« Fête de la récolte », un projet dans le cadre de la Saison de la Lituanie en France 2024

Co-création, durabilité et localité sont au cœur de la Fête de la Récolte, un projet créé et produit lors de la résidence d’artistes NAMAS à Lavaudieu par l’artiste Laura Garbštienė, le duo de commissaires et architectes Jurga Daubaratė et Jonas Žukauskas, ainsi que deux artistes, Andrea Malapert et Ismaël Peltreau, actuellement étudiants à l’ÉSACM.

Ensemble, les artistes et architectes créent une installation artistique sous forme de table de récolte. Cette installation met en valeur la « récolte » comme vecteur de connexion entre les paysans, les artisans et les artistes. Le processus de création inclut des rencontres avec les agriculteurs et artisans locaux, la participation à des entraides, la collecte et l’utilisation de matériaux locaux tels que le bois, ainsi que l’intégration de pièces faites à la main, afin de souligner l’énergie et le temps que requiert le travail manuel.

Durant l’été 2024, une première phase de rencontres a eu lieu en Haute-Loire et en Lituanie.

Du 16 septembre au 31 octobre 2024, le projet prend forme avec une période de création collaborative à Lavaudieu, au sein de la résidence d’artistes NAMAS dirigée par Neringa Greiciute, avec des phases de production dans les ateliers fournis par l’ÉSACM.

Dans le cadre de la Saison de la Lituanie en France 2024, le projet « Fête de la Récolte » est soutenu par la résidence d’artistes NAMAS, située à Lavaudieu (43), la résidence Verpejos située à Kabeliai, en Lituanie, et l’ÉSACM.

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PROGRAMME 

→ Portes ouvertes de NAMAS, le dimanche 13 octobre entre 16h et 20h, à Lavaudieu. 

→ Conférence publique, le jeudi 17 octobre à 17h30, à l’ÉSACM. 

Laura Garbštienė, Jurga Daubaratė et Jonas Žukauskas, artistes et architectes litunaniens résident·es à NAMAS, présenteront leurs pratiques lors d’une conférence publique dans l’amphithéâtre de l’ÉSACM. 

→ Exposition/restitution, vendredi 25 octobre, à 18h à Clermont-Ferrand, dans le Grand Atelier de l’ÉSACM. Puis visible depuis la rue Kessler, dans la coursive de l’ÉSACM du 29 octobre au 28 novembre.

La création d’une table réalisée à partir de bois collecté localement invitera à se retrouver physiquement et symboliquement autour des produits de la « récolte créative » issue du travail artistique, agricole et artisanal lors d’un temps de restitution ouvert à tous·tes

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La Saison de la Lituanie en France – du 12 septembre au 12 décembre 2024
Née d’un partenariat entre les deux pays, cet événement présente la Lituanie contemporaine et sa culture au public français sous diverses formes : performances, expositions, spectacles, projections, débats, conférences et gastronomie. Avec plus de mille ans d’histoire, après avoir surmonté de nombreux défis, la Lituanie a su préserver l’une des langues les plus anciennes du monde et évoluer vers un pays moderne et créatif d’Europe du Nord. Aujourd’hui, elle est un membre actif et engagé de l’UE, de l’OTAN et de l’OCDE.

Le programme de la Saison est avant tout une invitation à se voir en l’autre, car, comme l’écrit le philosophe Viktoras Bachmetjevas : « l’autre est toujours différent, mais jamais complètement autre ». Il vise également à initier des collaborations à long terme entre les institutions et créateurs lituaniens et leurs partenaires français.

La « Fête de la Récolte » contribue à poser les jalons d’une coopération entre NAMAS, Verpejos et l’ÉSACM dans le développement conjoint de programmes d’échange de résidences et dans le renforcement de leur ouverture internationale.

Pour en savoir plus sur la Saison de la Lituanie en France et découvrir l’ensemble de la programmation, visitez : https://saisonlituanie.com.

Jurga Daubaraitė et Jonas Žukauskas sont des chercheurs et commissaires d’exposition basés à Vilnius. Ils ont cofondé la maison d’édition Kirvarpa, la plateforme Neringa Forest Architecture et l’agence d’architecture Talka talka. Ils ont co-commissarié de nombreuses expositions, dont le Children’s Forest Pavilion et le Baltic Pavilion respectivement à la Biennale d’architecture de Venise en 2023 et 2016.

Laura Garbštienė concentre sa pratique récente sur des formes d’art temporaires et des réflexions sur les phénomènes naturels, la conscience écologique, la domesticité et le déclin de la vie rurale. Depuis 2013, Garbštienė vit à Šklėriai, un petit village près du parc national de Dzūkija, avec un petit troupeau de moutons Skudde, où elle promeut le filage comme un mouvement anti-capitaliste pour unir des personnes issues de divers horizons culturels. En 2017, elle a lancé Verpėjos (Les Fileuses) – une initiative gérée par des artistes pour étudier et discuter du mode de vie rural traditionnel et de la préservation de la nature à l’échelle locale et mondiale. Ses œuvres ont été exposées au Centre d’Art Contemporain, à la Galerie Nationale d’Art et à la Galerie VARTAI à Vilnius ; à la Biennale Rauma Balticum en Finlande (2004) ; à la Biennale de Prague (2007) ; à la Biennale de Liverpool (2010) ; et au Musée de la Photographie de Séoul (2021). The Film About an Unknown Artist (2009) a reçu une mention spéciale par un jury international et le Prix de la Critique Internationale (Prix FIPRESCI) au Festival International du Court Métrage d’Oberhausen. Les œuvres de Garbštienė font partie de diverses collections en Lituanie et à l’étranger.

Andrea Malapert, vit à Clermont-Ferrand et étudie en cinquième année à l’école d’art de Clermont Métropole. Son travail se situe à la lisière du sensible et de l’intelligible, une sensorialité douce qui s’expérimente sur la matière par sa transmutation alchimico-poétique pour lui trouver une existence qui affleure la perception. Elle manipule principalement le papier, l’installation, l’édition, le dessin, l’écriture, l’installation sonore et la céramique.L’année dernière, elle a exposé une pièce en collaboration avec son frère dans l’exposition collective à côté de, à In Extenso, Clermont-Ferrand.


Ismaël Peltreau Tapin est actuellement en cinquième année à l’école supérieure d’art de clermont métropole. Il mêle sa vie à ses sujets de travail pour les rendre plus tangibles. Il part de situations précises pour aborder des concepts universels. Il réalise des expéditions artistiques qu’il donne ensuite à voir dans la forme qui lui permet de témoigner au mieux de son expérience.

Neringa Greiciute est photographe, travaillant entre la Lituanie et la France. Depuis 2022, elle dirige la résidence d’artistes NAMAS à Lavaudieu.

Pour en savoir plus sur la Saison de la Lituanie en France et découvrir l’ensemble de la programmation : https://saisonlituanie.com

 

« Dramacore International », exposition des diplôméexs 2024

Du 17 au 30 octobre, l’ÉSACM présente « Dramacore International », exposition des diplôméexs 2024, qui se tiendra au Lieu-Dit, avec l’accompagnement et le commissariat d’Estelle Benazet Heugenhauser.

Estelle Benazet Heugenhauser est écrivaine, chercheuse et performeuse, et a également été membre du jury blanc des diplôméexs de cette promotion. Elle les a suivis pendant plusieurs mois, et a choisi de construire avec elleux cette exposition à travers le prisme du drame.

Le visuel a été conçu par Garnier-Araguas qui sont aussi les éditeurices de Rotolux Press, une maison d’édition associative qui soutient et diffuse la création contemporaine en publiant des projets singuliers autour de l’art, le design, la poésie, la littérature, la photographie et le dessin. Rotolux Press a édité Un régime parfait, par Estelle Benazet Heugenhauser, dont il sera question lors d’une rencontre à la Librairie les Volcans juste avant le vernissage de l’exposition.

AVEC Léon BORNAIS, Elx- BRETON, Cristina CHAPIER-POUMAILLOUX, Gahé DAUBERCIES, Lisa-Line DE JESUS, Kunga DEMPA TSANG, Liza EREMINA, Chris PAQUENTIN, Lorenzo PARTENZA, Anne-Gaëlle PRALONG, Amélie ROLLIN, Louise SAUTRON, Leo SIMONITTO–DELETTRE, Eldaire TERRISSE, Caroline WADBLED.

→ Vernissage mercredi 16 octobre 2024 à partir de 18h.
Exposition du 17 au 30 octobre 2024 au Lieu-Dit (10 rue Fontgiève, 63000 Clermont-Ferrand)

→ Mercredi 16 octobre à partir de 15h, lectures et rencontre avec Estelle Benazet Heugenhauser et la maison d’édition Rotolux Press à la librairie des Volcans (80 boulevard François-Mitterrand, 63000 Clermont-Ferrand)

Le programme d’automne du cycle de rencontres « Travailler dans le champ de la création » est disponible

Le cycle Travailler dans le champ de la création, composé d’ateliers et de rencontres, s’adresse aux travailleur·euses de l’art. Il vise à les accompagner dans leurs démarches administratives et juridiques, à leur faire connaître leurs droits, à favoriser leur accès aux différents dispositifs de soutien à la création et aux réseaux de diffusion de l’art.

Il propose également des rendez-vous, impliquant artistes, chercheur·euses, militant·es, et professionnel·les de l’art et de la culture, qui permettent d’échanger des enjeux sociaux, économiques, politiques et écologiques du travail artistique et de ses évolutions.

Ce cycle est construit en partenariat par l’association Culture en danger 63, l’École Supérieure d’Art de Clermont Métropole, la ville de Clermont-Ferrand le Conseil départemental du Puy-de- Dôme et avec Auvergne Rhône-Alpes spectacle vivant.

Programme d’automne 2024

+ d’infos sur le cycle « Travailler dans le champ de la création »

« Les oiseaux fantômes », DSRA de Sarah Netter

Vendredi 13 septembre, Sarah Netter présentera son Diplôme supérieur de recherche en art.

 

Sarah Netter a intégré la Coopérative de recherche de l’ÉSACM en 2020. La restitution de son DSRA rendra compte de ses années d’échanges et d’exéprimentations collectives avec les chercheureuses et la communauté de l’école.

 

Les oiseaux fantômes sont au cœur d’un livre pour enfants en cours d’écriture par Sarah Netter et Hantédémos.

 

Ce titre devient l’intitulé du diplôme de Sarah Netter, co-construit avec Hantédémos. L’occasion d’inviter des artistes aux pratiques hybrides et situées, qui a été précédé par l’organisation d’une résidence.

 

« Les oiseaux fantômes »

 

Avec
-Mariam Benbakkar
– Nelle Gevers
– Robyn Chien
– Oonagh Haines
–  Nana Benamer
– Nelly Slim

 

Crédit image : Hantédémos

 

→ Vendredi 13 septembre 2024 à partir de 19h : lectures, DJ set, performances, et live avec les artistes invitéexs

 

→ Samedi 14 septembre 2024 à partir de 16h : projections  de films surprises

 

à La Tôlerie, Espace municipal d’art contemporain, 10 rue du Bien assis, 63100 Clermont-Ferrand.

 

Ouvert à touxtes.

Fermeture administrative

L’école sera fermée du lundi 29 juillet au vendredi 30 août 2024 inclus. Reprise le lundi 2 septembre, de 10h à 18h30.

Portrait ancienne étudiante / Marina Guyot

Marina Guyot est plasticienne et créatrice textile et de bijoux. Elle a obtenu son DSNEP en 2014 à l’ÉSACM, après un passage à l’école des beaux arts de Nîmes. Lauréate du programme Bains d’Huile, elle occupe un des 3 ateliers-logements mis à disposition de la Ville de Clermont, depuis 2022.

Le scolopendre, 2024

Quel a été ton parcours à l’école ?

J’ai fait mes deux premières années de Beaux-Arts à Nîmes, puis je suis arrivée à l’ÉSACM en troisième année. J’ai commencé à développer assez tôt des questionnements autour de l’aménagement de l’espace, de l’urbanisme. Ça a commencé par des photos de lotissements, dans le village de mes parents, reporter des parcelles, puis j’ai commencé à dessiner, de façon de plus en plus abstraite, pour aboutir à des quadrillages, qui ne me quittent plus depuis, et résonnent avec mon travail de tissage. Je me suis intéressée à la répétition du geste, aux cycles perpétuels, au préfabriqué, au monde du bâtiment.

Après le diplôme j’ai intégré la Coopérative de recherche pendant un an, à partir de septembre 2014 et les Ateliers du Brézet en avril 2015. J’ai pu travailler là-bas pendant plusieurs sessions de 3 mois, soit dans un atelier seule soit partagé avec Zohreh Zavareh ou Claire Goncalves (nous étions dans la même promo aux Beaux-Arts). Ensuite nous avons cherché un autre atelier avec Claire et nous nous sommes installées rue de l’Abbé Girard (début 2016) dans l’ancien espace d’exposition d’Artistes en résidence, avec une 3ème personne qui a changé au cours du temps (Louma Morelière, Samira Ahmadi Ghotbi, Clara Puleio). Cet atelier disposait d’un tout petit espace de travail de 15m carré avec un espace de stockage. C’était assez peu cher car géré par l’Ophis, mais pas du tout entretenu (pas d’eau chaude, pas de chauffage fixe et une porte qui laisse passer l’eau en cas d’orage). Mais il était situé en centre-ville et ça m’a permis de faire les premiers essais d’ouverture d’atelier lorsque j’ai commencé à fabriquer des bijoux. On y a aussi organisé quelques expositions.

Tu postules au programme d’ateliers logements des ateliers Bains d’Huile en 2022, et fais partie des 3 artistes sélectionné·es pour 3 ans.

J’ai postulé à ce programme pour bénéficier d’un atelier un peu plus grand. On était 3 à se partager l’espace rue de l’Abbé Girard à ce moment-là, et je commençais à être limitée dans ma pratique pour cette raison. J’avais le projet de travailler le tissage. Arrivée ici (au 18 rue de l’Oratoire), j’ai pu installer deux métiers à tisser, dont un qui permet de faire de grands formats, que j’ai simplement trouvé sur Leboncoin. Il a fallu apprendre, trouver comment le remonter, faire tous les réglages, et se lancer.

Comment as-tu amorcé cette pratique textile ?

J’ai découvert LAINAMAC, à Felletin, un centre de formation près d’Aubusson qui revalorise la filière laine dans le Massif Central. Chaque année LAINAMAC organise Les journées de la laine. J’ai rejoint une de leurs formations en tissage en 2021.  Ça durait un mois. Au bout d’une semaine j’avais déjà largement les bases, mais au départ c’est une pratique assez paralysante de par le nombre de réalisations possibles ne serait-ce qu’avec deux couleurs de fil. Je passe beaucoup de temps à faire des tests. Par exemple ces derniers temps j’ai fait des planches de motifs. Je passe d’abord par le dessin, au crayon à papier. Je visualise mieux en noir et banc. Et puis ensuite je fais des échantillons. Quand tu croises des fils, ça donne des effets de couleurs qui peuvent être soit très beaux soit complètement éteins, et c’est difficile à anticiper. J’utilise un logiciel qui s’appel Bronze, pour tester les associations de couleurs et motifs une fois mêlés, et aiguiller mes tests.

Tu as aussi monté une marque de bijoux qui s’appelle Tatami, tu peux m’en parler ?

J’ai commencé à créer des bijoux en 2019.  Au début, ce n’était pas très probant. Je me rendais compte qu’il fallait composer avec des contraintes techniques particulières puisqu’on est sur un objet porté à même la peau. Il ne fallait pas que ce soit irritant, pas que ça se prenne dans un pull. Je ne travaille désormais que le laiton, dont je teste encore différentes épaisseurs. Finalement, je revenais à mon travail de dessin, autour de la ligne et la surface.

Pour l’instant je fabrique tout à froid, donc le matériel est assez limité : pinces, limes, un dremel pour les découpes et perçages, un marteau et une petite enclume pour le martelage. Il n’y a pas de soudure, ce qui m’oblige à trouver des astuces pour que les parties tiennent entres elles. J’aime bien les moments de recherches pour des pièces un peu compliquées où il faut trouver le meilleur moyen d’assemblage et faire en sorte que l’objet soit portable (question de poids, d’équilibre, de toucher, etc.)

Je viens d’acheter une mini fonderie, à l’origine pour un moulage pour une expo qui court en ce moment, mais il se peut qu’à l’avenir elle me serve aussi pour réaliser des pièces de bijoux avec les chutes de laiton.

Tatami, autant avec les bijoux et le tissage, me permet aussi de générer un revenu annexe. Je produis des pièces en prévision des marchés de créateurs auxquels je participe, l’été, et dans le cadre de marchés de Noël aussi.

Beaucoup de gens me conseillent de vendre mes pièces par instagram ou internet. Mais d’abord je n’ai pas instagram. Et je préfère travailler avec une échéance, en prenant de l’avance et prévoyant du stock, plutôt qu’en flux tendu pour vendre à tout moment.

J’ai toujours eu plusieurs jobs. J’ai fait de l’intérim pendant un temps. En arrivant à Bains d’huile, j’ai cherché à avoir une activité qui assure un fixe tous les mois, donc je travaille dans un lycée 2 nuits par semaine, ce qui me laisse du temps pour travailler le reste.

Qu’as tu développé grâce à cet atelier cette dernière année et demi ?

J’ai postulé à Bains d’huile pour mon projet de tissage. Là je suis à mi-parcours et je trouve que je n’ai pas assez travaillé le textile. Mais finalement j’ai développé plusieurs projets en collaborations, j’ai travaillé avec différentes personnes. Par exemple récemment j’ai travaillé à une série de kimonos avec Julie Kieffer, qui est plasticienne. J’ai réalisé des pièces tissées qu’elle est venue assembler. On a aussi travaillé ensemble sur un projet de bijoux en résine d’après un moule qu’elle avait réalisé pour une pièce en bronze, un pantalon de motocross.

J’ai aussi travaillé avec l’illustratrice et céramiste Cécile Gambini, qui m’a proposé des éléments en porcelaine que j’ai bricolé pour faire des bijoux. Elle les expose et les met en vente dans son atelier boutique (2 rue Blaise Pascal).

Et puis dans les projets plus « plastiques », j’ai des pièces exposées en ce moment chez le plasticien Hervé Bréhier, dans le cadre de l’exposition « Burnt » de Home Alone, jusqu’au 30 juin 2024. Elle a lieu à Bonnabaud (Saint-Pierre-le-Chastel). L’espace en question est une ancienne pièce d’habitation où l’on voit les traces d’une cheminée (suie, etc) qui a été le point de départ pour la construction de l’exposition.

Avec cette expo on est plus sur des formes qui puissent créer un lien entre elles, et générer un propos. Les bijoux et le tissage sont des objets du quotidien on va dire. Parfois je passe même plus de temps sur ces objets-là. J’ai surtout toujours aimé faire des choses manuelles, bricoler.

Tu fais aussi partie du duo Mezzanine.

Mezzanine c’est un duo qu’on porte avec David Blasco. À la base on avait un projet d’édition, sur lequel on travaille encore.

Dernièrement on a été sélectionnés par la programmation des Arts en Balade pour réaliser un projet éphémère qu’on a appelé « Ici prochainement », au 122 rue de la République, sur le mur extérieur d’une parcelle qui est en cours de destruction. Un projet pour lequel on a eu tout à faire en un mois.

À la rentrée on interviendra dans un collège de Nevers, en partenariat avec le Parc Saint-Léger, Centre d’art de Pougues, sur un projet d’affiches entre espace et architecture.

marinaguyot.wixsite.com

care-obscur, un évènement dans le cadre du DSRA de Crystal Aslanian

care-obscur
Table ronde, lectures et DJ set

Invitéx:
Héloïse Brézillon,  autrice~chercheure
Sabrina Calvo, plasticienne et autrice
Robyn Chien, plasticienne et réalisatrice
Menace Lavande, herbaliste et activiste

Co-animé par Hippo Camp

 

Artiste-Théorichien·ne en recherche-création spécialisée dans les écritures collectives et le concept de SF chez Donna Haraway, Crystal Aslanian est chercheuse à la coopérative de recherche de l’ÉSACM de 2020 à 2023. Elle présentera son DSRA (Diplôme Supérieur de Recherche en Art) par un évènement intitulé care-obscur, le 28 juin 2024.

care~obscur, s’intéresse à la réappropriation et au reclaim des processus de création collective dans le but de manifester, et surtout de rendre “accessible”, des zones sensibles que l’on trouvent en chacun·e de nous, mais aussi entre chacun·e de nous: la vulnérabilité, l’incertitude, l’impuissance. Durant les quatre années à la Coopérative de l’ESACM, cette recherche s’est incarnée dans une approche pédagogique en dialogue avec les étudiant·es par des workshops de création radiophonique, d’écriture poétique, et de jeu de rôle. Depuis 2022 cette recherche s’intéresse aux nightclubs et au monde de la nuit comme possibilité d’une SF de l’intime et du soi en abordant les questions de danses érotiques, de textile et de consentement en mélangeant en collaboration avec des artistes comme Sabrina Calvo, Diane Réa et Robyn Chien.

Dans le cadre du DSRA, care~obscur prendra la forme d’une discussion en deux temps. Tout d’abord une restitution à l’oral de BitchCraft, GN euphorique et non-verbal pour nightclub, un jeu de rôle grandeur-nature qui aura pris place la veille dans le club du Lieu-Dit. Les invités partageront leur expérience en tant que participant·es, co-autrices (Sabrina Calvo et Robyn Chien) mais aussi en tant que témoins extérieur·es de l’expérience (Menace Lavande et Héloïse Brézillon). Accompagnée d’une bande son, d’images réelles ou générées par IA, la discussion assemblera faits réels, fictions et interprétations pour transmettre au public, non pas l’expérience vécue, mais l’imaginaire collectif produit par le jeu et le workshop.

Dans un deuxième temps, la table-ronde deviendra un plateau de jeu pour Brainforest, jeu de ficelle déviant pour une écologie des chien•nes brisæs. Inspiré des concepts de SF et de Jeu de Ficelles (String Figure) chez Donna Haraway, les invitéx seront projetéx dans une discussion qui hybride pratique de world-building avec poésie et théorie. Cette expérience a pour but de faire émerger un monde possible, une utopie, dans laquelle les questions d’inclusion, de sensualités et de déviance se résolvent par et à travers une oralité collective et poético-théorique.

Brainforest sera suivi d’un moment de discussion pour poser des questions et d’un DJ-set dans le club du Lieu-Dit.

→ Vendredi 28 juin de 18h00 à 22h00

→ Au Lieu-Dit (10 rue Fontgiève, 63000 Clermont-Ferrand)