L’ESACM ouvre ses portes les 9 et 10 mars !

À l’occasion des Journées portes ouvertes, visitez l’ESACM et découvrez les ateliers, les équipements (bibliothèque, menuiserie, maquette, gravure, volume, sérigraphie, salle numérique, laboratoires et impressions photographiques, studio et montage vidéo, son…), ainsi que des accrochages de travaux d’étudiants et le Fablab.

 Les rendez-vous :

– à 15h dans l’amphithéâtre, présentation de l’établissement et des dispositifs pédagogiques par Muriel Lepage, directrice.

– Des visites régulières de l’établissement menées par des étudiants

-Découverte des travaux d’étudiants réalisés dans le cadre du workshop « paysage » à Porto en novembre dernier, dans le grand atelier.

– Points informations dans le hall : renseignements examen d’entrée, inscriptions à l’école,…

Conférence Noé Soulier

« Faire corps »

Dans le cadre du cycle de conférences Danse contemporaine/Panorama en six vues

 

«J’essaierai de développer la réflexion présente dans Actions, mouvements et gestes – publié en à l’automne 2016 aux Éditions du CND – en analysant la manière dont les mouvements sont définis dans différentes pratiques chorégraphiques et les expériences qu’elles créent. Une fois rendue explicites, ces modes de définitions peuvent être utilisés comme des focales d’attentions – des manières de prêter attention au mouvement – et permettre ainsi une expérience enrichie et plus active.»

Le travail de Noé Soulier interroge le geste comme un nœud où se trouvent réunis des champs que l’on a souvent tendance à séparer : la pensée, l’expérience et l’action. Dans le solo Mouvement sur Mouvement (2013), il introduit un décalage entre le discours et les gestes afin de questionner la manière dont ils collaborent à l’élaboration du sens. Dans Removing (2015) et Faits et gestes (2016), il explore la capacité qu’on les gestes à suggérer d’autres mouvements. Il a créé en septembre 2017 Performing Art, une exposition chorégraphiée pour le Centre Pompidou, et Second Quartet pour la compagnie LA Dance Project.

Né à Paris en 1987, Noé Soulier a étudié au CNSM de Paris, à l’École Nationale de Ballet du Canada, et à PARTS – Bruxelles. Il a obtenu un master en philosophie à l’Université de la Sorbonne (Paris IV) et participé au programme de résidence du Palais de Tokyo : Le Pavillon. En 2010, il est lauréat du premier prix du concours Danse Élargie, organisé par le Théâtre de la Ville et le Musée de la Danse avec Petites perceptions. Il a créé Corps de ballet avec le CCN – Ballet de Lorraine en 2014.

Projection du film « The Forgotten Space » d’Allan Sekula

The Forgotten Space, d’Allan Sekula & Noël Burch (2010; 113 minutes, VOSTF)

Coopérative de recherche

Une proposition du groupe de recherche Léviathan

« Gouverner la mer, c’est ruiner le monde »

On oublie la mer jusqu’à ce qu’une catastrophe s’y produise. Mais le plus grand désastre maritime est probablement la chaîne d’approvisionnement mondial, qui — plus fondamentalement peut-être que la spéculation financière — mène l’économie mondiale à l’abîme. L’extraordinaire film d’Allan Sekula et Noël Burch suit le trajet des conteneurs chargés à bord des navires, des barges, des trains et des camions, à l’écoute des ouvriers, des ingénieurs, des gestionnaires, des politiciens, ainsi que ceux que le système globalisé du transport marginalise — depuis les fermiers et villageois déplacés aux Pays-Bas et en Belgique, les marins à bord de navires géants faisant la navette entre l’Asie et l’Europe, les ouvriers chinois, dont les bas salaires sont la clé fragile de ce vaste puzzle…

(Adam Pugh, Independant Cinema Office)

Allan Sekula est né en 1951 à Erie, en Pennsylvanie. Il a vécu à Los Angeles et y est mort en 2013. Artiste, théoricien et enseignant, il a, depuis les années 1970, questionné les conditions politiques, économiques et sociales du capitalisme en associant la photographie, le texte et le film.

Conférence Annie Suquet

« Danse et nouvelles technologies : les métamorphoses de la présence » 

20 février à 18 heures

Dans le cadre du cycle de conférences Danse contemporaine/Panorama en six vues

Ecrans, projections, dispositifs technologiques variés qui diffractent, tordent, prolongent, délocalisent la présence des corps en scène… Voici bien un trait qui pourrait sembler caractéristique des scènes chorégraphiques contemporaines : les danseurs y questionneraient les transformations de la perception et de l’expérience corporelle à l’ère de ce qu’il est convenu d’appeler «les nouvelles technologies». Pourtant, rien d’inédit dans cette préoccupation. «Nouvelles», les technologies le sont déjà radicalement à la charnière des XIXe et XXe siècles, et c’est même en lien avec elles que la danse moderne prend son essor.
Les appareillages techniques envahissent les scènes de l’avant-garde. Dans la confrontation orchestrée entre les corps et les dispositifs technologiques s’inaugure alors toute une veine expérimentale qui court jusqu’à aujourd’hui. Cette conférence propose d’éclairer quelques temps forts de cette recherche et de ses enjeux. On verra notamment comment ils se répètent… tout en se transformant.

Historienne de la danse, Annie Suquet est notamment l’auteur de L’éveil des modernités : une histoire culturelle de la danse (1870-1945) (éditions du Centre national de la danse, 2012) ; Le corps dansant : un laboratoire de la perception, in Histoire du corps, tome III (éditions du Seuil, 2006) et Merce Cunningham, chorégraphier pour la caméra. Conversation avec Annie Suquet et Jean Pomarès (éditions de l’Oeil d’or, 2013). Conférence ouverte au public.
Merci de vous présenter à l’accueil de l’école (rue Charles Fabre) en arrivant.

Projection « Ouarzazate movie », Ali Essafi

« Ouarzazate est une ville marocaine de cinéma qui vit du tournage des grands films internationaux. De Kundun à Astérix, de Gladiateur à toutes les versions de la Bible, la population tout entière fait de la figuration pour des films qu’elle ne verra jamais.
Dans les vestiaires et au détour des castings, Ali Essafi regarde vivre le petit peuple des tournages, ses rêves d’Hollywood et ses humiliations. Et sans quitter l’humour et la dérision, le film dresse le constat grinçant d’un cinéma mondial qui impose ses images et ses façons de voir. »
Cette diffusion est proposée par le groupe de recherche « Des exils », afin de préparer la venue d’Ali Essafi, le réalisateur, au mois d’avril prochain.

Projection du film « Léviathan » d’Andreï Zviaguintsev

Léviathan, d’Andreï Zviaguintsev 

(Russie, 2014, 135 minutes, VOSTF)

Une proposition du groupe de recherche Léviathan (titre provisoire)

Coopérative de recherche

Pour Leviathan, Zviaguintsev a puisé sa matière narrative dans le Livre de Job dans l’Ancien Testament, augmenté d’un riche apport documentaire et fictionnel. C’est encore, ainsi que l’a rapporté le réalisateur, une conversation avec une amie philosophe qui l’a amené à adjoindre rétrospectivement le Leviathan de Hobbes. C’est ce dense apport – documentaire, littéraire, biblique, philosophique – qui a fourni un cadre au scénario de Leviathan, plaçant le film à un autre niveau, comme l’a retranscrit Zviaguintsev, lui conférant une dimension mythique puisée dans la fable de Job, mythe de misère extrême, et réservoir de potentialités narratives. Le titre choisi désigne tout autant la bête du Livre de Job qui fait partie de la Création, figurée par un monstre marin, que la bête sociale et politique chez Hobbes qui intéresse ici principalement Zviaguintsev :

« Tireras-tu Léviathan avec un hameçon, et lui serreras-tu la langue avec une corde ?

Lui passeras-tu un jonc dans les narines, et lui perceras-tu la mâchoire avec un anneau ?

T’adressera-t-il d’ardentes prières, te dira-t-il de douces paroles ?

Fera-t-il une alliance avec toi, le prendras-tu toujours à ton service ?

Joueras-tu avec lui comme avec un passereau, l’attacheras-tu pour amuser tes filles ?

Les pêcheurs associés en font-ils le commerce, le partagent-ils entre les marchands ?

Cribleras-tu sa peau de dards, perceras-tu sa tête du harpon ?

Essaie de mettre la main sur lui : souviens-toi du combat, et tu n’y reviendras plus. »

(Job 40, 25-32)

Marie Gueden, « Le pire est-il toujours sûr ? », critikat.com, 23 septembre 2014

Journées portes ouvertes 2018

À l’occasion des Journées portes ouvertes, visitez l’ESACM et découvrez les ateliers, les équipements (bibliothèque, menuiserie, maquette, gravure, volume, sérigraphie, salle numérique, laboratoires et impressions photographiques, studio et montage vidéo, son…), ainsi que des accrochages de travaux d’étudiants et le Fablab.

Vous pourrez également vous informer sur les étapes du cursus, les dispositifs pédagogiques, les diplômes (DNA et DNSEP), les modalités d’admission et l’examen d’entrée.

Examen d’entrée : 2 et 3 mai 2018 (date limite de dépôt des dossiers : 4 avril)
Commission d’admission par équivalence : 4 avril 2018 (date limite de dépôt des dossiers : 14 mars)

plus d’infos sur les admissions

 

Résidence à Cotonou

Quatre étudiants de 2ème cycle sont en résidence pendant 6 semaines à Cotonou, au Bénin, en partenariat avec la Fondation Zinsou, l’Institut Français, le Centre d’art et de culture de Godomey et l’Université Abomey-Calavi. 

Au programme de la première semaine : des visites d’ateliers des artistes Prince Toffa, Rémy Samuz et Sébastien Boko, une visite de l’exposition de de Joël Andrianomearisoa à la Fondation Zinsou, de nombreuses rencontres et la découverte de la fête du vaudou à Grand-Popo.

Plus d’infos sur les résidences

L’ARC Paysage à Porto

L’ARC Paysage, qui se déroule sous la forme d’un workshop à l’extérieur de l’école, s’est rendu pendant une semaine à Porto, au Portugal. L’objectif de cet ARC ouvert aux 3ème, 4ème et 5ème années est d’amener l’étudiant·e à engager un travail de recherche très investi dans un ou plusieurs espaces extérieurs, en dehors de l’école, dans des paysages naturels ou urbains.

Conférence de Lola Gonzàlez

Point Films #6
Conférence de Lola Gonzàlez

Chaque film que fait Lola Gonzàlez invente celui d’après. L’ensemble dessine une obsession, comme un rêve qui n’en finit pas de revenir, nuit après nuit, et qui a son influence pendant le jour. L’apparente légèreté qui se dégage des premiers films « entre copains » s’est évaporée au profit d’un désir plus ouvert sur le monde. Comme un rituel magique, les films de Lola Gonzàlez s’ouvrent sur ces jeunes gens tournés vers l’extérieur, vers le paysage. Sont-ils capables d’y voir un signe qu’ils interprètent tous de la même façon?


Lola Gonzàlez (née en 1988 à Angoulême, vit à Paris)

Diplômée des Beaux-Arts de Lyon en 2012, elle est résidente du Pavillon Neuflize OBC en 2016/2017, le laboratoire de création du Palais de Tokyo. Le Palais de Tokyo a présenté son travail à plusieurs reprises dans ses murs – Festival DO DISTURB 2 (2016) ; exposition collective « All that Falls » (2014) – et dans le cadre de l’exposition hors les murs du Pavillon à Athènes, en parallèle de la Documenta 14 (« Prec(ar)ious collective », Grèce, 2017). Des expositions personnelles de son travail ont été organisées au Crédac, à Ivry-sur-Seine (France, 2017) au centre d’art contemporain Passerelle, à Brest (France, 2016), au MAC, Lyon ( France 2017). On a également pu découvrir ses œuvres au sein de plusieurs expositions collectives, notamment au Centre Pompidou, dans le cadre du festival Hors Pistes (Paris, France, 2014) ; à l’Institut d’art contemporain de Villeurbanne (France), dans le cadre de Rendez-vous/Biennale de Lyon 2015 ; au Kunstverein Sparkasse, à Leipzig (Allemagne, 2014) et à La Galerie de Noisy-le-Sec (France, 2014).
Elle est lauréate du Prix Meurice pour l’art contemporain 2016, nominée au Prix Ricard 2017 et est représentée par la galerie Marcelle Alix, Paris.

Lola Gonzàlez est actuellement Résidente Chercheuse à la coopérative de recherche de l’ESACM pour l’année 2017-2018.

Image : Lola Gonzàlez, Veridis Quo, 2016, vidéo couleur HD, 15′

Conférence ouverte au public.
Merci de vous présenter à l’accueil de l’école (rue Charles Fabre) en arrivant.