisaient peur. Le réflexe du « white cube » [espace exposition épuré dont le concept est apparu dans les années 1970, ndlr] me paraissait anxiogène. J’avais besoin de mouvement, de gestes qui ont une existence en eux-même. J ’ai développé ma pratique autour de la danse, de la performance, de la vidéo, etc. J’avais envie de rencontrer les personnes, investir des espaces plus vastes, et qui ont d’autres fonctions.

Ce rapport à l’espace public je ne le nommais pas encore. Mais je saisissais aussi souvent que possible l’occasion de montrer mon travail. Par exemple, j’ai proposé pendant mon parcours une chorégraphie en scooter dans l’allée de l’école. C’était ça qui m’intéressait, trouver par quel moyen on peut proposer une action festive et originale dans une école d’enseignement supérieur, et passer du réel vers l’irréel.

J’avais aussi été invitée à participer à une exposition dans un appartement du centre-ville de Clermont-Ferrand. Je ne savais pas quoi faire de cet espace-là, mais j’avais repéré un passage souterrain dans l’immeuble, qui m’avait fait penser à une grotte. J’avais une amie qui travaillait comme guide dans une véritable grotte, et je lui ai demandé de refaire la même visite, mot pour mot, avec les mêmes gestes et les mêmes contenus, mais dans le passage souterrain, en faisant imaginer aux spectateur·rices qu’ils et elles se trouvaient dans la grotte. Pendant qu’elle parlait, je déplaçais ma lampe torche au plafond pour simuler la présence d’éléments de cette grotte fictionnelle.

Voilà quelques exemples des sujets qui travaillaient mon imaginaire à l’école. J’y ai aussi acquis une méthode de travail, autour de l’expérimentation. Accepter les ratés, et en tirer des ressources nouvelles. Je pense, par exemple, à mon travail d’essai [mémoire de master 2, ndlr], pour lequel je me suis intéressée au personnage de Robinson. J’ai créée une embarcation pour quitter la terre, et j’ai filmé le processus de fabrication. On me voit découper des troncs à la tronçonneuse pour faire un radeau, puis couler avec. Mais l’important c’était ce qui se passait dans l’instant, l’intention, et la trace que j’en ai gardée.

Comment s’est passée ta sortie de l’école ?

À ma sortie de l’école en 2014, j’ai intégré les ateliers de la Cabine, lieu associatif situé au 16 rue du Port qui disposait d’ateliers partagés. J’allais voir beaucoup de spectacles et je me rendais compte que je préférais suivre des stages et des cours de danse et de théâtre, ou participer à des performances avec la Compagnie des Guêpes rouges, plutôt que travailler à l’atelier.
J’ai rejoint la Compagnie des Guêpes rouges pour une performance qui consistait en une lecture pour les droits des femmes. C’était la première fois que je jouais. Après ça, je les ai suivi pour deux ans de tournée.
Je participais aussi à un projet de danse qui s’appelait « Dancing museum », qui réunissait des danseur·euses amateur·rices pour danser dans les musées, au Mac Val, à la Briqueterie, au Grand palais.
Toutes ces expériences m’ont mené à intégrer le Laboratoire de Formation au Théâtre Physique à Montreuil, en 2017.

Au LFTP, on aborde la position de l’acteur·rice comme créateur·rice, l’interprétation en théorie et pratique, mais aussi la mise en scène, la régie lumière et son. Il est question d’apprendre à connaître son corps, pour être en mesure de prendre la parole. Un·e danseur·euse qui parle avec le corps est toujours juste.

Tu as enchainé avec une autre formation, la FAI-AR ?

La FAI-AR permet d’être auteur·rice de projets en espace public. C’est une formation professionnelle qui dure deux ans et qui permet de se pencher sur les enjeux de l’espace public et de développer un projet personnel de A à Z en termes de production, de création, d’interventions, de workshops, mais aussi sur les aspects administratifs, financiers et juridiques. On aborde tous les rôles liés au spectacle vivant et aux arts plastiques, pour être en mesure de porter des projets en autonomie. Le fait de suivre la formation permet d’avoir accès au statut d’intermittent·e.
À la fin de la formation, les apprenti·es présentent des « maquettes », de petites pièces de 20 minutes qui sont comme des « crash test » publics de notre projet personnel de création. Pendant ces deux années, il faut trouver des résidences, monter une équipe, faire des stages administratifs et des stages artistiques. C’est une formation publique, pendant laquelle les cours théoriques sont dispensés à l’université d’Aix-Marseille, ce qui m’a permis de valider un master Art et scène d’aujourd’hui. Comme dans la plupart des master, il m’a fallu rédiger un mémoire lié à mon projet personnel de création. Il prenait la forme d’un cahier d’avancée du projet, organisation, étapes, échecs, intentions, aspects philosophiques et théoriques de la création.
La FAI-AR était d’une certaine façon la synthèse de l’ÉSACM et du LFTP. J’avais jusqu’ici rencontré l’espace public malgré moi, et j’ai rejoint la FAI-AR pour comprendre cet espace particulier, comprendre le public, le grand public, réfléchir à l’accueil, sortir de l’entre-soi, et aller vers l’instantané, l’instant présent, l’impromptu.

Quel était ton projet de création à la fin de ces deux années à la FAI-AR ?

Mon projet personnel de création s’intitulait « Grosse production présente Tournage en cours ». Lors de mes performances, j’ai pour habitude de partir de la grande histoire pour aller vers la petite, du réel vers la fiction. Partir de l’espace public comme terrain de jeu c’était vertigineux. J’avais besoin d’un espace restreint pour m’appuyer contre. Je me suis imposée un espace : nous avons bloqué la rue. Mon équipe artistique a privatisé cette petite portion d’espace urbain, pour en faire un espace poétique, une performance cinématographique immersive et sans caméra. La consigne était partagée avec les passant·es : tout ce qu’on va faire ensemble va faire partie du film. Cette fiction, cet antidote au réel, se met à exister grâce à de la rubalise, avec une voix diffusée dans toutes les langues par un haut-parleur.

Ce projet-là a été déclenché par une expérience précédente, lorsque je travaillais comme assistante d’un réalisateur qui m’avait chargé d’absolument tous les aspects techniques en amont et pendant le tournage d’un film : régisseuse, chargée de casting, conceptrice de décors, de costumes, habilleuse, coiffeuse, cadreuse pour les temps de répétition. J’ai inventé la casquette d’assistante artistique, et ça m’a permis de voir l’envers du décor. J’avais envie de montrer ces coulisses-là au public, d’entrer dans le « méta-cinéma », la mise en abyme, en me demandant ce que donnerait un « méta-espace public ». Ça donne une vraie matière plastique, visuelle, poétique, avec des gestes techniques très chorégraphiques, comme, par exemple, la posture du perchiste. Mon mémoire s’est alors intitulé « LE MÉTA-ESPACE PUBLIC (ou comment fabriquer du réel à vue). » Ce projet a donné lieu à des ateliers, avec des habitant·es, des personnes de tous les âges.

Que fais-tu en ce moment ?

J’ai plusieurs projets en cours avec la compagnie AlixM. Nous avons joué début juin un spectacle de théâtre de rue intitulé Brèches ou faute de révolution nous appuierons sur la ville.
Nous travaillons parallèlement à une carte blanche de trois années sur les aires d’autoroute de l’A63. Il s’agit d’une carte blanche d’écriture, d’actions artistiques pour lier les routier·es et les patrouilleur·euses, avec des enjeux sociaux et de prévention, par l’art.

Je travaille aussi avec une compagnie suisse qui s’appelle Les Trois Points de suspension. Ce sont des scientifiques de l’absurde, qui détournent le réel à travers des théories scientifiques. Parmi différentes actions, on a déjà proposé une dégustation d’huîtres de Clermont-Ferrand, par exemple, pendant laquelle un plongeur va chercher des huîtres dans les égouts pour les déguster avec les passant·es.
Mais en ce moment on travaille sur Bains publics : une pièce autour de l’eau, des thermes mobiles, bains chauds, hamams, etc. Les passant·es se changent, on leur prête des maillots, des claquettes, des peignoirs, on leur demande de pleurer, de rire, pour récolter des larmes, que l’on appelle de l’huile essentielle de festivalier·es.

Cet été, j’ai aussi été sélectionnée pour participer à la table ronde des porteur·euses de projets de la journée professionnelle du Festival du Théâtre de rue d’Aurillac.

Je travaille avec une compagnie qui s’appelle KompleX KapharnaüM, pour une carte blanche pour la Ville d’Angers. Nous jouerons les 9 et 10 septembre à 22h dans les rues d’Angers dans le cadre du festival Les accroches-cœurs.

Je joue également le 6 octobre une performance subaquatique intitulée Fantastic drama et crée pour le FRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur.

http://www.lesliepranal.com/

instagram : leslie_pranal

Compagnie AlixM « Aire d’un possible départ »

 

« L’écho permanent » à la Biennale « Chemin d’art » de Saint-Flour

Les étudiant·e·s de la Fabrique « Paysage, Milieu, Hors-les-murs » participent à la Biennale Chemin d’art de Saint-Flour Communauté.Ils et elles ont entamé des recherches plastiques sur la commune de Chaliers, dans le Cantal. Leurs installations seront visibles du 26 juin au 18 septembre 2022, le long de la rue principale de la commune.Un temps de découverte avec les étudiant·es sera proposé samedi 25 juin à 12h45, lors de l’inauguration.

Image miniature de la page d’accueil : Lorenzo Partenza, 4e année

 

 

« Ateliers mobiles, itinérance terrestre » : un projet pour la Biennale internationale de Design de Saint-Etienne

Les étudiant·es montreront leurs ateliers mobiles lors de la Biennale internationale de Design de Saint-Etienne, du 26 au 3 juillet 2022. 

Quel champ des possibles pour la création artistique hors de l’atelier ? L’artiste peut-il faire du territoire son atelier ? Telles sont les questions que se sont posées les étudiant·es et les enseignant·es de la Fabrique « Milieu, Paysage, Hors-lesmurs » de l’ÉSACM, dans le cadre de la Biennale Internationale de Design de Saint-Etienne. Ce groupe de travail réunit des enseignant·es et des étudiantes de toutes les promotions autour de questions liées au paysage, naturel ou urbain, et des différents milieux qui le traversent.

Pour ce projet, les étudiant·es ont conçu et réalisé des véhicules leur permettant de poursuivre leurs recherches en itinérance. Ces structures mobiles, qu’ils et elles ont conçu comme des œuvres en soi, permettent également le transport de matériaux et d’outils nécessaires à la réalisation de travaux ou d’actions lors de leur déplacement.

Par exemple, une boîte installée à l’arrière d’un vélo se transforme en table de travail, une remorque permet de ranger des costumes qui nourriront des actions, la roue d’un tandem inscrit la formule « aventureusement vôtre » sur les chemins où il passe, etc.

Ils et elles ont été accompagné·es par leurs enseignant·es, mais aussi par un designer et un ingénieur de l’entreprise Michelin pour mettre au point les aspects techniques des véhicules. Les étudiant·es ont également été conseillé·es et fourni·es en matériaux textiles par l’entreprise Picture Organic Clothing. Lespremiers tests de mise en circulation ont eu lieu le samedi 7 mai 2022 sur les pistes Michelin de Ladoux.

Ces ateliers mobiles ont été expérimentés du 25 au 29 mai 2022, lors d’un voyage qui a relié les abbayes romanes de Clermont-Ferrand, Orcival, Saint-Nectaire, Issoire et Saint-Saturnin, à raison de 25 km par jour.

Les ateliers mobiles feront escale du 26 juin au 3 juillet 2022 à la Cité du Design, dans le cadre de la Biennale internationale du design de Saint-Etienne , où les étudiantes poursuivront leurs recherches et créations en cours.

Conception et réalisation :

• Les étudiant·es de la Fabrique « Milieu, Paysage, Hors-les-murs » : Léon Bernard, Jade Bouchaud, Nina Durel, Latifa Guersen, Malo Lagabrielle, Anne-Gaëlle Pralong, Lucie Ransan, Zoé Signabout et Pauline Saut.

• Un projet suivi par Roland Cognet (artiste, professeur de volume), Serge Lhermitte (artiste, professeur de photographie), Linda Sanchez (artiste, professeure de volume) et J. Emil Sennewald (critique, journaliste, professeur de philosophie)

• Conseillers techniques : Arnaud Frappart, créateur de l’atelier La libre roue, à Chamalières, et Yves Potin, respectivement designer et ingénieur chez Michelin. Vincent André, directeur général de l’entreprise Picture Organic Clothing.

+ infos pratiques

 

Portrait ancienne étudiante / Jade Sauvage

Jade Sauvage est plasticienne et intervenante en médiation culturelle et artistique. Diplômée du DNSEP en 2012, elle obtient ensuite un Master 2 Création et études des Arts contemporains, spécialité Arts et Existence à l’Université Lille 3, auquel elle accède par équivalence. En fondant l’association Écarts d’Arts en 2013, elle crée son activité professionnelle, spécialisée dans la mise en place d’ateliers artistiques pour tous les publics et dans l’accompagnement de lieux artistiques et culturels dans leur démarche d’accessibilité aux publics en situation de handicap.

Médiation au FRAC Franche-Comté

Pouvez-vous nous parler de votre activité ?

Je conçois et anime des ateliers artistiques pour permettre à tous les publics d’expérimenter la création et de découvrir des techniques. J’interviens dans des écoles, universités, établissements médico-sociaux et sociaux, lieux culturels, EHPAD et hôpitaux, crèches, maisons de quartier, etc. J’adapte ma proposition, ainsi que les outils, en fonction des participant·es aux ateliers et au projet, pour que chacun·e puisse s’exprimer, créer et montrer sa sensibilité. Je propose des ateliers de peinture, photo, cyanotype, gravure, tampon, dessin, vidéo, sculpture et modelage. L’idée est de permettre à tout le monde, quel que soit l’âge, les capacités ou difficultés rencontrées, de s’exprimer le temps d’un atelier à travers un médium artistique. J’interviens beaucoup auprès des publics en situation de handicap.

En parallèle, j’accompagne les lieux artistiques et culturels (musées, centres d’art, théâtres, salles de concert, cinéma, etc.) en leur proposant des outils et des actions de médiation. Je conçois des ateliers culturels et des visites guidées, des supports de visites et des outils de médiation, des guides d’exposition et de la signalétique. J’épaule les équipes dans leurs démarches pour faciliter l’accessibilité de leurs équipements et propositions.

Par exemple, j’ai travaillé en 2017 pour la fondation Louis Vuitton en formant les médiateur·ices à l’accueil et la médiation pour les publics en situation de handicap intellectuel et psychique. Lors cette formation, ils et elles ont pu acquérir des connaissances sur les besoins spécifiques de ces publics, découvrir des outils de médiation et concevoir une visite adaptée de l’exposition.

J’ai aussi travaillé pour le FRAC Franche-Comté de 2013 à 2014 sur leur accessibilité au public en situation de handicap de manière globale : accès au bâtiment, aux équipements et expositions, formation des médiateurs, amélioration de la signalétique, mise en place de maquettes d’œuvres et de livrets d’exposition, etc. Puis de 2014 à 2019, j’ai continué à travailler avec le FRAC sur la réalisation des guides d’exposition destinés aux personnes en situation de handicap intellectuel.

En 2021, j’ai accompagné le festival Chalon dans la rue autour de la sélection de spectacles adaptés aux personnes en situation de handicap, ainsi que la réalisation d’un programme en « Facile à lire et à comprendre » pour le handicap intellectuel, et la présence d’un point d’accueil et de renseignement pour les spectateur·ices en situation de handicap.

Lors des projets d’accessibilité qui nécessitent d’entrer dans des considérations très techniques, je travaille en collaboration avec d’autres prestataires, comme lors de la réalisation de guides d’exposition en braille, la fabrication de panneaux pédagogiques avec des illustrations tactiles ou bien la mise en place de visites en langue des signes française.

Signalétique au Marais Étournel

Comment votre parcours s’est-il spécialisé dans les projets de médiation ?

J’avais ce projet-là avant même d’entrer en école d’art. Au moment de choisir un cursus d’étude, j’ai envisagé l’art-thérapie, par exemple. J’avais envie de rencontrer le public avant tout. Il se trouve que j’avais vécu quelques expériences d’accompagnement de ce type, lors de jobs saisonniers ou en tant que bénévole. Je suis entrée à l’école d’art avec cette idée, et une fois mon diplôme obtenu, j’ai souhaité m’outiller davantage, en demandant une équivalence pour entrer en Master 2 Création et études des Arts contemporains, spécialité Arts et Existence à l’Université Lille 3.

En parallèle de cette année de master, j’ai fondé l’association Écart d’Arts avec une amie musicienne. Nous l’avons pensée comme une structure qui permet aux artistes de partager leurs pratiques et techniques auprès de publics variés.

J’ai poursuivi sur le terrain, avec un service civique auprès du FRAC Franche-Comté, qui m’a donné envie de poursuivre dans cette direction, et d’intégrer cette thématique au panel d’actions de l’association.

Quels sont les médiums que vous explorez et proposez en atelier ?

J’adapte mes propositions à l’infini en fonction du public, mais j’ai pu aborder autant la peinture, que le dessin, les collages, les impressions comme la gravure, le cyanotype, ou encore la vidéo. J’ai découvert la plupart de ces pratiques au sein des ateliers de l’école, et ce parcours-là m’amène à aborder ma relation au public différemment d’un·e autre intervenante.

Quels sont les outils que l’école d’art vous a apportés dans votre approche de cette activité ?

Durant les 5 années d’école j’ai pu me nourrir des cours d’histoire de l’art, des différentes conférences d’artistes, galeristes, critiques d’art, des expositions telles que les biennales à Venise, des workshops divers et variés. Cette ouverture à l’art, tant par les apports théoriques qu’à travers la pratique, me permet aujourd’hui de faire de la médiation culturelle et d’animer des ateliers afin de sensibiliser le plus grand nombre à la création contemporaine.

Vos activités prennent une nouvelle direction, pouvez-vous en dire plus ?

D’ici le mois de juillet, j’intégrerai la Direction du patrimoine de la ville de Besançon en tant que chargée de médiation culturelle. Je proposerai toujours des ateliers de pratique et des supports de médiation, de la formation et des visites guidées auprès du public scolaire, familiale et du champ social. Je vais être ainsi amenée à travailler par exemple pour le Centre d’Interprétation de l’Architecture et du Patrimoine, pour la Maison Victor Hugo, les musées des Beaux-Arts et du Temps de Besançon.

Projection du film « Rôle vampire »

Dans le manoir de Saint-Erme-Outre-et-Ramecourt, une communauté de vampires en crise cherche à recruter de nouveaux membres…

Le film Rôle vampire est le second volet du programme Causes Mineures, conçu par Clémence Agnez et Arnaud Dezoteux. Ce projet de recherche et création se concentre sur la pratique du jeu de rôle dit grandeur nature (ou GN). Cousin du jeu de rôle sur table, le GN se joue en incarnant physiquement un personnage qui interagit avec d’autres au sein d’un univers fictif et suivant un système de règles préétablies.

Fruit d’un workshop au long cours à l’ÉSACM avec un petit groupe de participant.es, mêlant étudiant.es en master et chercheur.euses de la Coopérative de recherche, « Rôle vampire » est à la fois un jeu qui se joue dans sa propre « mise en film » mais c’est aussi un film qui ne cesse de s’interroger, par le biais d’une narration émergeant au hasard de l’action spontanée et de ses accidents, sur ce que pourrait être une forme hybride entre cinéma et jeu de rôle.

Une production ÉSACM et Glassbox

Avec : Clémence Agnez, Crys Aslanian, Marion Balac , Vincent Caroff , Leticia Chanliau , Arnaud Dezoteux, Philippe Eydieu, Juliette Jaffeux , Carin Klonowski, Danaé Seigneur, Nino Spanu

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Projection à 19h

suivie d’une discussion avec l’équipe du film

Mercredi 8 juin 2022

À la Jetée

6 Pl. Michel de l’Hospital,

63000 Clermont-Ferrand

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Projection à 18h et 19h

Samedi 11 juin 2022

Glassbox

4 Rue Moret,

75011 Paris