L’ÉSACM accueille, avec le soutien de la Direction régionale des affaires culturelles Auvergne-Rhône-Alpes, un·e écrivain·e en résidence afin de soutenir la place importante que l’école souhaite donner à l’écriture et à la littérature dans son projet. Il s’agit d’une résidence de création au cours de laquelle, l’écrivain·e intervient ponctuellement auprès des étudiant·e et, si il·elle le souhaite, au sein de la Coopérative de recherche, à raison de cinq jours de présence par mois d’octobre à juin.
En 2024-2025 c’est Noah TRUONG qui intègre la résidence d’écriture de l’ÉSACM. Né en 1992, Noah Truong est poète et écrivain. Il est l’auteur de deux livres de poésie : Manuel pour changer de corps (ed. Cambourakis, janvier 2024) et Et Pourtant (anciennement Inventair/e ; Paulette éditrice, à paraître). Il a été finaliste du Prix de la Poésie de la Vocation 2022 et du Grand Prix Poésie de la SGDL en 2024 pour Manuel pour changer de corps. Il performe régulièrement ses textes sur scène, et favorise l’autoédition et les fanzines, dans une approche communautaire et non élitiste du texte et de la littérature. Il travaille sur son prochain texte, un récit encore très mystérieux, même pour lui.
Il donnera une conférence publique mercredi 6 novembre à 17h30 à l’ÉSACM, pour présenter son travail et ses projets pour la résidence.
Co-création, durabilité et localité sont au cœur de la Fête de la Récolte, un projet créé et produit lors de la résidence d’artistes NAMASà Lavaudieu par l’artiste Laura Garbštienė, le duo de commissaires et architectes Jurga Daubaratė et Jonas Žukauskas, ainsi que deux artistes, Andrea Malapert et Ismaël Peltreau, actuellement étudiants à l’ÉSACM.
Ensemble, les artistes et architectes créent une installation artistique sous forme de table de récolte. Cette installation met en valeur la « récolte » comme vecteur de connexion entre les paysans, les artisans et les artistes. Le processus de création inclut des rencontres avec les agriculteurs et artisans locaux, la participation à des entraides, la collecte et l’utilisation de matériaux locaux tels que le bois, ainsi que l’intégration de pièces faites à la main, afin de souligner l’énergie et le temps que requiert le travail manuel.
Durant l’été 2024, une première phase de rencontres a eu lieu en Haute-Loire et en Lituanie.
Du 16 septembre au 31 octobre 2024, le projet prend forme avec une période de création collaborative à Lavaudieu, au sein de la résidence d’artistes NAMAS dirigée par Neringa Greiciute, avec des phases de production dans les ateliers fournis par l’ÉSACM.
Dans le cadre de la Saison de la Lituanie en France 2024, le projet « Fête de la Récolte » est soutenu par la résidence d’artistes NAMAS, située à Lavaudieu (43), la résidence Verpejos située à Kabeliai, en Lituanie, et l’ÉSACM.
→ Portes ouvertes de NAMAS,le dimanche 13 octobre entre 16h et 20h, à Lavaudieu.
→ Conférence publique, le jeudi 17 octobre à 17h30, à l’ÉSACM.
Laura Garbštienė, Jurga Daubaratė et Jonas Žukauskas, artistes et architectes litunaniens résident·es à NAMAS, présenteront leurs pratiques lors d’une conférence publique dans l’amphithéâtre de l’ÉSACM.
→ Exposition/restitution, vendredi 25 octobre, à 18h à Clermont-Ferrand, dans le Grand Atelier de l’ÉSACM. Puis visible depuis la rue Kessler, dans la coursive de l’ÉSACM du 29 octobre au 28 novembre.
La création d’une table réalisée à partir de bois collecté localement invitera à se retrouver physiquement et symboliquement autour des produits de la « récolte créative » issue du travail artistique, agricole et artisanal lors d’un temps de restitution ouvert à tous·tes.
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La Saison de la Lituanie en France – du 12 septembre au 12 décembre 2024
Née d’un partenariat entre les deux pays, cet événement présente la Lituanie contemporaine et sa culture au public français sous diverses formes : performances, expositions, spectacles, projections, débats, conférences et gastronomie. Avec plus de mille ans d’histoire, après avoir surmonté de nombreux défis, la Lituanie a su préserver l’une des langues les plus anciennes du monde et évoluer vers un pays moderne et créatif d’Europe du Nord. Aujourd’hui, elle est un membre actif et engagé de l’UE, de l’OTAN et de l’OCDE.
Le programme de la Saison est avant tout une invitation à se voir en l’autre, car, comme l’écrit le philosophe Viktoras Bachmetjevas : « l’autre est toujours différent, mais jamais complètement autre ». Il vise également à initier des collaborations à long terme entre les institutions et créateurs lituaniens et leurs partenaires français.
La « Fête de la Récolte » contribue à poser les jalons d’une coopération entre NAMAS, Verpejos et l’ÉSACM dans le développement conjoint de programmes d’échange de résidences et dans le renforcement de leur ouverture internationale.
Pour en savoir plus sur la Saison de la Lituanie en France et découvrir l’ensemble de la programmation, visitez : https://saisonlituanie.com.
Jurga Daubaraitė et Jonas Žukauskas sont des chercheurs et commissaires d’exposition basés à Vilnius. Ils ont cofondé la maison d’édition Kirvarpa, la plateforme Neringa Forest Architecture et l’agence d’architecture Talka talka. Ils ont co-commissarié de nombreuses expositions, dont le Children’s Forest Pavilion et le Baltic Pavilion respectivement à la Biennale d’architecture de Venise en 2023 et 2016.
Laura Garbštienė concentre sa pratique récente sur des formes d’art temporaires et des réflexions sur les phénomènes naturels, la conscience écologique, la domesticité et le déclin de la vie rurale. Depuis 2013, Garbštienė vit à Šklėriai, un petit village près du parc national de Dzūkija, avec un petit troupeau de moutons Skudde, où elle promeut le filage comme un mouvement anti-capitaliste pour unir des personnes issues de divers horizons culturels. En 2017, elle a lancé Verpėjos (Les Fileuses) – une initiative gérée par des artistes pour étudier et discuter du mode de vie rural traditionnel et de la préservation de la nature à l’échelle locale et mondiale. Ses œuvres ont été exposées au Centre d’Art Contemporain, à la Galerie Nationale d’Art et à la Galerie VARTAI à Vilnius ; à la Biennale Rauma Balticum en Finlande (2004) ; à la Biennale de Prague (2007) ; à la Biennale de Liverpool (2010) ; et au Musée de la Photographie de Séoul (2021). The Film About an Unknown Artist (2009) a reçu une mention spéciale par un jury international et le Prix de la Critique Internationale (Prix FIPRESCI) au Festival International du Court Métrage d’Oberhausen. Les œuvres de Garbštienė font partie de diverses collections en Lituanie et à l’étranger.
Andrea Malapert, vit à Clermont-Ferrand et étudie en cinquième année à l’école d’art de Clermont Métropole. Son travail se situe à la lisière du sensible et de l’intelligible, une sensorialité douce qui s’expérimente sur la matière par sa transmutation alchimico-poétique pour lui trouver une existence qui affleure la perception. Elle manipule principalement le papier, l’installation, l’édition, le dessin, l’écriture, l’installation sonore et la céramique.L’année dernière, elle a exposé une pièce en collaboration avec son frère dans l’exposition collective à côté de, à In Extenso, Clermont-Ferrand.
Ismaël Peltreau Tapin est actuellement en cinquième année à l’école supérieure d’art de clermont métropole. Il mêle sa vie à ses sujets de travail pour les rendre plus tangibles. Il part de situations précises pour aborder des concepts universels. Il réalise des expéditions artistiques qu’il donne ensuite à voir dans la forme qui lui permet de témoigner au mieux de son expérience.
Neringa Greiciute est photographe, travaillant entre la Lituanie et la France. Depuis 2022, elle dirige la résidence d’artistes NAMAS à Lavaudieu.
Pour en savoir plus sur la Saison de la Lituanie en France et découvrir l’ensemble de la programmation : https://saisonlituanie.com
Du 17 au 30 octobre, l’ÉSACM présente « Dramacore International », exposition des diplôméexs 2024, qui se tiendra au Lieu-Dit, avec l’accompagnement et le commissariat d’Estelle Benazet Heugenhauser.
Estelle Benazet Heugenhauser est écrivaine, chercheuse et performeuse, et a également été membre du jury blanc des diplôméexs de cette promotion. Elle les a suivis pendant plusieurs mois, et a choisi de construire avec elleux cette exposition à travers le prisme du drame.
Le visuel a été conçu par Garnier-Araguas qui sont aussi les éditeurices de Rotolux Press, une maison d’édition associative qui soutient et diffuse la création contemporaine en publiant des projets singuliers autour de l’art, le design, la poésie, la littérature, la photographie et le dessin. Rotolux Press a édité Un régime parfait, par Estelle Benazet Heugenhauser, dont il sera question lors d’une rencontre à la Librairie les Volcans juste avant le vernissage de l’exposition.
AVEC Léon BORNAIS, Elx- BRETON, Cristina CHAPIER-POUMAILLOUX, Gahé DAUBERCIES, Lisa-Line DE JESUS, Kunga DEMPA TSANG, Liza EREMINA, Chris PAQUENTIN, Lorenzo PARTENZA, Anne-Gaëlle PRALONG, Amélie ROLLIN, Louise SAUTRON, Leo SIMONITTO–DELETTRE, Eldaire TERRISSE, Caroline WADBLED.
→ Vernissage mercredi 16 octobre 2024 à partir de 18h.
Exposition du 17 au 30 octobre 2024 au Lieu-Dit (10 rue Fontgiève, 63000 Clermont-Ferrand)
→ Mercredi 16 octobre à partir de 15h, lectures et rencontre avec Estelle Benazet Heugenhauser et la maison d’édition Rotolux Press à la librairie des Volcans (80 boulevard François-Mitterrand, 63000 Clermont-Ferrand)
Le cycle Travailler dans le champ de la création, composé d’ateliers et de rencontres, s’adresse aux travailleur·euses de l’art. Il vise à les accompagner dans leurs démarches administratives et juridiques, à leur faire connaître leurs droits, à favoriser leur accès aux différents dispositifs de soutien à la création et aux réseaux de diffusion de l’art.
Il propose également des rendez-vous, impliquant artistes, chercheur·euses, militant·es, et professionnel·les de l’art et de la culture, qui permettent d’échanger des enjeux sociaux, économiques, politiques et écologiques du travail artistique et de ses évolutions.
Ce cycle est construit en partenariat par l’association Culture en danger 63, l’École Supérieure d’Art de Clermont Métropole, la ville de Clermont-Ferrand le Conseil départemental du Puy-de- Dôme et avec Auvergne Rhône-Alpes spectacle vivant.
Vendredi 13 septembre, Sarah Netter présentera son Diplôme supérieur de recherche en art.
Sarah Netter a intégré la Coopérative de recherche de l’ÉSACM en 2020. La restitution de son DSRA rendra compte de ses années d’échanges et d’exéprimentations collectives avec les chercheureuses et la communauté de l’école.
Les oiseaux fantômes sont au cœur d’un livre pour enfants en cours d’écriture par Sarah Netter et Hantédémos.
Ce titre devient l’intitulé du diplôme de Sarah Netter, co-construit avec Hantédémos. L’occasion d’inviter des artistes aux pratiques hybrides et situées, qui a été précédé par l’organisation d’une résidence.
« Les oiseaux fantômes »
Avec
-Mariam Benbakkar
– Nelle Gevers
– Robyn Chien
– Oonagh Haines
– Nana Benamer
– Nelly Slim
Crédit image : Hantédémos
→ Vendredi 13 septembre 2024 à partir de 19h : lectures, DJ set, performances, et live avec les artistes invitéexs
→ Samedi 14 septembre 2024 à partir de 16h : projections de films surprises
à La Tôlerie, Espace municipal d’art contemporain, 10 rue du Bien assis, 63100 Clermont-Ferrand.
Marina Guyot est plasticienne et créatrice textile et de bijoux. Elle a obtenu son DSNEP en 2014 à l’ÉSACM, après un passage à l’école des beaux arts de Nîmes. Lauréate du programme Bains d’Huile, elle occupe un des 3 ateliers-logements mis à disposition de la Ville de Clermont, depuis 2022.
Le scolopendre, 2024
Quel a été ton parcours à l’école ?
J’ai fait mes deux premières années de Beaux-Arts à Nîmes, puis je suis arrivée à l’ÉSACM en troisième année. J’ai commencé à développer assez tôt des questionnements autour de l’aménagement de l’espace, de l’urbanisme. Ça a commencé par des photos de lotissements, dans le village de mes parents, reporter des parcelles, puis j’ai commencé à dessiner, de façon de plus en plus abstraite, pour aboutir à des quadrillages, qui ne me quittent plus depuis, et résonnent avec mon travail de tissage. Je me suis intéressée à la répétition du geste, aux cycles perpétuels, au préfabriqué, au monde du bâtiment.
Après le diplôme j’ai intégré la Coopérative de recherche pendant un an, à partir de septembre 2014 et les Ateliers du Brézet en avril 2015. J’ai pu travailler là-bas pendant plusieurs sessions de 3 mois, soit dans un atelier seule soit partagé avec Zohreh Zavareh ou Claire Goncalves (nous étions dans la même promo aux Beaux-Arts). Ensuite nous avons cherché un autre atelier avec Claire et nous nous sommes installées rue de l’Abbé Girard (début 2016) dans l’ancien espace d’exposition d’Artistes en résidence, avec une 3ème personne qui a changé au cours du temps (Louma Morelière, Samira Ahmadi Ghotbi, Clara Puleio). Cet atelier disposait d’un tout petit espace de travail de 15m carré avec un espace de stockage. C’était assez peu cher car géré par l’Ophis, mais pas du tout entretenu (pas d’eau chaude, pas de chauffage fixe et une porte qui laisse passer l’eau en cas d’orage). Mais il était situé en centre-ville et ça m’a permis de faire les premiers essais d’ouverture d’atelier lorsque j’ai commencé à fabriquer des bijoux. On y a aussi organisé quelques expositions.
Tu postules au programme d’ateliers logements des ateliers Bains d’Huile en 2022, et fais partie des 3 artistes sélectionné·es pour 3 ans.
J’ai postulé à ce programme pour bénéficier d’un atelier un peu plus grand. On était 3 à se partager l’espace rue de l’Abbé Girard à ce moment-là, et je commençais à être limitée dans ma pratique pour cette raison. J’avais le projet de travailler le tissage. Arrivée ici (au 18 rue de l’Oratoire), j’ai pu installer deux métiers à tisser, dont un qui permet de faire de grands formats, que j’ai simplement trouvé sur Leboncoin. Il a fallu apprendre, trouver comment le remonter, faire tous les réglages, et se lancer.
Comment as-tu amorcé cette pratique textile ?
J’ai découvert LAINAMAC, à Felletin, un centre de formation près d’Aubusson qui revalorise la filière laine dans le Massif Central. Chaque année LAINAMAC organise Les journées de la laine. J’ai rejoint une de leurs formations en tissage en 2021. Ça durait un mois. Au bout d’une semaine j’avais déjà largement les bases, mais au départ c’est une pratique assez paralysante de par le nombre de réalisations possibles ne serait-ce qu’avec deux couleurs de fil. Je passe beaucoup de temps à faire des tests. Par exemple ces derniers temps j’ai fait des planches de motifs. Je passe d’abord par le dessin, au crayon à papier. Je visualise mieux en noir et banc. Et puis ensuite je fais des échantillons. Quand tu croises des fils, ça donne des effets de couleurs qui peuvent être soit très beaux soit complètement éteins, et c’est difficile à anticiper. J’utilise un logiciel qui s’appel Bronze, pour tester les associations de couleurs et motifs une fois mêlés, et aiguiller mes tests.
Tests et vue d’atelier
Tests et vue d’atelier
Tests et vue d’atelier
Tests et vue d’atelier
Tu as aussi monté une marque de bijoux qui s’appelle Tatami, tu peux m’en parler ?
J’ai commencé à créer des bijoux en 2019. Au début, ce n’était pas très probant. Je me rendais compte qu’il fallait composer avec des contraintes techniques particulières puisqu’on est sur un objet porté à même la peau. Il ne fallait pas que ce soit irritant, pas que ça se prenne dans un pull. Je ne travaille désormais que le laiton, dont je teste encore différentes épaisseurs. Finalement, je revenais à mon travail de dessin, autour de la ligne et la surface.
Pour l’instant je fabrique tout à froid, donc le matériel est assez limité : pinces, limes, un dremel pour les découpes et perçages, un marteau et une petite enclume pour le martelage. Il n’y a pas de soudure, ce qui m’oblige à trouver des astuces pour que les parties tiennent entres elles. J’aime bien les moments de recherches pour des pièces un peu compliquées où il faut trouver le meilleur moyen d’assemblage et faire en sorte que l’objet soit portable (question de poids, d’équilibre, de toucher, etc.)
Je viens d’acheter une mini fonderie, à l’origine pour un moulage pour une expo qui court en ce moment, mais il se peut qu’à l’avenir elle me serve aussi pour réaliser des pièces de bijoux avec les chutes de laiton.
Tatami, autant avec les bijoux et le tissage, me permet aussi de générer un revenu annexe. Je produis des pièces en prévision des marchés de créateurs auxquels je participe, l’été, et dans le cadre de marchés de Noël aussi.
Beaucoup de gens me conseillent de vendre mes pièces par instagram ou internet. Mais d’abord je n’ai pas instagram. Et je préfère travailler avec une échéance, en prenant de l’avance et prévoyant du stock, plutôt qu’en flux tendu pour vendre à tout moment.
J’ai toujours eu plusieurs jobs. J’ai fait de l’intérim pendant un temps. En arrivant à Bains d’huile, j’ai cherché à avoir une activité qui assure un fixe tous les mois, donc je travaille dans un lycée 2 nuits par semaine, ce qui me laisse du temps pour travailler le reste.
Qu’as tu développé grâce à cet atelier cette dernière année et demi ?
J’ai postulé à Bains d’huile pour mon projet de tissage. Là je suis à mi-parcours et je trouve que je n’ai pas assez travaillé le textile. Mais finalement j’ai développé plusieurs projets en collaborations, j’ai travaillé avec différentes personnes. Par exemple récemment j’ai travaillé à une série de kimonos avec Julie Kieffer, qui est plasticienne. J’ai réalisé des pièces tissées qu’elle est venue assembler. On a aussi travaillé ensemble sur un projet de bijoux en résine d’après un moule qu’elle avait réalisé pour une pièce en bronze, un pantalon de motocross.
J’ai aussi travaillé avec l’illustratrice et céramiste Cécile Gambini, qui m’a proposé des éléments en porcelaine que j’ai bricolé pour faire des bijoux. Elle les expose et les met en vente dans son atelier boutique (2 rue Blaise Pascal).
Atelier de Marina Guyot à Bain d’Huile
Collaboration avec Julie Kieffer
Collaboration avec Cécile Gambini
Collaboration avec Cécile Gambini
Collaboration avec Cécile Gambini
Vue d’atelier
Vue d’atelier
Vue d’atelier
Vue d’atelier
Vue d’atelier
Et puis dans les projets plus « plastiques », j’ai des pièces exposées en ce moment chez le plasticien Hervé Bréhier, dans le cadre de l’exposition « Burnt » de Home Alone, jusqu’au 30 juin 2024. Elle a lieu à Bonnabaud (Saint-Pierre-le-Chastel). L’espace en question est une ancienne pièce d’habitation où l’on voit les traces d’une cheminée (suie, etc) qui a été le point de départ pour la construction de l’exposition.
Exposition « Burnt » chez Hervé Bréhier pour Home Alone
Exposition « Burnt » chez Hervé Bréhier pour Home Alone
Exposition « Burnt » chez Hervé Bréhier pour Home Alone
Exposition « Burnt » chez Hervé Bréhier pour Home Alone
Exposition « Burnt » chez Hervé Bréhier pour Home Alone
Avec cette expo on est plus sur des formes qui puissent créer un lien entre elles, et générer un propos. Les bijoux et le tissage sont des objets du quotidien on va dire. Parfois je passe même plus de temps sur ces objets-là. J’ai surtout toujours aimé faire des choses manuelles, bricoler.
Tu fais aussi partie du duo Mezzanine.
Mezzanine c’est un duo qu’on porte avec David Blasco. À la base on avait un projet d’édition, sur lequel on travaille encore.
Dernièrement on a été sélectionnés par la programmation des Arts en Balade pour réaliser un projet éphémère qu’on a appelé « Ici prochainement », au 122 rue de la République, sur le mur extérieur d’une parcelle qui est en cours de destruction. Un projet pour lequel on a eu tout à faire en un mois.
À la rentrée on interviendra dans un collège de Nevers, en partenariat avec le Parc Saint-Léger, Centre d’art de Pougues, sur un projet d’affiches entre espace et architecture.
« Ici prochainement », installation par le duo Mezzanine au 122 rue de la République, pour les Arts en balade 2024
« Ici prochainement », installation par le duo Mezzanine au 122 rue de la République, pour les Arts en balade 2024
« Ici prochainement », installation par le duo Mezzanine au 122 rue de la République, pour les Arts en balade 2024
« Ici prochainement », installation par le duo Mezzanine au 122 rue de la République, pour les Arts en balade 2024
« Ici prochainement », installation par le duo Mezzanine au 122 rue de la République, pour les Arts en balade 2024
Les inscriptions pour les cours et stages publics de l’ÉSACM 2024-2025 s’ouvriront le lundi 24 juin à partir de 9h, à l’accueil de l’ÉSACM. La nouvelle programmation est disponible ici.
Les dossiers devront être déposés au format papier, et être complets pour être acceptés. Les formulaires d’inscription seront disponibles en ligne à partir du lundi 24 juin à 8h sur cette page.
L’accueil sera ouvert de 9h à 18h30, du lundi 24 au vendredi 28 juin 2024.
Artiste-Théorichien·ne en recherche-création spécialisée dans les écritures collectives et le concept de SF chez Donna Haraway, Crys Aslanian est chercheuse à la coopérative de recherche de l’ÉSACM de 2020 à 2023. Elle présentera son DSRA (Diplôme Supérieur de Recherche en Art) par un évènement intitulé care-obscur, le 28 juin 2024. care~obscur, s’intéresse à la réappropriation et au reclaim des processus de création collective dans le but de manifester, et surtout de rendre “accessible”, des zones sensibles que l’on trouvent en chacun·e de nous, mais aussi entre chacun·e de nous: la vulnérabilité, l’incertitude, l’impuissance. Durant les quatre années à la Coopérative de l’ESACM, cette recherche s’est incarnée dans une approche pédagogique en dialogue avec les étudiant·es par des workshops de création radiophonique, d’écriture poétique, et de jeu de rôle. Depuis 2022 cette recherche s’intéresse aux nightclubs et au monde de la nuit comme possibilité d’une SF de l’intime et du soi en abordant les questions de danses érotiques, de textile et de consentement en mélangeant en collaboration avec des artistes comme Sabrina Calvo, Diane Réa et Robyn Chien.
Dans le cadre du DSRA, care~obscur prendra la forme d’une discussion en deux temps. Tout d’abord une restitution à l’oral de BitchCraft, GN euphorique et non-verbal pour nightclub, un jeu de rôle grandeur-nature qui aura pris place la veille dans le club du Lieu-Dit. Les invités partageront leur expérience en tant que participant·es, co-autrices (Sabrina Calvo et Robyn Chien) mais aussi en tant que témoins extérieur·es de l’expérience (Menace Lavande et Héloïse Brézillon). Accompagnée d’une bande son, d’images réelles ou générées par IA, la discussion assemblera faits réels, fictions et interprétations pour transmettre au public, non pas l’expérience vécue, mais l’imaginaire collectif produit par le jeu et le workshop.
Dans un deuxième temps, la table-ronde deviendra un plateau de jeu pour Brainforest, jeu de ficelle déviant pour une écologie des chien•nes brisæs. Inspiré des concepts de SF et de Jeu de Ficelles (String Figure) chez Donna Haraway, les invitéx seront projetéx dans une discussion qui hybride pratique de world-building avec poésie et théorie. Cette expérience a pour but de faire émerger un monde possible, une utopie, dans laquelle les questions d’inclusion, de sensualités et de déviance se résolvent par et à travers une oralité collective et poético-théorique.
Brainforest sera suivi d’un moment de discussion pour poser des questions et d’un DJ-set dans le club du Lieu-Dit.
→ Vendredi 28 juin de 18h00 à 22h00
→ Au Lieu-Dit (10 rue Fontgiève, 63000 Clermont-Ferrand)
Clément Murin a été diplômé du DNSEP à l’ÉSACM en 2012.
Pendant sa formation il développe une pratique du volume, tout en poursuivant en parallèle une pratique de l’illustration. Aujourd’hui il vit et travaille depuis Clermont-Ferrand sur divers projets liés à la calligraphie, la typographie, l’illustration, la scénographie et les arts imprimés, avec des partenaires comme Vuitton, Saint Laurent, Hermès, RadioFrance, Institut Français de la mode, Netflix, Le slip Français ou encore Saint Laurent et Dior.
– Sur votre site vous êtes identifié comme un « créatif », pouvez-vous nous donner une idée du faisceau de vos activités ?
Mes pratiques sont en effet assez variées, c’est une volonté que j’ai toujours eu pour ne pas m’ennuyer et ne jamais faire les même choses.
Mes projets actuels sont principalement en direction artistique / graphisme / calligraphie & illustration, mais j’ai navigué dans différents autres domaines comme : le design textile (dessins de motifs), le décor de cinéma (fresques ou graphisme), la peinture en lettres, l’édition, le web design ou la sérigraphie.
Et en effet aujourd’hui encore c’est assez problématique pour moi de me définir avec toutes ces pratiques, le terme « créatif » est un peu un adjectif par défaut, par dépit de ne pas trouver de terme adéquat qui me convienne , le terme de « designer » ne m’a jamais emballé car fourre-tout et peu clair, « graphiste » un peu trop limitatif de mes pratiques, et « artiste » je l’associe à un peintre, sculpteur, photographe etc. qui vend ses œuvres et ne fait pas de commandes ou de prestations.
DNSEP 2012 – Photo par Vincent Blesbois
Illustrations et mise en page du Rapport d’Activité 2022 de la SMTC-AC
Panneau tags 140x110cm pour la série Validé – Saison 1 Canal+ – Cuisine appartement Kool Shen, 2020
Rue Begand – Motif dessiné pour la collection Automne-Hiver 2018
Couvertures de livres numériques pour Original Kobo
Fresque calligraphiés de 45m de long peinte pour les 30 ans du Festival Présences
Personnalisations calligraphie en live pour évènementiel en boutiques
– Pour revenir un peu en arrière, pouvez-vous me parler de la raison pour laquelle vous avez souhaité entrer en école d’art ?
Honnêtement, je suis rentré à l’ÉSACM à la sortie du lycée à 17 ans, et je pense que j’étais très jeune pour avoir une vision définie et mature d’un parcours quel qu’il eût été. Je pense que j’ai voulu rentrer en école d’art pour me perfectionner techniquement dans le spectre des pratiques artistiques. Il s’avère que cela n’a pas du tout été le cas à mes yeux, et j’ai souffert d’un manque d’apprentissage technique duquel moi et d’autres élèves étaient très demandeur·euses. C’était peut-être une fausse idée de l’enseignement d’une école d’art ou bien une spécificité qui dépend de l’école vers laquelle on se tourne en France. J’avais en tête l’imaginaire collectif ancien du Maître dans sa pratique qui enseigne ses techniques d’érudit pour que l’on puisse nous perfectionner et les réinvestir dans nos projets.
Mais je définirais plutôt l’ÉSACM (de mon époque) comme une école de la pensée artistique, qui développe la manière de réfléchir autour d’une œuvre, faire ses recherches et défendre son point de vue ; la technique quant a elle doit être apprise majoritairement en autodidacte sur le tas. Il est alors plus compliqué de créer et de se projeter dans des projets quand on n’a pas les connaissances pratiques pour faire (souder, tendre une toile, peindre à l’huile etc.).
En revanche cela m’a appris à me débrouiller pour trouver des solutions aux problèmes que je rencontre, peut-être parfois plus bancales mais qui fonctionnent. C’est ce qui m’a aussi amené à diversifier mes pratiques sans la peur de ne pas savoir faire, car je pouvais toujours apprendre à faire.
– Quelle était la nature de votre travail dans l’école ? Qu’est ce qui a marqué votre pratique actuelle ?
À partir de la fin de 3e année je me suis spécialisé dans une pratique de la sculpture à base d’assemblage de bois, métal et verre, évoquant des reliques de structures architecturales. Cette pratique est née de recherches de petites maquettes de papier et de balsa que je réalisais ensuite à plus grande échelle si la construction paraissait viable. L’idée d’en faire des formats monumentaux n’est venue que dans un second temps de ce qui n’était que des expérimentations à l’image d’un jeu de construction, avant d’y trouver un fil rouge de sujet de créations multiples qui faisait sens.
Ma pratique actuelle est constamment impactée par mon apprentissage à l’école, majoritairement intellectuellement où je pense que l’école d’art amène à traiter tout projet avec un regard transversal, qui peut amener à des propositions originales hors des sentiers battus. Cela peut plaire sur des projets créatifs mais m’a aussi desservi lorsque je montrais mon portfolio aux agences de graphisme/communication où la majorité de leurs projets sont plus corporate et où le profil trop créatif effraie, j’imagine par peur d’un manque de réalisme dans les réalisations.
– Aujourd’hui vous travaillez dans des domaines très différents notamment liés au graphisme, au design, etc. Comment avez-vous développé cette pratique dans une école d’art option art ?
Ces pratiques graphiques diverses étaient en effet déjà un peu présentes lorsque j’étais à l’école. L’illustration notamment, a été assez vite été refoulée par le corps enseignant car elle n’avait pas sa place pour eux dans une école option art (c’est en tout cas mon ressenti). Je peux le comprendre mais c’est dommage car cette appétence pour l’illustration aurait pu être encouragée et reconnue pour sa valeur artistique. Il s’avère que j’ai continué de mon côté pour mon plaisir en dehors du cadre de l’école, telle une activité parallèle de débouchés potentiels, ce qui m’a permis de me faire la main pour ensuite participer à des concours (Hermès) ou des appels à candidature (Robinson-les-Bains, Chromatic Festival) qui m’ont fait rentrer dans le monde de la mode.
Carrés de soie imprimés en collaboration avec Holding Textile Hermès à l’occasion du Colloque International de la Mode « Défier le temps, une affaire de mode » Université Lyon 2
– Pouvez vous nous parler de vos projets de calligraphie ?
À l’école je m’étais beaucoup penché sur les mots, leurs sens et perception, pour mon diplôme de 3e année j’avais présenté mes premières sculptures tautologiques à base de mots. L’idée étant de représenter le mot physiquement et que sa représentation emphase sur tout ce qu’évoque ce mot – par exemple avec « ICE » rappelant formellement un iceberg abstrait fait à base d’une plaque de métal pliée peinte en blanc et bleu ciel ou « KLANG » l’onomatopée évoquant le bruit du métal frappé, comme extrudée du sol, en métal peint en vert de gris tel les toits parisiens fait de cuivre. Mon mémoire traitait des enseignes et l’affiche publicitaire dans l’art contemporain, et mon DNSEP imaginait des structures architecturales évoquant les panneaux publicitaires évidés de leurs affiches et donc messages, laissant à voir ce qui se trouve derrière les images. En soi le travail autour de la lettre me trotte depuis longtemps dans la tête.
La calligraphie est un développement de ma pratique du dessin. J’ai découvert une complexité de construction et de justesse très exigeante dans le dessin de lettres : un nouveau challenge. Cela venait compléter un travail d’illustration où dessin et typographie/ calligraphie étaient complémentaires. Je ne me suis professionnalisé que bien plus tard, autour de 2016 lorsque j’ai déménagé à Montreuil pour me rapprocher de l’effervescence artistique. Sur place j’ai rapidement été confronté au coûts de la vie parisienne et que les opportunités artistiques ne tombaient pas forcément du ciel si facilement, surtout en ayant une personnalité plutôt réservée comme la mienne. Je suis tombé sur une annonce d’agence à la recherche de calligraphes freelance, à laquelle j’ai postulé alors que je ne maîtrisais pas tellement le sujet. Mais en m’entrainant quelques semaines/mois j’ai pu être opérationnel pour partir en mission chez les premiers clients ou à l’agence pour écrire des dizaines ou centaines de cartons, enveloppes, sitting cards, etc. Depuis je ne travaille plus qu’occasionnellement avec les agences où les conditions de travail ne sont pas très équitables pour le calligraphe. Je me suis fait mon portefeuille de clients en direct qui font confiance à mon travail pour leur défilé ou évènements.
C’est dans les faits un travail peu créatif qui demande de ré-écrire des pages de tableaux Excel de listings de noms mais dans un milieu privilégié qui estime la belle écriture, je me sens plus artisan qu’artiste sur cette pratique.
Ice & Klang pour le DNAP en 2010
Peinture en lettres pour le salon de tatouage Bon Voyage.
Invitations pour la réouverture de la boutique Cartier
Invitation à la présentation de la collection summer 19
Création de logo et peinture en lettres pour le restaurant Sergio’s Deli
Calligraphie et mise en page graphique du livret d’album à la manière d’un carnet de voyage pour le violoncelliste clermontois Guillaume Bongiraud
Calligraphies de couverture et création de typographies pour l’Atlas des Mondes Fantastiques (projet de financement participatif)
– Vous avez aussi été amené à concevoir des motifs pour de nombreuses marques de textile, notamment Rue Begand, Le Slip français ou encore Hermès, quel est votre processus de travail sur ce type de projet ?
La conception de motifs textiles est pour moi un travail d’illustration au même titre qu’une affiche ou une couverture de livre mais devant s’adapter aux contraintes propres au support textile (raccords du motif, gammes colorées textile, trame du tissu etc.)
Le processus est un travail de commande où soit on me donne un thème général dans lequel j’ai carte blanche, je fais mes recherches d’idées de motifs que je propose au directeur artistique qui choisit sa sélection que je peux retravailler ensuite, soit le DA a une idée précise de visuels et on travaille ensemble pour que j’illustre avec ma patte les idées qu’il a en tête.
Je peux autant travailler en illustration digitale qu’en illustration traditionnelle ou en collage numérique intégrant des gravures de la Renaissance ou d’atlas animaliers.
Le déroulement est généralement assez long et les motifs sont souvent créés un an avant la sortie réelle dans les collections, et c’est toujours plaisant de voir un produit fini physique avec ses créations sortir d’un atelier de confection.
Motif dessiné pour la collection «Tous en Bretagne» Printemps-été 2019
Motif dessiné pour la collection «Tous en Bretagne» Printemps-été 2019
Motif de dessins et collages inspiration paysage camarguais pour la collection Printemps-été 2020
Motif de dessins et collages inspiration paysage camarguais pour la collection Printemps-été 2020
Couvertures de livres numériques pour Original Kobo
– Comment ces marques (LVMH, Netflix, etc), qui sont des entreprises d’une autre échelle, arrivent-elles jusqu’à vous ? En temps que créateur quels sont les leviers que vous avez activé pour faire connaitre votre travail ?
En réalité je pense avoir eu une grande partie de chance dans mes rencontres et opportunités, ce qui ne dénigre pas le travail que j’y ai mis depuis toutes ces années, c’est un mélange des deux qui fait mon parcours. Je suis très mauvais côté relationnel et commercial et je n’ai jamais su me vendre ou démarcher proprement. Les projets sont souvent venues à moi naturellement petit à petit.
Pour les marques dans la mode et le luxe, ce sont des clients pour lesquels j’ai travaillé d’abord en agence et qui ont pu me rappeler après. Un réseau se créer sur le temps long et la confiance vient ensuite quand les projets se passent bien. Ceci dit dans ces milieux rien n’est jamais acquis, le comportement et le travail doivent toujours être exemplaires et compétitifs au niveau des tarifs, malgré les moyens dont disposent ces entreprises.
Pour les travaux de décors pour le cinéma et les séries, c’est l’heureux hasard d’un copain qui était en école d’architecture (en face de l’ESACM à l’époque) qui a bifurqué dans la déco et qui des années après l’école m’a proposé de participer à plusieurs projets très chouettes, on ne peut pas du tout prévoir quelles rencontres passées vont amener à des débouchés à l’avenir. J’ai aussi souvent essayé de rencarder des amis sur des projets que je voyais passer lorsque je les pensais compétents, c’est un échange de bons procédés qui tire tout le monde vers le haut si on essaye de s’entraider.
Donc je n’ai pas tant de leviers, c’est surtout maintenant mon réseau qui me ramène des projet. Je suis encore aujourd’hui en recherche pour améliorer ma visibilité pas excellente, je mise sur Instagram comme vitrine et depuis 1 an ou 2 je commence à avoir des personnes ou entreprises qui me contacte depuis mon site internet.
Graffitis pour décor de la série Sense 8 – Saison 3 Netflix Original, 2018
Graffitis pour décor de la série Sense 8 – Saison 3 Netflix Original, 2018
Dessin intégré à la série Validé – Saison 1 Canal+ – Hall d’entrée appartement Kool Shen, 2020
Dessin intégré à la série Validé – Saison 1 Canal+ – Hall d’entrée appartement Kool Shen, 2020
– En parallèle vous gardez sur certains projets une approche plasticienne, par exemple avec cette installation à la cité de la Mode pour le festival Chromatic en 2015. Est-il difficile ou au contraire naturel d’évoluer avec des pratiques plurielles ?
En effet, cette année j’ai été invité à participer à l’exposition « Anatomie du Labo » qui propose à des artistes de faire une œuvre en rapport à un court-métrage pendant la période du festival, j’ai été très content de pouvoir re-produire dans un cadre artistique sans la contrainte d’un client. Mais ce travail je n’arrive pas vraiment à le faire tout seul lorsque j’ai des creux entre 2 projets pro, sans cadre précis auquel je me suis habitué, je me perds dans mes idées et mes pratiques diverses et n’arrive pas à aboutir à des créations qui me satisfassent. J’ai aussi un degré d’exigence très élevé avec moi-même et j’estime devoir sortir des projets « parfaits » au vu de mon expérience et je me met une certaine pression de productivité qui est aussi symptomatique de la société aujourd’hui.
Dans l’idéal je souhaiterais vraiment trouver une forme artistique qui mêle les différents médiums que je pratique et pourquoi pas partager mon temps à 50/50 entre créations personnelles et travail de commande, c’est encore un axe d’amélioration auquel j’aspire.
« A kind of testament » pour Anatomie du Labo 16 (sérigraphie sur verre, feuilles d’argent et papier citrine Fedrigoni)
Installation réalisée pour Chromatic Festival et MassivArt à la Cité de la Mode et du Design en 2015 pour la première édition de ce festival de Montréal exporté à Paris
– Sur quoi travaillez-vous actuellement ?
Je travaille actuellement sur la refonte de l’identité visuelle de Maison Vieillard, un chocolatier historique de Clermont datant de 1781. Mi-juin je calligraphie pour le défilé Dior Homme pour la collection été 2025, et normalement un déplacement pour un défilé croisière à Hong Kong avec eux se profile également dans le courant d’année. Autrement je travaille sur des recherches pour des projets personnels de sérigraphie et de linogravure. J’ai peu de visibilité à moyen terme sur le travail dans les mois à venir, c’est un des défauts du métier où il est assez dur de se projeter à long terme.
Je suis aussi membre à l’atelier Amicale Graphique, qui est mon bureau au quotidien, c’est un regroupement de free-lance/graphistes où nous produisons aussi de la sérigraphie, gravure, letterpress et céramique, et nous visons à developper plus de projets communs d’arts graphiques et d’expositions collectives.